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Message non luPosté: 13 Oct 2015 14:47 
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Localisation: Les Sables d'Olonne
Ami(e)s du jour bonjour, ami(e)s du soir bonsoir...

Je souhaiterais partager avec vous mes expériences de vie en tant que femme débutant sa transition (sous Estreva gel, trois pressions depuis le 14 Septembre 2015). Pour ce faire, je vais évoquer trois points:

1- L'ALD, les consultations chez le psychiatre et l'endocrinologue,
2- L'évolution de ma situation familiale
3- Ma sexualité

Pour celles et ceux qui l'ignorent, une personne transidentitaire peut faire une demande de prise en charge dite « Affection Longue Durée » (désignée ALD). Cette mention ALD permet à la personne d’être entièrement remboursée de tous les frais médicaux engendrés par la transition, à condition de suivre un parcours de soins précis et de n’avoir recours qu’à des praticiens et des structures médicales publiques.
En fin d'année 2014, j'ai voulu commencer mon parcours médical avec une équipe officielle à Toulouse, mais je me suis très vite rendue compte que je n'étais qu'un numéro et un « morceau de viande » pour eux.
Donc en début d'année 2015, vers Février, j'ai cessé d'aller voir le psychiatre que je consultais, parce que, sinon, j'en aurais eu pour un à deux ans d'attente minimum avant l'hormonothérapie.
En Mai dernier, j'ai commencé les consultations avec le docteur Joël Hartmann, psychiatre à Toulouse (3 Avenue Sans, pas loin de la rue de la République à Saint Cyprien) et le docteur Elisabeth Couture, endocrinologue à Toulouse (1 rue des Paradoux), des personnes très bien, qui respectent votre transition, quelle qu'elle soit.

Le docteur Hartman est un psychiatre qui est bien renseigné sur le sujet de la transition, un praticien ouvert et sans préjugés. En une consultation, il lui a paru évident que je sois une femme. Sans hésiter, il m'a signé un certificat attestant que je suis bien une personne transidentitaire. A noter que ce certificat en trois exemplaires va être lu par des personnes ne connaissant pas grand chose à la transidentité. Donc il ne faut pas prendre ombrage si on est nommé au masculin sur ce bout de papier. Cela ne reste qu'un bout de papier et la fin justifie les moyens. Le docteur Hartmann, me respectant vraiment en tant que femme, s'est excusé par avance du fait d'être nommée au masculin sur le certificat.
En ce qui concerne le docteur Couture, elle est pragmatique : si ce que vous souhaitez ne nuit pas à votre santé, elle ne vous empêchera pas de le faire. J'ai effectué un bilan sanguin complet, sans caryotype (Le caryotype est une photographie de l'ensemble des chromosomes d'une cellule. Il permet de dépister d'éventuelles anomalies chromosomiques). Si on souhaite cet examen, il faut le préciser et le demander. En ce qui me concerne, elle a jugé inutile de me le prescrire. Pour d'éventuels problèmes de santé, que ce soit un risque cardiaque ou de cancer, elle demande de faire des échographies. Ce n'est pas du tout pour compliquer ou entraver votre démarche, c'est surtout pour écarter tout risque (personnellement, j'ai eu des échographies mammaire et testiculaire à faire, vu les antécédents dans ma famille). Avec le docteur Couture, vous pouvez avoir un traitement personnalisé, c'est-à-dire selon ce que vous souhaitez. En ce qui me concerne, j'ai un traitement assez « atypique », puisque j'ai demandé à ne prendre que de l'Etreva gel. Je souhaite conserver mon sexe de naissance avec toutes les options. Je n'ai pas souhaité prendre le traitement en comprimé, car je préfère ne pas avoir le foie abîmé et vivre le plus longtemps possible !
Enfin, lors d'une consultation, vous devez apporter le certificat établi par le psychiatre à votre médecin traitant. Vous pourrez ainsi remplir ensemble la feuille de demande d'ALD, qui sera ensuite envoyée au médecin de la sécurité sociale avec le certificat. Sachez que si votre médecin n'est pas renseigné sur le sujet et se montre plus ou moins réticent, il n'y a pas trente-six solutions : soit vous changez de médecin, s'il fait obstacle à votre transition, soit, s'il est de bonne volonté, vous pouvez le renseigner et lui donner un maximum d'informations sur la transidentité.

Maintenant, je souhaiterais parler de l'évolution de ma situation familiale.
J'ai fait mon « coming-out » auprès de mes parents en début d'année 2012. Ils ont tous les deux été choqués, mais ma mère a essayé de comprendre dans un premier temps. Aujourd'hui, cela fait un peu plus de cinq ans qu'ils sont au courant et ils vivent toujours dans le déni et le dégoût de ma transidentité. Cela n'a pas été facile de leur en parler durant ces années. A la base, j'étais très peu renseignée sur le sujet et l'environnement dans lequel je vivais était trop négatif pour pouvoir bien évoluer. En février dernier, j'ai rencontré mon compagnon qui habite aux Sables d'Olonne et avec qui je partage ma vie depuis six mois maintenant. Grâce à lui, j'ai pu évoluer très vite dans ma transition, car il était bien plus renseigné que moi.
Ce qu'il faut savoir, c'est que depuis que je suis avec lui, j'ai fait un bond de géant en quatre mois à peine. Il s'investit à fond dans ma transition et il me soutient à 100%. Grâce à lui, j'ai aussi pu voir d'autres possibilités pour ma transition. Ce n'est pas pour rien que l'on parle des « myriades trans ». Au début, je souhaitais un parcours tout ce qu'il y a de plus classique, avec l'Androcur et la vaginoplastie pour obtenir mes papiers au féminin. Mon compagnon m'a amenée à réfléchir sur ce sujet.
Il m'a aussi poussée à faire un speech pour mes parents et mon frère, une sorte de sensibilisation à la transidentité, afin qu'ils soient mieux informés sur ce qu'est une femme trans. Comme mon compagnon était déjà venu chez mes parents, il a pu constater que l'ignorance régnait sur les lieux. Nous avons donc élaboré ensemble un texte, avec une partie « éducative » sur la transidentité et une autre pour expliquer le rôle des parents auprès de leur enfant transidentitaire.
En fait, ce speech était plus pour ma sœur, que j'aime énormément, qui me comprend, me respecte et me soutient en tant que femme et en tant que sœur. Je voulais lui montrer que j'avais fait tout mon possible pour rester en bons termes avec la famille.
Mais devant un déni total il y a rien à faire, sauf attendre qu'ils évoluent, ce qui n'est pas gagné pour plusieurs raisons. En attendant, j'ai fait comprendre à ma petite sœur que l'on est toujours de la même famille et qu'elle est aussi ma sœur par choix.
Le 11 Septembre dernier, je suis allée voir mon endocrinologue et mon psy à Toulouse. J'en ai profité pour passer chez mes parents afin de récupérer toutes mes affaires restantes et leur faire le fameux speech.
Il s'est avéré que mon père n'était pas disponible pour ce moment important de ma vie (ce qui ne m'étonne pas). Il y avait donc ma mère, mon frère et ma sœur aussi, parce que même si elle m'accepte, je voulais qu'elle soit bien renseignée.
Ma mère et mon frère n'avaient pas l'air de se sentir concernés : ils ont à peine écouté ce qu'on disait. Ma mère était toujours dans le déni et mon frère regardait son portable toutes les trente secondes.
Aujourd'hui, le bilan est assez mitigé, car ma mère n'a toujours pas compris ce que j'avais essayé de lui dire, de ce fait je ne lui parle plus.
En réalité, je me rends compte que j'avais un idéal parental comme ils avaient eux aussi un idéal de leur enfant. Maintenant, je dois faire le deuil de cet idéal, tout comme eux.

Pour continuer, je souhaite parler de ma sexualité. Je trouve que c'est un aspect très important dans la vie, d'une part pour obtenir un équilibre et aussi parce qu'on le prend trop à la légère la plupart du temps.
Ma puberté a commencé vers l'âge de 10 ans, mais ce n'est qu'à l'âge de 13 ans que j'ai commencé à me procurer du plaisir. Ce retard est dû à mon malaise vis-à vis de ce que je ressentais, car le discours de mes parents était extrêmement déstabilisant pour moi : être attirée par les garçons n'était pas « normal ». Des hommes attirés par les hommes il n'y en avait jamais eu dans la famille. A l'école, c'était pire, les adolescents perçoivent les « différences » et se montrent impitoyables.
Durant mes années de quatrième et troisième, j'adorais surfer sur les skyblogs, car je pouvais trouver des personnes avec un style similaire au mien (j'ai eu ma période Emo pendant deux ans et demi).
En fin d'année 2008, j'ai rencontré un garçon sur un de ces sites, qui était en fait un homme de 34 ans. Il se faisait passer pour un garçon de 16. Nous avons discuté longuement, puis nous avons laissé tomber skyblog pour parler sur msn, en terminant sur téléphone et en s'appelant tous les soirs vers 23h.
Un jour, on a décidé de se rencontrer, pas loin de chez mes parents. Une de mes amies m'a accompagnée (pour que je ne sois pas seule si jamais il y avait un problème). Je suis tombée amoureuse de lui. Après cette rencontre, nous avons continué à nous parler tous les soirs pendant une longue période. Un soir, il m'a avoué qu'il voulait faire des choses sexuelles avec moi. Je me sentais gênée, ne sachant pas quoi dire par la suite.
Du mois d'Août jusqu'en Septembre 2009, je n'ai plus eu de nouvelles de lui, comme s'il avait disparu. Puis, à son retour, il m'a avoué avoir fait de la prison car il avait essayé de contacter un enfant de 12 ou 13 ans pour le violer. C'est là que j'ai su que j'étais en contact avec un tssss tssss ....
Je ne sais pas pourquoi il a d'un coup décidé de me confier son histoire. Peut-être parce qu'il sentait qu'en m'en parlant, je ne le jugerais pas.
Un jour, la gendarmerie m'a contacté et m'a demandé de passer chez eux pour me poser des questions. Mes parents étaient choqués et m'ont fait comprendre que j'avais mal agi, car je n'avais prévenu personne et que j'étais passée à un cheveux du viol.
Quelque part, je ne l'en pensait pas capable. Il avait l'air sincère avec moi et voulait absolument tomber amoureux et faire sa vie avec quelqu'un. Certes, avec une personne bien plus jeune que lui, mais à la fin, où est le mal, surtout si l'autre personne est consentante. C'est ce que je pensais naïvement à l'époque, enfin passons.
Les gendarmes m'ont posé des tas de questions dont je ne me souviens même plus. J'avais peur, je ne savais pas ce qui se passait, j'avais l'impression que l'on était en train de me juger et que j'allais être sanctionnée. J'ai été interrogée comme si c'était moi la coupable et sans avoir reçu la moindre aide psychologique. Il s'est avéré que cet homme de « 34 ans » en avait 41 et qu'à plusieurs reprises il avait essayé de violer des enfants.
Mes parents m'ont « remonté les bretelles » en me disant que ce que j'avais fait était mal et que je devais avoir honte de la façon dont je m'étais comportée.
Durant ces années-là, j'ai été attirée par le porno gay que je regardais en cachette, à la façon d'une ado avec ses mangas yaoi.
Un jour, mon père a réussi à récupérer les données internet des sites que je visitais par ma PSP. Il a décidé de faire une sorte de réunion avec ma mère et moi. Il m'a montré tout ce qu'il avait récupéré de mes recherches Google remontant jusqu'à deux mois. Au lieu de me conseiller de faire attention aux sites ou je me rendais (parce que l'on sait qu'il y a des virus sur pas mal de sites comme ceux-là), il a tout simplement dit que ce que je faisais était « dégueulasse » et que je devais avoir honte de ce que je faisais, parce que c'était mal, et avoir honte de ce que j'étais. Je pense que la chose la plus choquante que j'ai pu entendre de toute ma vie et qui a été « le coup de grâce », c'est de voir ma mère acquiescer et dire « moi ça me dégoûte ».
Depuis cette adolescence, où l'on me considérait comme « gay », j'ai eu honte de moi.
Ces propos homophobes m'ont salie et ont profondément abîmé ma sexualité, encore maintenant. Au fur et à mesure, j'ai développé des automatismes et des tics, comme me boucher les oreilles et me cacher les yeux aux toilettes parce que j'avais honte de mon corps, de mes fesses et du reste.
Je n'ai jamais parlé de ça à mes parents ni au reste de la famille parce qu'ils me jugeaient sans cesse. Je portais souvent des manches longues même l'été, et me recroquevillais dans la douche pour ne pas voir tout mon corps, car encore une fois j'en avais honte.
Vers quinze ans, j'ai commencé à me poser des questions sur mon identité, car je voyais bien que j'avais beau être attirée par les hommes, je ne me sentais pas « gay » pour autant. C'est à cet âge- là que j'ai commencé à faire des recherches approfondies pour trouver un maximum d'informations. J'ai découvert les mots « transition », « trans », transgenre », « transexuelle », « transwoman », les définitions, etc.
Ce n'est qu'à mes 16 ans, quand je suis rentrée en lycée professionnel de mode et que j'ai pour la première fois découvert la diversité, l'acceptation et le respect, que j'ai admis être une femme, être transidentitaire. Pendant mes trois ans de bac pro, je me suis cherchée en tant que femme, j'ai fait des expériences en tant que femme, j'ai commencé à me vêtir en tant que femme...bref j'ai évolué en tant que femme et ma transition a pu commencer.
J'ai tout de même gardé une particularité de mon adolescence. Je suis une femme qui est stimulée par les vidéos et images de pornos « gay » et tout ce qui s'y rattache. Ce qu'il faut savoir c'est que je reste bien une femme même si je suis stimulée par ce genre là. Je me souviens avoir rencontré une fille dans un lycée ou j'étais pour ma première seconde (car j'ai été ré-orientée), qui aimait lire des « yaoi » (manga gay, soft ou porno). Je ne sais pas si cela la stimulait ou pas (une chose intime qui ne regarde qu'elle), mais elle restait tout de même une femme.
De mon côté, je reste aussi femme, car je ne m'imagine pas être un homme en regardant cela.
En conclusion, le porno, c'est comme ce qu'il se passe dans la culotte, ça ne définit pas qui nous sommes et ça ne regarde que nous.
Concernant les sites et images pornos, j'ai continué dans la honte de moi-même. Je faisais ça le soir très tard, quand tout le monde dormait. Je ne voulais surtout pas que quelqu'un rentre dans ma chambre et se moque de moi ou, pire encore, me fasse sentir son plus profond dégoût.
Mais après avoir fait mon affaire avec le porno, je me sentais honteuse. Honteuse d'avoir pris du plaisir avec du porno gay, parce qu'à cause de mes parents, je ne trouvais pas ça normal.
Pendant des années, j'ai rêvé d'avoir quelqu'un dans ma vie, trouver le grand amour.
Ma mère ne m'a jamais encouragée en me disant « je souhaite de tout cœur que tu trouves la bonne personne dans ta vie ». Elle a plutôt préféré m'enfoncer. Elle me répétait sans cesse que « vu ce que j'étais », j'allais galérer. Du coup je me disais que j'allais finir seule toute ma vie.

Sauf qu'en Février dernier, j'ai rencontré mon compagnon et nous nous sommes mis ensemble le mois qui a suivi. Et j'espère que ça durera jusqu'à la fin de ma vie.
J'ai découvert une famille tolérante et ouverte d'esprit du côté de mon compagnon. Sa famille possède une autre mentalité que celle que j'ai connue avant. Ce sont des personnes qui ne jugent pas et qui acceptent les gens, même avec des particularités atypiques. Ils m'ont même dit que seules les personnes tolérantes et ouvertes d'esprit peuvent passer le pas de leur porte. Je pense que je peux dire qu'ils sont devenus ma famille d'élection, c'est-à-dire celle que je choisis.
Depuis que je vis avec mon compagnon j'ai décidé d'accepter mon corps. Chose qui a été très difficile à faire au début, tout d'abord vis-à-vis de mes tics et de mes automatismes, puis vis-à-vis du miroir et de mon reflet.
Depuis que je suis entourée de personnes qui m'acceptent, me respectent pour ce que je suis, qui m'aiment pour ma personnalité et mes qualités, je ne me sens plus dans l'obligation de me cacher comme j'ai pu le faire avant.
Aujourd'hui, même nue, j'accepte et je contemple mon reflet dans le miroir. J'essaie de lâcher les automatismes de défense et de repli sur moi-même que j'ai du créer durant mes « années de prison ». J'apprends et j'ouvre mon esprit sur ce qu'est la sexualité à deux. Je vais aussi avoir une deuxième puberté avec l'Estreva, mon corps va évoluer et les sensations aussi. Donc, je vais me redécouvrir, réapprendre à me connaître. A la fin, ma sexualité évoluera.
Ce que pense mon compagnon et sa famille, c'est que la matière est neutre et sachant qu'un corps c'est de la matière, un corps reste neutre. Le principe de masculin et féminin n'existe pas dans la nature, c'est une invention humaine, car l'animal n'a jamais ressenti le besoin de catégoriser les individus.
Même si pour le moment ce n'est pas ce que je pense, j'y travaille en même temps que j'avance dans ma transition.
Concernant les amis de mon compagnon auxquels j'ai été présentée, certaines personnes étaient au courant de ma transidentité, d'autre ne le savaient pas, mais ont très bien réagi, et sans se soucier de ce que j'avais dans la culotte !

En conclusion, J'ai décidé de vivre ma vie pleinement, d'accepter qui je suis, d'accepter mon corps, ma sexualité et de ne pas en avoir honte, même si je sais que j'ai encore beaucoup de chemin à parcourir. Mon compagnon et sa famille me respectent et sont là pour me soutenir, donc j'essaie de vivre ma vie et ma transition sans peur.

Voilà pour mes expériences et l'évolution de ma transition, je vous laisse libres de réagir à tout cela, en espérant que ce partage pourra aider certains ou certaines d'entre vous.


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