Le forum I - TRANS - Transgenre et Transsexualité | Transidentité - Infos et Rencontres

Bon, on lance un topic "transses rurales", histoire aussi de lâcher les basques à celui de Plume de Roche qu'on a indument envahi ? Sérieuse, ça risque d'être fort intéressant, il y a de plus en plus d'entre nous à la cambrousse et dans les petites villes. Par contre là j'ai la flemme de rédiger un truc. A un autre moment.

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La fem-garoue ! Toujours aussi mal épilée, toujours intenable malgré ses rhumatismes les nuits de pleine lune et les jours de révolution sociale. Et pis aussi, faut bien le dire, quand y a du bon vieux punk-rock raisonnablement mélodique des années 80...

intéressant ce sujet. Tuvis en campagne plume?

Dans la ruralité, le premier problème est l'absence d'assos trans où de spécialistes comprenant le monde trans.

Le deuxième problème est le fait nombre de trans ou de personnes osant dévoiler leurs transidentités, même si la télé démocratise le sujet. Les trans sont très esseulées malheureusement contrairement à celles vivant en ville qui peuvent plus facilement se rapprocher d'autres trans, notamment Paris.

je voulais dire faible nombre de personnes trans

Je passe mal de temps a la campagne. Les weekend les vacances. Certes oui nous y sommes depuis quelques années et transition terminé donc l approche extérieur est différente. Les relations de voisinage aussi mais oui c est certainement difficile dans la campagne surtout si pas de moyen de locomotion.

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Longue vie et prospérité.

Natasch', là il s'agit des personnes qui y vivent, voire en sont originaires, pas des personnes qui y passent les vacances ou le we. Tu es vraiment un peu velcro, tout savoir à la place de tout le monde. Un jour tu es la "transse urbaine réussie", le lendemain tu voudrais être la transse rurale. Et en plus, je suis désolée mais les monts du lyonnais c'est plutôt "rurbain", en logique géographique, vraiment très limite côté ruralité ; en tirant vers le nord oui, au delà de Tarare, mais sud c'est vraiment banlieue, A45land. Il y a des vastes zones autour des métropoles qui ne sont plus à proprement parler rurales. Ni pour la population, ni pour les rythmes. Ce sont des extensions pour semi riches des lotissements.

Bon, ben oui, Alice, je suis une vieille habitante rurale, plein milieu de l'auvergne, même si pas originaire, et là je crois que ça fait une énorme différence, quand tu n'as pas par exemple d'enjeux familiaux locaux.

De manière générale, je crois qu'il y a de plus en plus de transses en milieu rural, déjà parce que nous sommes plus nombreuses, et aussi parce qu'autrefois, transitionner signifiait la fuite en ville direct, pour presque toutes. Mais c'était l'époque des vaches grasses. Trouver un logement, tout ça, était relativement moins cher et moins difficile. Aujourd'hui aller en ville, pauvres et sans réseau, c'est assez mort, donc il y a une nouvelle situation. Sans parler du retour des zones urbaines de gentes appauvries, qui a été très sensible là où je vis (depuis trente ans presque, j'ai eu le temps de voir l'évolution).

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Plume, tu soulève un point essentiel. Oui, il est difficile de tout abandonner pour aller en ville surtout quand tu as déjà un CDI (sécurité d'emploi) par exemple ou des biens en propre. Changer de vie peut s'avérer parfois désastreux (aller en ville, avoir du mal à trouver un emploi, et peut-êtretomber dans la précarité). N'oublions pas qu'un côté financier stable est un des points d'une transition réussie.

Tout à fait. Avec la précarisation croissante, on n'abandonne plus aussi facilement qu'autrefois ce dont on peut disposer. Pour ça que je me dis qu'à un moment, il faudra sans doute créer des réseaux plus locaux de socialisation et d'entraide. Et qui ne soient pas forcément centrés sur les "métropoles" régionales. Sans parler de ce que, pour une énormes zone centre nord dont la Nièvre fait partie, la "métropole régionale" en fait c'est Paname. Et que Paname, comme le soulignait encore récemment divers articles de la presse économique, est, banlieue compris, de plus en plus inaccessible finacièrement.

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Exactement A45land. Je ne prétends pas savoir . Mais j y passe relativement pas mal de temps . Et j ai bien dit que pour celle qui y réside en permanence c est certainement très compliqué. La ruralité a un certain retard. Et c est intéressant de connaître le point de vue. Je ne voyais pas un village de 300 habitants comme rurbain mais bon pourquoi pas .

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Longue vie et prospérité.

Disons que la France est divisée en 2 zones: les grandes villes et les régions aux frontières du territoire (avec le reste de l'europe ou les littoraux ouverts au monde, attratifs) et le reste, l'intérieur ou bande centrale, la France dite oubliée figée au 20ème, bref celle des villages

Natasha, un village de 300 habitants, c'est à décomposer en 2 parties: le bourg proprement dit où est la mairie, bref le bourg est le centre de l'entité municipale et les villages proprement dits ( appelés hameaux ou lieux-dits). Souvent le bourg représentent la moitié de la population d'une commune, le reste vivant dans les lieux-dits (souvent une dizaine, voire plus). Dans ces hameaux, il peut y avoir un résident, comme plusieurs. Une ville, elle, est composée de la ville elle-même avec ses hameaux et de son tissu urbain (villages ou petites villes dépendantes économiquement de la ville, le tout étant appelé agglomération). Enfin, les très grandes villes comme Lyon on une influence économique surtout sur une centaines de kilomètres.

En même temps, j'ai le sentiment que précisément au vu des changements économiques, qui ramènent ou immobilisent des gentes dans ces zones (qui comptent quand même un tiers de la population), ça peut se mettre à brasser. En fait, j'avoue, je sais pas trop pour le "nord de la loire" comme on dit. Mais c'est très perceptible dans le centre ouest, et un peu dans le massif central mais avec de grosses différences selon les régions ; sans parler du sud ouest (ariège, gers... où je vis que pas mal de gentes, y compris de diverses minorités, s'installent). La bretagne pareil, il s'y passe plein de choses. Il y a vraiment l'impression, oui, d'une bande centre est, qui commence vers chez moi et part vers les frontières du nord-est (qui ne sont, à part l'alsace, pas trop une région favorisée je trouve), et que cette bande est à la fois plus pauvre, moins attirante, plus droitière politiquement et socialement.

Pour ce qui est du rurbain, la question n'est pas je pense dans le nombre d'habitants d'une commune donnée (en plus là on est en plein regroupements, des départements ont déjà diminué le nombre des communes par deux !), mais dans comment est structurée la région où elle est. La région entre Lyon et Saint-Etienne est en fait incluse dans la métropole. C'est très net au sud de la route Lyon-Chazelles. Socialement, même s'il reste un peu d'agriculture, c'est une grande banlieue. Ce qui est le cas aussi de la plus grande partie de l'Isère par exemple. le sud est est une région vraiment à part, chère et touristique. Pas comparable avec l'allier, la nièvre ou la haute marne, par exemple.

Bref, pour y revenir, bon, ce qui est ch... c'est que la vie est courte, mais je me dis qu'il n'est pas impossible que les zones rurales, où la vie certes est plus compliquée (voiture obligatoire, services publics en voie de disparition...) connaissent une "nouvelle jeunesse" du fait de l'arrivée ou du retour de nombreux "perdants". Après c'est clair que les minorités ne s'apprécient guère entre elles, faisant au contraire rivalité de normalité au moins apparente. Plus rien à voir avec le néo-ruralisme choisi d'autrefois, qui d'ailleurs s'était cantonné à des régions relativement attirantes.

Dans mon coin, enfin en descendant dans la "plaine" (500 m d'altitude...) à l'ouest, c'est un pays assez laïcard et républicain, encore, où il y a une certaine vie associative. J'y ai longtemps participé, et même encore aujourd'hui, bien que j'aie pris des distances avec l'évolution de la gauche. Je suis par contre à la limite d'un autre pays, lui historiquement, au moins depuis la révolution, catho et rébarbatif.

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Héhé, vous aussi, oui, dans la nièvre, comme chez nous, il y a "le bourg et les villages", habitat dispersé. Mais tu vois, dans toute une partie du nord est (j'ai longtemps fréquenté du monde dans les ardennes, qui n'ont rien à voir en france avec le massif du même nom, c'est la champagne), y a pas de hameaux. Toute la population est dans un seul village-rue. Tout le monde se regarde et s'écoute 24/24, tu peux pas te cacher. C'est assez spé quand on est habituée comme nous à la dispersion relative.

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La France compte 36600 communes précisément, soit plus que l'Europe réunie!

Enfin je m'écarte du sujet. Revenons-y d'ailleurs.

La champagne c'est différent, en effet.

Hé plume, tu as des points de vue intéressants. Je voudrais bien que l'on se voit un jour si tu es ok et dispo

Hé hé, hé non, il n'y a justement plus le nombre de communes qui a longtemps été fixe (après des vagues de suppression au dix neuvième siècles de très petites). la campagne de fusions bat son plein, là on doit être tombées autour de 35000, et je ne sais pas jusques où ça ira à terme. Pour le moment il n'y a pas de projets gouvernemental, ça se fait (plus ou moins) volontairement. Mais pas mal de "gestionnaires" plaident pour une réduction à quelques milliers, comme ç'a été le cas en Belgique il y a trente, où le nombre des communes a été divisé par sept ou huit. D'ailleurs, la disparition du canton traditionnel et la fusion des régions donnent bien idée de la logique qui est à l'oeuvre. Et on a un gouvernement qui fétichise les "économies d'échelle" (en réalité, tout à fait illusoires ; supprimer des services et des échelons ne fait que reporter la même charge sur les particuliers ou les échelons subsistants, et les conséquences de la dégradation générale du niveau de vie et des services rendus coûte à la fin bien plus cher que de les maintenir et les améliorer).

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J'aime bien régir quand je me sens presque concernée. Je dis presque car je me trouve dans une commune de 7 000 habitants dans un département Catho et Royaliste 'La Vendée'. La premiere asso se trouve à Nantes à 1H00 de route. Nous sommes également à 1H00 de La Roche Sur Yon et d'Angers. Je rencontre de plus en plus de personnes qui n'ont pas de permis et pas de moyen de locomotion. Effectivement pour trouver des professionnels de santé qui acceptent de nous ouvrir les portes c'est compliqué. Après je trouve que déménager ce n'est pas une solution. Fuir !!! ... Ce n'est pas une solution.

Depuis quelques années nous travaillons en local, et il m'arrive fréquemment de me déplacer à la rencontre des personnes pour les aider. J'ai pour projet avec l'association de Nantes de monter une antenne à La Roche sur Yon. Mais quid des personnes qui sont en ruralité. Pas d'autre choix que de se déplacer.

Je partage mon experience :

Maintenant concernant les gens, plus qu’ailleurs on subit le regard des autres. Ca va paraître un peu bizarre ce que je vais dire mais pour casser l'image que les avait dans la tête, il ne m'on jamais vu en robe et maquillé les premières années. Histoire de casser les préjugée. J'ai toujours pensé qu'il fallait y aller doucement, de ne pas brusquer. Aujourd'hui ça a clairement porté ces fruits. Lors d'une reconstitution de l'année 1965 que j'organisais en 2015 conjointement avec les commerçants ces derniers m'ont offert m'a première jupe. C'est juste énorme pour moi. Après ça l'avantage aussi que ça nous fait connaître. J'ai fais le choix d'expliquer au gens ce qu'était la transitude. Comme partout il y a des cons mais dans l'ensemble ça se passe bien. Au dernière élection j'étais assesseur avec deux dames qui s'était renseignées sur moi (je ne les connaissait pas ) elle me parlait frottis et sage femme. Je ne savais pas trop quoi répondre du coup

Il faut absolument demystifier les petites communes, je connais beaucoup de monde en Vendée et ça se passe globalement bien. La seule fois que j'ai subit une agression verbal c'était après une soirée dans le cadre du TDor à Nantes. Sans commentaires

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La différence fait toujours peur, alors que c'est de la diversité que naissent les plus belles choses.

Je rejoins ton analyse. Cela se passe pas trop mal en général. Il ne faut pas comme le dit Nadya chercher la provoc . Sortir en allume cigare ou des cis sortirait en col roulé et jeans . Dans l ensemble cela passe de mieux en mieux si on joue le jeux. A vouloir imposer on a souvent des retour négatif

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Longue vie et prospérité.

bonsoir,

puisque quelqu'un m'a récemment dit

"Tu dois etre d'un coin reculé et triste"

je me suis sentie concernée par ce post

car il est vrai qu'une partie de l'année je suis en zone... peri-urbaine, où sans voiture on est mort et avec voiture c'est pas très mieux.
La "grande ville" n'est pas loin (ouf) mais on y fonce pas tout le temps.
par ailleurs si oui on rencontre des gens, j'ai noté que beaucoup de gens dont on fait connaissance profitent de vous pour se déverser en monologues sans vraiment s'interesser à vous connaitre, ce qui fait beaucoup de "déchet" avant d'arriver à construire un réel environnement social.
C'est pas forcément mieux en ville sur ce point, mais ça brasse plus en effet.

Difficulté haute quand on prend de l'age c'est l'environnement médical, là ça craint assez vite.

retraitée bientôt je commence à appréhender (dans le sens inquiet du mot)

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jamgie = angelline,angellinne,samyda,cleopotra,suzie-cute,jamie
je garde "ni muse ni soustype" car c'est du Angelline copyright
pour le reste, je garde le 7, mais ici ce sera 1111111
Emprunt « [b][size=85]Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront[/size][/b]. » R.C.
Mon expérience vaut largement celle de tous les charlots du monde et je n'ai QUE des ami(e)s