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Haruki Murakami Japon

Biographie

Fils d'un enseignant de littérature japonaise en collège, Haruki Murakami passe son enfance avec ses livres (« j'étais un enfant unique, solitaire, inquiet. Je passais mes journées enfermé, avec mes chats et mes livres. [...] j'ai tout de suite senti que la fiction était plus belle que la vie. ») et ses chats (« Je suis enfant unique et j'avais des conversations avec les chats que nous avions à la maison. »). Adulte, il opte pour les arts théâtraux et souhaite devenir scénariste de cinéma.

Après ses études à l'université Waseda, il est pendant huit ans (de 1974 à 1981) responsable d'un bar de jazz, le Peter Cat, dans le quartier de Kokubunji à Tokyo. (Des anecdotes de ces années seront évoquées plus tard dans ses deux recueils d'essais-souvenirs Portrait en jazz, 1997 et 2001.) Comme en témoigne l'animal éponyme de son bar, Murakami reste un passionné des chats, et l'on remarque la présence récurrente de cet animal dans sa littérature.

Ses expériences d'étudiant et de travail nourrissent son premier roman, le réaliste Écoute le chant du vent, publié au Japon en 1979, et pour lequel il reçoit le prix Gunzō. Depuis, Murakami préfère alterner son écriture entre l'« épreuve » des romans et la « joie » des nouvelles6, les secondes étant « une sorte de laboratoire » nourrissant les premiers.

Sa renommée établie après plusieurs romans primés, sa femme et lui partent vivre à l'étranger : d'abord au sud de l'Europe (Italie et Grèce), ce qui lui inspire le recueil de voyage Uten enten (1990, « Ciels de pluie, ciels de feu ») ; puis aux États-Unis, où de 1993 à 1995 il enseigne la littérature japonaise comme professeur invité (visiting professor) dans plusieurs universités : à Princeton (où Scott Fitzgerald, que Murakami traduira, fut jadis étudiant), Harvard, et Tufts.

En 1995, il revient vivre au Japon, marqué par le séisme de Kobe et l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo de la secte Aum. Ces tragédies inspirent le double livre d'enquête Underground (1997-1998), puis le recueil de nouvelles Après le tremblement de terre (2000).

Haruki Murakami est également traducteur en japonais de plusieurs écrivains anglo-saxons (parmi lesquels Scott Fitzgerald, John Irving, ou encore Raymond Carver à propos duquel il déclare, à sa mort survenue en 1987 : « Raymond Carver a été sans le moindre doute, le professeur le plus important de mon existence ainsi que mon plus grand ami en littérature »). Murakami est aussi un grand amateur de jazz auquel de nombreuses références sont faites dans ses romans.

Ses romans et nouvelles sont fréquemment teintés de fantastique, ancrés dans une quotidienneté qui va subtilement sortir des rails de la normalité. Ayant apprécié beaucoup de fiction européenne et anglo-saxonne dans sa jeunesse, puis vécu dans le sud de l'Europe et aux États-Unis, des influences occidentales sont perceptibles dans ses œuvres. Cela fait de lui un écrivain plus international avec des références à la culture populaire mondiale, tout en gardant un vécu japonais contemporain à ses personnages.

Murakami a expliqué que c'est en regardant un match de baseball (sport très populaire au Japon) qu'il a eu l'idée d'écrire son premier roman, Écoute le chant du vent (1979), qui ouvre un cycle de romans indépendants baptisé par la critique « La trilogie du Rat » (du surnom du meilleur ami du narrateur) avant que Murakami n'y ajoute un quatrième et dernier livre.

Les ouvrages de Murakami relèvent d'une forme de surréalisme qui, en se fondant sur une mélancolique banalité quotidienne, arrivent à former des récits originaux par cette idée du lien qui relie, dans la pensée du bouddhisme ou du shintoïsme, les événements et les êtres : une action provoque même de façon lointaine et indirecte une réaction immédiate, dans la réalité ou ailleurs, dans un autre monde que rend Murakami.

Au fil de ses romans, on retrouve des personnages étonnants tels que « l'homme-mouton » (un mystique costumé), ou un avatar du colonel Sanders. L'âme humaine y est décortiquée de façon que le lecteur soit emporté pour un voyage en lui-même, mais dans un cadre parfois déroutant.

La mélancolie des narrateurs de Murakami et leurs analyses sociales en demi-teinte rappellent parfois des auteurs nippons comme Natsume Sōseki. On y retrouve les pensées d'êtres à la recherche de leur identité et abordant l'existence avec un certain malaise.

Murakami a aussi une passion pour la course à pied, en particulier le marathon . Il explique : « En fait, je ne suis pas quelqu'un de très physique. Et je ne fais pas non plus du sport parce que c'est sain. En réalité, c'est davantage un mécanisme métaphysique. Je veux pouvoir échapper au corps. »5 Il a couru un seul 100 km et a publié en 2007 un essai autobiographique sur le sujet, traduit sous le titre Autoportrait de l'auteur en coureur de fond (titre littéral : « Ce dont je parle quand je parle de courir » ou « Ce que j'entends par courir »).

Après le succès international de 1Q84 en 2009 et 2010 (2011 et 2012 en français, plus la réédition des Chroniques de l'oiseau à ressort aux éditions Belfond), son nouveau roman L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage est sorti en avril 2013 au Japon (septembre 2014 en français), où il est devenu numéro un des ventes de livres de l'année avec un million d'exemplaires vendus7. En 2014, son nouveau recueil de nouvelles Onna no inai otokotachi (« Les hommes qui n'ont pas de femme » ou « Hommes sans femmes ») est sorti au Japon le 18 avril à minuit.

Regards sur l'œuvre

Murakami parlant de son œuvre en 2005 lors d'une conférence au Massachusetts Institute of Technology.
Thèmes

L'étrange

Les écrits de Murakami sont volontiers rattachés au réalisme magique, voire au fantastique ou à la science-fiction, mettant en scène l'entrée de l'étrange ou de l'irrationnel dans une vie sans relief (bien que sans perturber outre mesure le protagoniste). Deux points culminants de cette vision sont ses romans La Fin des temps (1985, où l'action alterne entre un Tokyo cyberpunk et une cité kafkaïenne) et 1Q84 (2009-2010, où l'action passe de la réalité de l'année 1984 au monde parallèle de l'année « 1Q84 » où brillent deux lunes).

Et bien que l'autre moitié de ses romans (ainsi que de nombreuses nouvelles) soit de nature réaliste, ils comportent eux aussi cette part d'insolite murakamien ; comme l'expliquait l'auteur en 1997 : « J'écris des histoires étranges. Je ne sais pas pourquoi j'aime autant l'étrangeté. Moi-même, je suis une personne très réaliste. Je ne crois pas du tout au New Age, ni à la réincarnation, aux rêves, aux tarots, aux horoscopes. [...] Je suis très réaliste. Mais quand j'écris, j'écris de l'étrange. » Et encore en 2006 : « Maintenant que j'y pense, cela dit, tout ce que j'écris s'avère être, peu ou prou, une histoire bizarre. »

Le détachement

L'attitude prévalente chez les protagonistes de Murakami est un certain détachement, une indolence faite moins de passivité ou de résignation que de désenchantement ou de désillusion : une sorte de fatalisme zen. Même l'irruption d'éléments paranormaux est prise avec flegme (une réaction typique des protagonistes étant d'ailleurs l'interjection « Allons bon » en forme de constat). Les personnages sont également détachés familialement (les parents sont distants ou absents), socialement (ils sont étudiants ou exercent une profession libérale – publicitaire, journaliste, informaticien...), et culturellement (ils se réfèrent surtout à la culture populaire non-japonaise, boivent du whisky plutôt que du saké, etc.). Ces absences sont renforcées par le fait que dans les premiers romans et nouvelles, les personnages n'ont pas de nom (la plupart sont désignés par surnom ou périphrase) ; de même, peu de lieux sont indiqués (ou encore par périphrase, comme « notre ville natale »), ou sont génériques (comme Tokyo ou le quartier de Shibuya). Tout cela s'accompagne de diverses formes de décentrement, solitude, aliénation des personnages, mais sans nihilisme, et ce flottement prend au pied de la lettre l'expression « le monde flottant » de l'ukiyo.

La musique

Les œuvres musicales ont une très grande place dans l’œuvre de Murakami. L'auteur était lui-même un passionné de jazz, et tenait un club dans Tokyo, dont il parle dans Underground et dans Autoportrait de l'auteur en coureur de fond. Dans ce dernier ouvrage, il évoque également sa collection de disques et son goût pour le rock. Dans 1Q84, l'entrée dans la réalité déformée se fait au son de la Sinfonietta de Leoš Janáček, qui revient tout au long du roman. Dans L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage, la pièce « Le mal du pays » de l'œuvre pour piano Années de pèlerinage de Franz Liszt fait l'objet d'un chapitre.

La lecture

Une grande partie des personnages de Murakami, sans pour autant être des lecteurs acharnés, alimentent leurs réflexions d'œuvres qu'ils ont lues ou sont en train de lire, ce qui permet une mise en abîme de la construction romanesque. Ainsi, dans la nouvelle Sommeil, l'héroïne lit Anna Karénine de Léon Tolstoï pendant ses insomnies. Dans 1Q84, Aomamé réfléchit sur Tchekhov et le rôle de l'objet, puis lit À la recherche du temps perdu de Marcel Proust à partir de Livre 2, ce qui l'amène à réfléchir sur le temps. Dans Les Amants du Spoutnik, Sumire est passionnée par Kerouac et le narrateur lit Conrad dans l'avion.

L'identité de genre et l'orientation sexuelle

Plusieurs personnages questionnent l'identité de genre, comme par exemple le bibliothécaire de Kafka sur le rivage que l'on croit homosexuel mais qui est en fait intersexué, ou encore Aomamé dans 1Q84 qui se définit clairement comme hétérosexuelle (son amour pour Tengo, qu'elle n'a pas revu depuis l'école primaire, est le fil rouge des trois tomes) tout en se souvenant, à un moment crucial de l'intrigue (lorsqu'elle descend l'escalier mystérieux sur l'autoroute, escalier qui la fait passer de 1984 à 1Q84 ; premier tome, pages 59 à 62), d'une aventure avec une autre jeune fille.

Enfin, Sumire, la jeune héroïne du roman Les Amants du Spoutnik, tombe amoureuse d'une femme plus âgée qu'elle, Miu.

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Nous vivons une civilisation,une époque, inspirées par la prééminence de l’émotionnel
«Des esprits étroits,sans aucune imagination et très intolérants.Les thèses déconnectées de la réalité,les termes vidés de leur sens,les idéaux usurpés,les systèmes rigides.Voilà ce qui me fait vraiment peur.»
"N'essaye pas de connaître le sens de la vie.Hormis celui que tu lui donnes il n'y en a pas."


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Message non luPosté: 02 Juil 2016 09:11 
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les personnages de Murakami sont des personnages qui vivent, en effet, plutôt à l'occidentale et qui demeurent relativement modestes. Ils sont tous en quête d'une identité quasi inaccessible du fait des "puissances extérieures". ce qu'il nomme "puissances extérieures" sont en gros les forces impitoyables, aliénantes et kafkaïennes du monde capitaliste. Mais contrairement à nous occidentaux, ils ne sombrent jamais dans une violence dure. Effectivement ils "reste zen" d'une certaine façon. alors, forcément ils "déraillent" (étrangeté, bizarrerie, irrationnel, surréalisme voire science-fiction et paranormal). Ce coté irrationnel est très certainement renforcé par le simple fait que Murakani (enfant solitaire et lecteur) à appris a discuter... avec ses chats.
Qu'importe, ils y a surtout derrière tout cela une grande profondeur et une grande culture littéraire.

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Message non luPosté: 02 Juil 2016 13:14 
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A mon sens
-cela va plus loin que Carver qui se cantonne au cadre de l'Amérique profonde. Des petites gens complètement paumées, principalement sous influence de la culture plus ou moins "baba" des années 70. Il est vrai que leur misère professionnelle, financière, familiale, sentimentale et sexuelle est profondément bouleversante.
-cela dépasse largement l’œuvre d'Almodovar qui a fini par s'enfermer dans un système freudien intégral, essentiellement dominé par le complexe d’Œdipe (donc, plus rien de nouveau, si ce n'est des nouvelles de sa mère)

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Message non luPosté: 12 Juil 2016 23:15 
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L'ecriture: c'est très simple....

"Je suis libre. Je ferme les yeux et réfléchis intensément à cette liberté. Mais je n'arrive pas très bien à comprendre ce que cela signifie. Tout ce que je sais, c'est que je suis seul, dans un endroit inconnu. Un explorateur solitaire qui a perdu sa boussole et sa carte. C'est ça, la liberté ? Je n'en sais rien, et je renonce à poursuivre ma réflexion."


"Je me demande s'il n'y a pas à l'intérieur de mon corps un endroit sombre, une contrée lointaine où mes souvenirs les plus importants s'entassent pour donner de la vase. "


"Tu auras beau avoir tout le talent que tu veux, ça ne te remplira pas le ventre. Alors qu'avec beaucoup d'intuition tu ne seras jamais dans le pétrin."


"La plupart des gens dans le monde ne veulent pas vraiment être libres. Ils croient seulement le vouloir. Pure illusion. Si on leur donnait vraiment la liberté qu'ils réclament, ils seraient bien embêtés. En fait, les gens aiment leurs entraves.

Moi aussi j'aime mes entraves. Jusqu'à un certain point, naturellement. Jean-Jacques Rousseau disait que la civilisation naît quand les gens commencent à construire des barrières.

Finalement, dans ce monde, ce sont ceux qui dressent les plus hautes barrières qui survivent le plus sûrement, et si tu nies ce principe, tu seras refoulé vers la brousse."


"Et qui êtes-vous au juste ?
- Je n’ai pas de nom
- Ca doit être gênant dans la vie courante, non ?
- Pas vraiment. Je n’ai jamais eu de nom, ni de forme d’ailleurs.
- Comme un pet quoi.
- Oui, si tu veux, en effet."


"Les coeurs d'enfants sont malléables, on peut les façonner à sa guise. Mais une fois déformés et endurcis, il est difficile de les ramener à leur état d'origine."


"A l'origine, la forme du labyrinthe s'est inspirée de celle des boyaux. Autrement dit, le principe du labyrinthe existe à l'intérieur de toi. Et il correspond à un labyrinthe extérieur à toi.
-C'est une métaphore ?
-Exactement. Une métaphore à double sens. Ce qui extérieur à toi, c'est la projection de ce qui est intérieur, et l'intérieur est la projection de l'extérieur. Souvent, quand tu mets les pieds dans un labyrinthe extérieur, c'est que tu entres aussi dans un labyrinthe intérieur. Dans la plupart des cas, c'est très dangereux."



"Tu sais Kafka, la plupart des gens dans le monde ne veulent pas vraiment être libres. Ils croient seulement le vouloir. Pure illusion. Si on leur donnait vraiment la liberté qu'ils réclament, ils seraient bien embêtés. Souviens toi de ça. Les gens aiment leurs entraves."


"Moi je n'ai qu'un seul problème à surmonter : vivre chaque jour dans ce corps, cette enveloppe défectueuse. Dit comme ça, ça paraît simple, mais en fait, c'est compliqué. De toute façon, ce n'est pas parce que j'y arriverai que j'aurai accompli quelque chose d'important. Je ne m'attends vraiment pas à recevoir une ovation."


"Des esprits étroits, sans aucune imagination et très intolérants. Les thèses déconnectées de la réalité, les termes vidés de leur sens, les idéaux usurpés, les systèmes rigides. Voilà ce qui me fait vraiment peur. Je crains toutes ces choses et je les exècre du fond du cœur. Qu'est ce qui est juste? Bien sûr, c'est important de savoir ce qui est juste et injuste. Mais la plupart du temps, les erreurs de jugements peuvent être rectifiées. Quand on a le courage de reconnaitre ses erreurs, on peut les réparer. Or l'étroitesse d'esprit et l'intolérance sont des parasites qui changent d'hôte et de forme, et continuent éternellement à prospérer."


"Tel que tu me vois, j'ai été victime de discriminations diverses dans ma vie. Seuls ceux qui en ont subi eux-mêmes savent à quel point cela peut blesser. Chacun souffre à sa façon et ses cicatrices lui sont personnelles. Je pense que j'ai soif d'égalité et de justice autant que n'importe qui. Mais je déteste par-dessus tout les gens qui manquent d'imagination."


"Tu sais, Kafka, j'ai beaucoup usé ma vie jusqu'à maintenant. Je me suis usée moi-même. A un certain moment, j'aurais dû cesser de vivre, mais je ne l'ai pas fait. Je savais que ma vie n'avait plus de sens, mais j'ai continué quand même. J'ai continué à faire des choses absurdes, simplement pour passer le temps. Je me suis blessée et j'ai blessé les autres aussi. J'en paie le prix maintenant. On peut aussi appeler ça une malédiction."


"Elle a dit en riant : je ne comprends pas. Tu peux très bien fantasmer sur moi sans rien me dire et sans me demander la permission. Je ne peux pas savoir à quoi tu penses.
Mais elle avait tort. Ce que j'imagine a peut-être beaucoup d'importance en ce monde."


"Il y a dans nos vies des points de non-retour et, dans certains cas, des points au-delà desquels on ne peut plus avancer. Quand ça arrive, on est obligé de l’accepter et de vivre avec."


"Je ne veux pas élever un mur pour repousser les puissances extérieures. Moi, je cherche une force capable d'absorber les pressions de l'extérieur et qui me permette de les supporter."


"Posséder un objet qui symbolise sa liberté peut rendre un homme plus heureux que la liberté elle-même."


"Ce ne sont pas les humains qui choisissent leur destin mais le destin qui choisit les humains. Voilà la vision du monde essentielle de la tragédie grecque. Et la tragédie – d’après Aristote – prend sa source, ironiquement, non pas dans les défauts mais dans les vertus des personnages. Tu comprends ce que je veux dire ? Ce ne sont pas leurs défauts, mais leurs vertus qui entraînent les humains vers les plus grandes tragédies"


« Si un revolver apparaît dans une histoire, à un moment donné, il faut que quelqu’un s’en serve. »
« La nécessité est un concept indépendant (Tchekov).
« Ce qui n’est pas indispensable n’a pas besoin d’exister. Ce qui a un rôle à jouer doit exister. »


"Votre problème, à mon avis... Votre problème c'est que votre ombre est un peu effacée. C'est ce que je me suis dit dès que je vous ai vu. Votre ombre, sur le sol, est moitié moins sombre que celle des gens ordinaires."


"- Pourtant, vous savez parler aux chats, non?
- Oui, dit Nakata
- Personne d'autre ne sait le faire, pas vrai?
- C'est exact
-Alors vous ne pouvez pas dire que vous êtes idiot.
- Oui, non, enfin c'est à dire. Nakata ne sait pas. A force de s'entendre rejeter depuis son enfance qu'il il est idiot, Nakata ne peut pas penser autre chose de lui même."


"Tu n’es plus toi-même, dit-il d’une voix sereine, comme s’il savourait chaque mot. Ça, c’est très important Nakata. Le moment où les gens deviennent quelqu’un d’autre."


"Dès que tu commences à réfléchir par toi-même, tu déranges."


« J’avance sur le rivage de ma conscience. »


"Le fait que je sois moi et personne d'autre est donc l'un de mes plus grand atouts. Les blessures émotionnelles représentent le prix à payer pour être soi-même."


Haruki Murakani

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