Forum trans

Le forum I - TRANS - Transgenre et Transsexualité | Transidentité - Infos et Rencontres

Le forum trans - Transsexuelles, transsexuels, transgenres, hermas et autres humains de tous genres.


Entraide, droits civiques, droit à l' autodétermination sexuelle et rencontres

Nous sommes le 27 Avr 2024 17:09

Heures au format UTC [ Heure d’été ]




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 17 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: le soutien psy
Message non luPosté: 29 Aoû 2022 01:48 
Hors ligne

Inscription: 16 Déc 2020 15:18
Messages: 1194
Le soutien psy c'est une option, on doit voir le psychiatre pour l'accès au TH mais aussi en parallèle un psychologue qui aura une approche plus moderne pour le soutien et l'aide à la déscision, vu nos situations complexes .
Le psychiatre est un médecin qui peut faire des AT en cas de coup dur.
Mais dans la pratique c'est le généraliste qui est plus à l'écoute pour nous protéger lors des coups durs car ils nous connaissent souvent depuis des années.
Quand mon psychiatre m'a dit qu'il ne savait pas ce que le mot pansexuel voulait dire, cela m'a fait penser que je ne risquais pas d'avancer avec lui. Avec des séances d'une demie heure ils ne disent pas grand chose de pratique.
Perso je sais exactement pourquoi je suis dans mes états de fragilité psy par moment et malheureusement les psychiatres à part donner des médocs en cas de crise ou de déprime...Mais pour résoudre les problèmes, c'est nous qui faisons le boulot tou.te.s seul.e.s.
C'est les proches et les ami.e.s qui nous permettent de tenir le coup, pas les psy.
FLF le fameux t'inquiètepasjegère
Pour l'analyse fine de nos particularités trans, ils sont à l'ouest et pas spécialement formés sur la nouvelle approche de la transidentité, leurs notions se limitent souvent qu'au transsexualime de papi.
Un psychiatre libéral trans friendly c'est 100 à 120 € la demi heure sur Paris, même si c'est remboursé par la mutuelle ou l'ALD, Il faut quand même avancer les thunes, un psychologue qui peut nous aider aussi pour le soutien, c'est 60 à 75 € de l'heure mais ce n'est pas remboursé et ils ne peuvent pas faire les certicats.
Pour les psychiatres libéraux, une personne trans c'est 500 € de consultation minimun.
A part détecter la dysporie ou des diagnostics psy graves et nous encourager au début, pour la vie au quotidien pendant la transition leur aide ne sert pas à grand chose sauf si notre psychiatre nous suivait avant la transition mais si on l'a vu juste pour les papiers ce n'est pas suffisant pour la suite.
A l'hosto, c'est gratos mais c'est 3/4 à 1 h par mois et on n' est pas reçu dans un cabinet mais dans une salle gyneco, Perso j'avais rien contre la psychologue que j'apréciais mais j'avais l'impression d'être un sujet d'étude sur le transsexualisme, une impression d'être vue comme une trans pas comme une personne. C'est chiant mais comme je suis souvent hypersensible, donc super chiante, chaque détail à son importance.
Une heure par mois en cas de crise ce n'est pas suffisant pour un suivi correct et le ou la psy de l'AP-HP ne délivre pas les certifs psychiatriques pour les opés donc à part économiser 60 € on n'est pas obligé de passer par l'hosto pour un soutien psy. D'ailleurs pour ma FFS j'ai dû demander un certificat à la dernière minute à mon psychiatre libéral officiel et la psy de l'hosto n'était pas au courant des pratiques du chir, n'importe quoi.
Donc devant toi les équipes te disent qu'ils se fichent du côté psychiatrique mais en fait ils te mentent comme des arracheurs de dents FLF car ils savent bien qu'on devra leur fournir les certifs psychiatriques pour le TH et les opés.
En fait lors d'une transition, un bon soutien psy c'est 2 h par mois minimum si on est en difficulté. Soit 4 séances de 1/2 h à 100€, arrf, faut oublier et trouver une psychologue qui bosse sur le mode centré sur la personne à 60 € de l'heure, une espèce de coach à l'écoute avec qui on peut discuter. Les approches classiques ne sont pas efficaces pour nous aider à résoudre les problémes imprévus causés par la transition, enfin de mon point de vue.

Bises


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 29 Aoû 2022 11:12 
Hors ligne

Inscription: 09 Aoû 2022 13:09
Messages: 23
Coucou Choupi !
Merci pour ton message !

Je vais me permettre de compléter avec le ressenti d'une fille encore au début de son chemin.
Très loin d'avoir ton expérience, j'espère que ce sera intéressant en complément de ce que tu nous as dit.
Pour la partie "nécessaire" (attestations, durées etc.) je ne me focalise pas à 100% sur le sujet.
Mon objectif principal là ou j'en suis, c'est de réussir à être bien dans ma peau, et de "survivre" à ma transition...
C'est un bouleversement fondamental dans ma vie, je n'ai jamais ressenti un besoin aussi impérieux de mise en cohérence de mon identité.
Et le résultat, c'est que j'ai d'une certaine façon l'impression d'être sur le fil du rasoir, ou avec un peu de recul, de l'avoir toujours été sans le savoir.
Se mettre à nu, c'est aussi découvrir ses vulnérabilités, ses faiblesses, et c'est un travail psychologique intense.
Il est essentiel de partager, même si comme le dit Choupi, c'est à chacun.e de faire l'essentiel du travail.
Le fait de pouvoir s'exprimer, ca ne rend pas le travail moins intense, mais plus supportable.

Je vois sur ma route différentes formes de soutien psychologiques, au sens large :

- les soutiens thérapeutiques

Psychiatre, psychologiques, thérapeutes psychologiques, les terminologies sont nombreuses, le plus important c'est de trouver un thérapeute qui soit bien disposé.
(Et si vous ne trouvez pas, parlez en, on vous aidera!)

Que ce soit par le biais des associations, ou bien simplement quelqu'un que l'on connaissait déjà, les temps ont changé, et il y a de nombreux thérapeutes qui sont accueillants.
Il faut que le courant passe (si on pense s'adresser à un mur, c'est qu'on est pas bien tombé.e) et qu'il puisse s'établir un climat d'écoute et de confiance.
Mais pas seulement, le rôle de ce thérapeute est aussi de se permettre de voir en soi plus clair.
Il ne s'agit pas de "se laisser pousser" vers la transidentité, il s'agit d'un travail sur soi pour arriver à mieux se comprendre et à s'accepter profondément. Je ne vois pas d'autre façon de le dire que de parler de mise en harmonie de soi.
La transidentité n'est (enfin!) plus considérée comme une maladie, cela ne veut pas dire que l'on a pas besoin de gens dont c'est le métier d'aider les gens à se sentir mieux.

Il ne faut pas oublier, comme le dit Choupi qu'il y a des jalons (certificats, durée) essentiels.
Mais quand on se décide à emprunter ce chemin, c'est essentiellement pour être bien dans sa peau et c'est le principal.


Mais il ne faut pas oublier, quand on peut le faire, de développer :

- son cercle de soutien proche
Je développe un peu :
On fait le boulot nous-même. Impossible autrement. Mais cela ne veut pas dire que d'un coup, tout est clair, tout est évident, tout est facile (du moins pas pour tout le monde). La société dans laquelle nous vivons n'est pas tolérante avec ce qu'elle considère (encore...) comme "anormal" et différent. Et soi-même on met aussi des mécanismes de protection de soi en place, qui peuvent être des entraves pour avancer
C'est une partie de ce qui rend la démarche très douloureuse et c'est fondamental de pouvoir le partager.
D'une part car on a en fin de compte parfois la chance d'avoir des proche.s / ami.e.s compréhensifs/ves qui sont d'une part disposé.e.s à nous accepter pour ce que nous sommes, pleinement.
Et d'autre part, se mettre sur le chemin de la transition, c'est se ré-inventer, pas entièrement refaire sa vie (enfin, pas pour tous/toutes). On ne peut pas effacer le passé d'un coup de baguette magique (si seulement!), il faut trouver une forme de continuité.
Il me paraît essentiel de trouver dans son cercle proche ceux qui pourront le plus tôt accepter cette nouvelle version de nous.
Aussi parce qu'il faudra bien un jour réussir à faire son coming out à tout le monde, et qu'avoir des supports avertis et déjà acceptants est la meilleure des façons de rendre cela plus facile.
Je suis très douloureusement consciente que je vais perdre des ami.e.s, des proches.
Alors que ce qui doit changer est tellement peu par rapport à ce qu'ils connaissent déjà et apprécient de moi.
Mais je suis sûre que les liens qui perdureront seront d'autant plus forts que je pourrais enfin être en harmonie avec moi-même.


Et quand on a pas la possibilité / la chance de pouvoir développer son cercle de soutien proche
(parfois parce qu'il est trop tôt, parfois, hélas parce qu'on a pas cette opportunité)

- son cercle de soutien plus large
Association, forums (dont celui-ci bien sûr :-) ), que ce soit sur internet ou bien dans la vie réelle sont fondamentaux.
Les proches ont rarement cette expérience de la transidentité.
Trouver des endroits ou se renseigner, des personnes avec lesquelles parler / échanger participe aussi de la démarche de se laisser soutenir psychologiquement.
Toute forme d'aide, de reconnaissance, de partage est précieuse quand on se découvre différent.
Et si on est dans la situation ou l'on a pas d'amis proches, c'est probablement aussi l'occasion de faire de nouvelles amitiés, et de trouver des personnes qui deviendront des proches.

On est peut-être seul.e quand on débute son chemin, mais pour avancer sur ce chemin, les supports sont essentiels.
Ne l'oubliez jamais, et sachez que vous pouvez partager ici, personne ne vous jugera de prime abord sur ce que vous êtes, ce que vous vivez, car le questionnement qui nous anime est le même.

Voila, j'espère ne pas avoir été trop barbante ou péremptoire, si vous êtes d'accord / pas d'accord, n'hésitez pas à me le faire savoir :-)
Bises à toutes et tous
Gabrielle


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 29 Aoû 2022 15:52 
Hors ligne

Inscription: 16 Déc 2020 15:18
Messages: 1194
@Gabrielle
Mon expérience est particulière, je n'ai jamais vu de psy avant ma transition, j'ai cherché un psy uniquement pour l'attestation dès que j'ai compris que mon problème existentiel principal était mon identité de genre et ma volonté d'être une femme, rien ne pouvait me faire douter de cela et j'ai cherché un psy pour qu'il valide officiellement "ma dysphorie de genre". Quel terme à la noix, c'est nier les contraintes sociales de nos situations.
En fait j'avais la trouille qu'il ne valide pas mon état et que cela me bloque la transition.
Le soutien psy pendant la transition est utile car forcément on va se retrouver dans des situations imprévues, mal gérées qui pourront accentuer nos faiblesses psy accumulées à force de vivre un genre inadéquate pendant des années.

Bises


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 30 Aoû 2022 11:40 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 912
Localisation: Aquitaine
Hello,

Les effets psy ne sont pas seulement d'origine psy.
Il ne faut pas négliger les effets dépresseurs qui peuvent être intenses lorsque le taux de testostérone chute, sans contrepartie Estradiol et Progesterone.

L'Androcur est connu pour ses effets dépresseurs.
De même les autres produits utilisés contre la testo, et l'orchidectomie.

Souvent, l'estradiol à dose notable et la progesterone permettent d'y palier.

Dans les anciens protocoles, on utilisait l'Androcur seul à forte dose pendant un an sans estrogènes.
Cela a entrainé nombre de dépressions et de suicides.

Ces anciennes méthodes ne sont plus, j'espère, utilisées.

On a les effets anti dépresseurs de l'estradiol et de la progesterone, indépendamment des anti androgènes.

Nos parcours sont sources de stress. Il faut obtenir des rendez-vous, souvent des mois d'attente. Des distances importantes en centaines de km. Et parfois des consultations décevantes et finalement inutiles qui nous font perdre du temps.

Un stress énorme pour finir.

Avec ce stress, un soutien psy ( psychiatre ou psychologue ) est une aide à considérer.
Une fois le traitement féminisant en cours, cela change note perception de la vie, encore une source de stress. Nous avons une évolution psy avec un travail à faire sur nous même.

Je n'ai pas eu de phase vie masculine pratiquement au niveau mental, cela m'a facilité le passage au féminin mais cela n'a pas été simple pour autant.

En général il y a une vie M ancienne dont on ne sort pas indemne en passant en mode F.

Bises,

Meav

_________________
Libérée, Délivrée...


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 30 Aoû 2022 16:35 
Hors ligne

Inscription: 16 Déc 2020 15:18
Messages: 1194
@Meav
Oui tu as raison de préciser les risques de dépression avec le THS de mamie.
Lorsque que j'ai voulu mon orchi au tout début de mon TH il y a 2 ans, c'était parce que j'avais peur des anti androgènes et que je voulais faciliter mon simili tape tuck car mon anatomie ne permettait pas une discrétion efficace sans faire cela...
Bref, je faisais confiance à l'endo de l'APHP
Sauf que ce mec "misogyne envers les meufs à l'âge de la ménopause" n'a pas modifié mon THS de mamie après, il a continuer à me prescrire 1 mg d'E2 (2 pressions de gel Estréva) seulement.
Résultat coups de spleen puissance 10 et quasi burn out au boulot juste après, les mois suivant de ma stérilisation.
Maintenant j'ai le problème inverse avec ma libido bien remontée car cela a accentué mes pb de couple, je n'avais pas vraiment prévu cela.
Je fais une espèce de crise d'ado à presque 60 ans, cool et en plus je dois gérer mes opés et mon boulot, franchement le soutien psy n'est pas de trop....Mais dans mon cas c'est mon épouse qui est mon meilleur soutien malgré mon état psy instable et pas encore stabilisé.

Bises


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 30 Aoû 2022 17:12 
Hors ligne

Inscription: 07 Oct 2020 17:47
Messages: 617
(Re-) bonjour, bonsoir,

Anonyme wrote:
"Quand mon psychiatre m'a dit qu'il ne savait pas ce que le mot pansexuel voulait dire, cela m'a fait penser que je ne risquais pas d'avancer avec lui."
Ca c'est de la théorie Freudienne. Je ne vous pensais pas aussi "connaissante" du sujet. Faudra peut-être penser à ne pas trop parler de ce genre de sujet en psy. Ils vont peut-être vous prendre pour obsédée.

"Avec des séances d'une demie heure ils ne disent pas grand chose de pratique."
Neutralité et réserve. Les psy cherchent des pathologies et ne vous donnerons pas trop de solutions de vie. Certaines patiente psy sont capables d'auto analyses d'autres moins.

"Perso je sais exactement pourquoi je suis dans mes états de fragilité psy par moment et malheureusement les psychiatres à part donner des médocs en cas de crise ou de déprime...Mais pour résoudre les problèmes, c'est nous qui faisons le boulot tou.te.s seul.e.s."
Dès l'instant que les psy ne vous barbent pas avec les sous-jacents: c'est à dire problèmes avec la mère. Vous n'êtes pas trop mal barrée.
Rassurez-vous même les antidépresseurs de première ou de seconde génération ne marchent pas pour toutes et tous. Je fais parti de ceux qui pensent qu'à part les prix qui diffèrent il n'y a rien de neuf sous le soleil.
Si cela ne marche pas avec un psy, faite le changement pour un autre. Il y a énormément de subjectifs dans les thérapies psy et dans les relations. Et à force de vous lire je ne pense pas que vous soyez une "cause médicale perdue"

...
Je ne vous comprends pas des fois, pourquoi n'avez vous pas relevé et interprété l'histoire de notre Natasha69 dans son parcours TH entre Lyon avec le Pr Lejeune et son endo etranger. Son endo étranger avait contacté le Pr de Lyon pour lui expliquer le dosage de E2 à faire en plus forte dose pas en minimaliste. Ce que Natasha69 demandait initialemrent publications scientifiques en preuves, elle s'était fâchée toute rouge avec son médecin à ce sujet. Et depuis il a été gardé la même solution de l' endo entranger pour ce Grettis. (Information que javais donné il y a quelques mois sur le dosage conséquent de E2). Demandez au Grettis de l'APHP de faire pareil que le Grettis de Loyon. Par contre faites attention à la P4. Le grettis de Lyon n'a pas encore un raisonnement mature sur le sujet: La P4 on en veut pas, c'est dangeureux et ça sert à rien!

Moi avec les "fortes" doses de TH que j'ai je devrai avoir des effets psy. Que neni. Même les anxiolytiques ne me font pas d'effet. Neanmoins j'ai de la poitrine, une bonne repousse de cheveux via mon dosage de E2 à forte dose. Thelma nous en avait parlé aussi. Et une libido comme souhaité avec mon dosage de CPA aux petits oignons.

Je vais m'arrêter aujourd'hui dans la redaction de ma réponse avec vous et les autres. Vous aurez une suite un peu plus tard. Je dois y aller là. Je suis prise.

Sin7


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 30 Aoû 2022 18:44 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 912
Localisation: Aquitaine
Une femme cis avant la ménopause produit de l'estradiol et de la progesterone.
Pour nos THF, estradiol et pas de progesterone ! Où est la logique alors que l'on est censée copier les femmes cis ?
L'imitation est déjà du bricolage car il faudrait provoquer les variations hormonales de femmes cis dans cette optique.
Je précise bien "provoquer"et non pas copier servilement ces fluctuation.

Si la nature produit de la progesterone, elle a certainement ses raisons.
Ne pas prendre de progesterone dans nos cas montre surtout notre ignorance, ou peut être faudrait-il que nous ayons un utérus ?

J'ai adapté mon traitement et je suis à des taux très élevés en estradiol qui sont inexpliqués car très au delà des attentes de mes doses élevées d'Estreva. La progesterone m'est indispensable, cela ne passe pas sinon.
Je suis maintenant très largement hors-pistes, et tout semble bien se passer.
Quelques points cependant à surveiller afin de corriger selon les cas.
Possible que cela tourne mal, je ne sais pas.
Il est possible que ce soit dangereux, et que mon cas soit largement atypique, aussi je ne donne pas d'info pour y recourir.

_________________
Libérée, Délivrée...


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 30 Aoû 2022 19:50 
Hors ligne

Inscription: 16 Déc 2020 15:18
Messages: 1194
@sin7
Pour te dire l'essentiel, je n'ai pas peur des risques de la progestérone vu que je la prends en mode suppot.
Sans doute, je prends dix fois plus de risques avec mes opés.
Je ne comprends pas pourquoi on ne devrait pas aborder notre sexualité avec un psychiatre ?
Au contraire quand je lui avais dit que j'étais sortie avec un homme pendant un an, au moment de mon questionement avancé à 20 ans, cela l'avait rassuré vis à vis de ma "dysphorie", je crois d'après sa réaction.
Oui je suis devenue une obsédée sur la question de la sexualité malgré moi car je voudrais avoir enfin une sexualité conforme à mes attentes typiquement féminines qui sont en partie liées à ma future SRS. Ce n'est pas possible d'envisager une vagino uniquement pour des raisons esthétiques ou par rapport à notre dysphorie du zizi et ce n'est pas parce que j'ai bientôt 60 ans que je devrais devenir une femme asexuelle.
C'est tout, je dis des trucs simples et évidents et je parle que par rapport à mon parcours je n'ai aucunement la science infuse et j'espère bien que mes messages sont lus en tenant compte de cela.
C'est vrai que cela peut ressembler à des raccourcis faciles mais à quoi bon argumenter, on n'est pas des médecins ou des psy, juste des femmes qui essayent de se reconstruire après des décennies dans le mauvais un corps et le mauvzis genre ...

Bises

Et Freud je l'e....de pour dire le fond de ma pensée sur ces notions absolument pas scientifiques.


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 30 Aoû 2022 20:22 
Hors ligne

Inscription: 14 Sep 2021 13:45
Messages: 678
Localisation: 54
je ne me sens pas vraiment concernée dans le sens ou je suis moins avancée que toi dans mon thf
mais effectivement une fois vraiment femme, on peut se poser la question de la sexualité avec un homme.

maintenant de la à vivre avec quelqu'un du sexe opposé, pour moi c'est une grande question, simplement du fait qu'aujourd'hui je n'arrive pas encore à faire ça, alors que pour le moment je suis encore un homme, si on veut.
effectivement la psy démêlera tout ça

quand à la progestérone, chez moi ça fait l'effet contraire à celui voulu, donc certainement un manque d'imprégnation

_________________
Cette force qui nous pousse vers l'infini, il y a peu d'amour avec tellement d'envie


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 31 Aoû 2022 09:09 
Hors ligne

Inscription: 16 Déc 2020 15:18
Messages: 1194
@Nelly
Il est bien ton nouvel avatar, je le préfère à l'ancien.

@Tou.te.s
L'introspection psy, ses contradictions et limites.

Le fait de témoigner anonymement sur le forum est une forme d'introspection dès que l'on parle de notre ressenti vis à vis de nos démarches psy en cours.
Dans mon cas le fait d'écrire cela me conforte ou pas dans mes réflexions du moment, certaines se réfugient derrière un discours pseudo scientifique ou très argumenteé et d'autres comme moi sont cash et sans filtre.
D'ailleurs si je suis comme cela, libre de parler de ma sexualité, c'est aussi que j'estime que les masques de la morale n'ont pas lieu d'être si on témoigne ici, je me comprends, la sexualité fait partie intégrante de la vie et il faut assumer nos choix ou non choix.

Les limites de l'introspection :
A 20 ans bien sûr j'ai fait une introspection vu que j'avais commencé la pratique de ma sexualité directement avec un homme, à l'époque il y avait de quoi s'interroger.
En parallèle je connaissais mon immense regret de ne pas être née femme et mes envies de conformer mon corps dans cette direction précise et malheureusement mon introspection était faussée par mon époque, les femmes trans n'existaient pas dans les années 80, on était mises au même niveau que les travestis et considérées comme des cinglés pervers.
Mais en pratiquant une sexualité passive avec un homme cela me permettait de me sentir plus féminine au quotidien.
L'introspection est souvent faussée par les contraintes de notre vie sociale.
C'est cette même introspection qui m'a persuadée d'être un homme hétéro qui avait pris un mauvais départ car étant amoureuse de ma femme et à partir du moment où je pratiquais une sexualité hétéro, cela a renforcée l'idée que mon envie d'être une femme, je devais définitivement l'oublier car c'était impossible à faire, etc...
Ma capacité à passer d'un côté comme de l'autre tout rejetant l'évidence à faussée complètement ma vie et maintenant je dois me reconstruire en tenant compte de cela en évitant de reproduire cette erreur.
Voilà comment la transidentité et la sexualité peuvent se mélanger confusément si comme moi on n'a pas eu toutes les billes pour comprendre et que l'on a été victime de son époque transphobe.
C'est évident que si j'avais eu 20 ans en 2010 mon introspection aurait été différente. Ce qui est marrant c'est que les psy de l'armée m'avaient exemptée et ils en avaient conclu que je n'assumais pas mon homosexualité ^_^, les idiots...

La reconstruction psy éclairée de la fin de transition :
Le fait d'être une femme assumée à la fin de la transition à ses conséquences.
On perd nos anciens repères et on découvre parfois que l'on est pas comme on s'imaginait avant la transition.
J'ai effectivement démêlé mes contradictions accumulées depuis des années.
La transition agit comme un démêlant psy, c'est bien efficace.
Je suis juste au début de la découverte de moi même sans les filtres de mon ancienne vie de mec, pas facile de tout contrôler, d'y mettre de l'ordre pour se projeter dans un avenir serein, il faut du temps et de la modération.
Notre sexualité peut évoluée vers sa base originale si elle était bridée par les contraintes car il n'y a plus les freins de notre ancienne vie de mec hétéro par exemple.
Après il faut se donner les moyens de s'assumer, ça c'est une autre histoire.
En plus le plus difficile est aussi de faire en sorte que nos proches accusent le coup, par respect pour eux et l'amour que l'on leur porte mais c'est une mission quasi impossible pour celles qui ne sont pas célibataires.
Donc la précipitation est mauvaise conseillère, c'est sûr.
La SRS prévue renforce aussi le changement, en principe elle clarifiera la situation sur le plan sexuel par la nature même de cette opération. On supprimera une contrainte importante.
Et aussi dans ce domaine il y a une période où on a besoin d'expérimenter pour être sûr de ses choix.
Difficile de préserver son couple dans une pareille situation sauf si on fait machine arrière en décidant encore une fois de privilégier les liens sentimentaux, amoureux du couple, ce n'est pas forcément un mauvais choix, mais là encore, il faudra assumer. On ne peut pas lutter en permanence contre sa sexualité.

J'ai la chance que notre couple est très solide, rien n'est joué en ce qui nous concerne mais j'ai perdu ma certitude que j'avais au début de ma transition.
C'est un peu la même logique qu'une crise d'ado, un soutien psy est essentiel dans ce genre de situations.

On essaie toutes de garder la tête froide pour pouvoir passer les étapes de nos transitions tardives mais il faut bien reconnaitre que c'est complexe et le discours pouet pouet pré mâché sur la séparation de la transidentité et de la sexualité est un faux semblant pratique pour faire passer la pillule envers les cis et pour rassurer tout le monde, de mon point de vue qui n'est pas vraiment objectif, je le reconnais. Certe il est vrai dans la majorité des cas pour celles qui commencent maintenant étant jeunes mais pas toujours valable pour celles qui ont fait trop de compromis pour se plier aux normes.
Les discours tout faits ne nous aident pas à résoudre nos contradictions psy.

Voilà je ne sais pas si mon témoignage est pertinent mais bon maintenant que je suis une femme je n'ai plus envie de me prendre la tête, il me reste qu'une vingtaine d'années pour faire ma vie de femme et je n'ai plus peur de choquer les idiot.e.s. Il vaut mieux une journée de lion que cent de mouton.


Bises


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 31 Aoû 2022 18:47 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 912
Localisation: Aquitaine
Hello Choupi,

Nous avons chacune notre croix à porter, et des différences malgré bien des similitudes.
J'avais compris sommairement mon cas enfant. J'avais modélisé en "garçon fille manquée". Je ne comprenais pas pourquoi cet équipement incongru M !
je vivais dans ce sens, sans voir de porte de sortie.
Vers 1970 j'ai lu le livre du Dr Benjamin. Cela complétait largement ce que j'avais compris.
Je me suis résolue à vivre en femme "discrète", tenues androgynes plus F que M souvent.
Je m'habillais au rayon F, d'autant que cela s'ajustait sans retouche ( sauf longueur ) pour les pantalons.

Je n'ai jamais compris pourquoi ce besoin d'être femme.
Pas d'attirance pour les hommes. Un rejet de mon équipement M est certainement en cause, ce qui a pu se répercuter par un rejet ( sexuel ) des hommes.
Il y a eu divers évènements qui ont pu renforcer ce rejet.

Je m'accorde bien plus avec les femmes que les hommes dans la vie courante.

Mon attirance sexuelle est F, je n'imagine pas aller vers un M. donc gynophile.
Je ne savais pas si ma transition allait changer mon orientation.
La surprise toutefois car mon attirance a largement changée dans le style. Restant gynophile.
Les sentiments ont pris une toute autre dimension. Je ne sais pas comment le décrire, mais une attirance profonde et différente s'est formée. Plus tendre peut-être, au plaisir de celle qui m'accompagne.
Cela s'est fait progressivement, sous l'influence des hormones mais aussi un choc avec la SRS.
La SRS a été une libération. Les sentiments ont explosés. Pouvoir être enfin soi-même, sincère, sans jouer une sorte de rôle auquel je ne croyais pas.
Une libération du "complexe de l'usurpateur", peut être.

Je ne pense pas que les hormones féminines impliquent une attirance stricte M ou F. Plutôt un sentiment ou libido où le sexe de l'autre n'est qu'une composante.
Dans mon cas le mental est très puissant.

Bises

Meav

_________________
Libérée, Délivrée...


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 31 Aoû 2022 18:55 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 912
Localisation: Aquitaine
Il faut être réaliste. ( cas général ).
Sans transition, avec l'âge, le sexe M devient un pauvre souvenir, et encore si l'on échappe aux problèmes de prostate et d'incontinences. Un dopage au Viagra avec les premiers ramollissements ?
Et ensuite une pièce de musée.

Que devient alors la relation de couple si il n'y a pas une attirance réciproque au delà du sexuel ?
La journée au bistrot, retour à la maison pour le match et bobonne qui est de corvée de cuisine.

Ce genre de vie n'est pas pour moi ( je déteste bistrot et matchs, j'aime cuisiner ).

De temps à autres je me fais draguer.
Cela va de l'épouvantail au correct, mais cela ne m'intéresse pas.
Jamais un beau mec, pas trop flétri.
Aucune envie non plus de draguer pour récolter les vieux machins mal lavés au risque des MSTs ou des morpions.

_________________
Libérée, Délivrée...


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 31 Aoû 2022 21:45 
Hors ligne

Inscription: 16 Déc 2020 15:18
Messages: 1194
@Meav
^_^, c'est sûr vu comment tu décris les hommes tu n'es pas du tout hétéro...
Heureusement les mecs ne sont pas tous andropausés après 55 ans, ils se lavent et mettent des capotes, il faut juste ajuster le radar et être disponible. Le jeu du chat et de la souris existe à tous les âges. Après justement le réalisme m'ennuie trop profondément. Si cela se trouve dans six mois j'aurais un discours opposé à celui-ci... Il ne faut pas faire attention à toutes les bêtises que je débite.

Je voudrais revenir sur le sujet.
Maintenant avec les psy actuels on peut aborder tous les sujets et voir un psy n'est plus perçu négativement comme à l'époque de ma jeunesse. Mes introspections m'ont souvent bernée même si elles me semblaient logiques sur le moment.
L'introspection fait partie de nos processus psy aussi et elles sont terriblement hasardeuses parfois avec nos situations complexes à analyser.
Si j'avais pu faire un suivi psy moderne il y a vingt ou trente ans, peut être que cela aurait mis en évidence ma transidentité.
Forcément quand on ne peut pas vivre dans son genre pendant des décennies, notre être féminin subie une espèce de trauma qui resortira au moment de la transition, c'est ce que je crois, c'est juste une intuition.
Je crois que sur-estimer l'introspection aux dépens d'un bon soutien psy est un peu risqué.

Bises


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 01 Sep 2022 18:36 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 912
Localisation: Aquitaine
Hello Choupi,

Bon, les hommes ne m’intéressent pas...
Je ne détesterais pas me faire un peu draguer par un homme avec une bonne allure sans intention d'aller au delà.
Seulement je n'ai plus 20 ans.
Je ne fais pas mon âge, une allure correcte et cela ne fait guère illusion non plus.
Donc je ramasse plutôt les vieux machins.
Pas méchants, mais cela ne m'intéresse vraiment pas ( même si les hommes m'intéressaient ).

----------

Les psy.

Je ne suis en France que depuis quelques années. Je sens une nette "antipathie" homo en France et que je ne ressentais pas ( cela a changé... ) d'où je viens.

La notion "trans" est resté longtemps confidentielle.
J'ai eu la chance de comprendre enfant que j'étais trans ( sans connaitre cette terminologie ) dans les grandes lignes.
Mais black-out sur le sujet. On était hétéro, ou homo, ou bi ou asexuel.
Je ne me sentais pas hétéro, cela me poussait à me considérer comme homo, mais cela ne collait pas du tout.
Homo, j'aurais dû selon les notions sociétales être attirée par les hommes. Ben, non.
J'étais plutôt attirée par les femmes, donc hétéro, mais cela clochait car je ne me sentais pas homme et plutôt lesbienne; donc illogique.

Je me sentais comme un être à part hors standards. Pas de case qui me correspondait.

J'ai compris mon cas avec le livre du Dr Benjamin vers 1970.
C'était une conception totalement nouvelle iconoclaste à l'époque.
Impensable avec un équipement "3 pièces" d'être une femme ( et inversement ) ! Totalement absurde...

La société et les auto proclamés "bien pensants" se sont bien gardés de révéler ces notions, pourtant connues au temps de la chine impériale avec des SRS style boucherie.
La société faisait son possible pour imposer le concept rigide de norme hétéro favorable au patriarcat et au détriment des femmes bien sûr, ces "pauvres petits êtres inférieurs".

Cette ignorance a certainement induit en erreur nombre de trans car ce concept était impensable.
Des trans qui se sont crus homo, mais avec quelque chose qui cloche.
N'étant pas homo, donc hétéro... Impossible de s'y retrouver.
Avec le besoin de se mettre dans une case, cela augmentait encore le trouble.

Pour finir on adopte une sexualité, soit on s'assume homo marginal ou déviant à l'encontre du rejet sociétal, soit on joue un rôle hétéro d'homme ( se rapprochant du syndrome de l'usurpateur ).

Être trans est à part, non strictement homo ou hétéro.
On considère à part le genre psy et bio, c'est quelque peu caricatural mais cela correspond assez bien au cas trans. Impossible de combiner ces deux genre lorsqu'ils sont trop dissemblables. C'est à ce niveau que la SRS permet au mois de rapprocher le genre bio du genre psy et d'atténuer les souffrances de la dysphorie. Atténuer... mais pas supprimer hélas. Impossible de transformer totalement un homme en femme et il faut se contenter d'une approche dont le visuel peut être très réussi et un traitement hormonal long.

Des greffes d'utérus sont envisagées, mais greffes le temps de procréer compte tenu des traitements anti rejets.

En tant que trans, nous ne rentrons pas dans le cadre hétéro/homo, nous sommes à part.
Notre sentimentalité ne correspond pas à ces concepts non plus. Je pense inutile de vouloir nous mettre dans une case homo/hétéro classique.

Une très grande sensibilité bien souvent, qui est discordant avec la mentalité homme hétéro.
Nous devons trouver nos repère sentimentaux ou amoureux qui peuvent nous relier à un autre être.

Il faut oublier les normes sociétales de relations de couple classiques H/F. Encore un domaine étriqué et réducteur du conditionnement sociétal. Nous avons à trouver notre mode de fonctionnement qui nous ( l'un et l'autre ) convient. Nous devons innover, cela nécessite de la patience, mais le résultat en vaut la peine.

C'est ainsi que j'ai carrément brisé les concepts classiques des relations et que j'ai pu trouver un équilibre avec épanouissement.
Oui, je suis une tête de pioche, fille des montagnes, qui n'accepte pas facilement les concepts et idées classiques des normes ( pourries ) sociétales.
Il faut oser être soi-même ( = avoir ses propres idées ). Dire m.... au normes sociétales. Cela a été une révélation post-op même si j'avais auparavant des forts soupçons dans ce sens.
Oui, après la SRS, avec un esprit ouvert ( et audacieux ), il y a une éclosion d'une nouvelle vie et bien des notions de l'éducation et sociétales sont balayées, pulvérisées.

Bises,

Meav

_________________
Libérée, Délivrée...


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 01 Sep 2022 20:37 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 912
Localisation: Aquitaine
En résumé.

On ne peut pas raisonner hétero ou homo dans le monde trans comme dans le monde cis.
De même au point de vue médical et particulièrement hormonal.

Il y a des ressemblances, mais c'est tout.

_________________
Libérée, Délivrée...


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 02 Sep 2022 08:58 
Hors ligne

Inscription: 16 Déc 2020 15:18
Messages: 1194
@Meav
Oui c'est sûr mais bon nos références sont issues du monde dans lequel on vit, donc on se base sur les termes existants et les psy aussi.
J'ai eu la malchance d'être trans et pansexuelle et aussi d'avoir cédé devant les contraintes de la société majoritairement transphobe à l'époque de ma jeunesse.
Je n'ai pas vraiment pris soin de ma partie féminine pendant des décennies, donc maintenant qu'elle est ressortie au grand jour, elle est brute de pomme et pas du tout mature, résultat cela donne une crise d'ado dans un corps de femme de presque 60 ans, cool ^_^.

bises


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: le soutien psy
Message non luPosté: 02 Sep 2022 15:40 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 912
Localisation: Aquitaine
Hello Choupi,

Tu as eu la malchance, comme beaucoup, de vivre dans une ambiance sociétale toxique qui t'a amenée aux mauvais choix ou à un choix non éclairé comme on dirait en médecine.

Il y a l'homo/hétérosexualité comme elle est vue de l'extérieur par le citoyen lambda.
Mais nos cas trans sont plus complexes et ces notions approximatives n'ont guère de sens en dehors d'une vue extérieure naïve.

Notre mental trans diffère largement du mental cis. Nous avons un mental largement plus complexe, ce qu'un cis lambda ne peut guère comprendre.
On rapproche parfois les trans avec l'autisme et les HPI ( Hauts Potentiels Intellectuels ).

Vu de l'extérieur, je passe pour lesbienne. Pourtant intimement j'en suis loin, c'est tout autre chose, sans être pour autant hétéro. J'ai quelques ressemblances avec les lesbiennes cis qui peuvent faire illusion, mais mentalement je suis sur un autre registre.

je pense qu'être trans est une catégorie à part, du moins pour certain.e.s d'entre nous. Impossible de raisonner en terme homo/hétéro classiques. Nous cataloguer M ou F est inapproprié, cela permet tout juste de nous rapprocher socialement de notre ressenti. Une catégorie X serait mieux adaptée, mais ne devrait en aucun cas être mentionnée sur nos papiers car cela nous marginaliserait. La mention M ou F ( en accord avec notre apparence ) n'a qu'un intérêt : nous "normaliser" au yeux de la société, nous "invisibiliser".

L'invisibilité est notre meilleure défense. Tout comme être HPI fait peur, il faut jouer un rôle "normal".

Bises,

MEav

_________________
Libérée, Délivrée...


Rapporter le message
Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 17 messages ] 

Heures au format UTC [ Heure d’été ]


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 9 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Développé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par phpBB-fr.com