Forum trans

Le forum I - TRANS - Transgenre et Transsexualité | Transidentité - Infos et Rencontres

Le forum trans - Transsexuelles, transsexuels, transgenres, hermas et autres humains de tous genres.


Entraide, droits civiques, droit à l' autodétermination sexuelle et rencontres

Nous sommes le 28 Mar 2024 20:22

Heures au format UTC [ Heure d’été ]




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 90 messages ] 
Auteur Message
Message non luPosté: 13 Mar 2018 16:34 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
Bonjour à toutes, je commence mon THS et j'ai décidé avec mon medecin de ne prendre pour l'instant que des oestrogenes. J'ai vu recemment sur Youtube la video d'une jeune fille trans qui en expliquant sa THS disait quà termes, les oestrogenes faisaient baisser la testosterone. Or je n'arrive à trouver cette info nulle part. Quel est votre avis sur la question? Merci :)


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 14 Mar 2018 11:16 
Hors ligne

Inscription: 13 Jan 2015 16:28
Messages: 53
Bonjour,

Je ne suis pas médecin et encore moins endocrinologue donc difficile de te donner une réponse médicale, par contre je t'encourage à faire des bilans sanguins réguliers pour observer l'évolution de tes dosages hormonaux, c'est encore ce qu'il y a de plus rigoureux pour adapter le traitement. Par exemple cela fait plus de 7 ans que j'ai commencé mon traitement, et après une longue période avec juste des œstrogènes (3mg / jour) mon dosage de testostérone s'est avéré beaucoup trop haut même si l'estradiol est à peu près dans la fourchette attendue. Du coup dans mon cas perso je gagnerais sans doute à reprendre des anti-androgènes, ce qui était d'ailleurs mon intuition depuis un moment du fait de divers indices physiologiques. Bref : parles-en à ton médecin et fais des analyses de sang ! Il y a toujours moyen d'adapter au fil du temps.

Bon courage !


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 14 Mar 2018 13:53 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
Merci pour ta réponse DitaVonCheese, je pense en effet que la meilleure manière d'évaluer un THS est de faire des analyses de sang. Si une personne ayant des connaissances medicales pouvait m'expliquer par quel processus les oestrogenes font baisser la testosterone, je suis toute ouïe :)


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 14 Mar 2018 18:45 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2009 16:22
Messages: 425
Localisation: ici et d'ailleur
Si tu as vu aucune réponse à ta question, tu te dis pas que c’est pas possible.

Y’en a quelques un qui ont qu’une neurone qui fonctionne folish

_________________
Avec le temps, plus vous parvenez à accepter ce que vous êtes et ce que vous ressentez, plus vous devenez la personne que vous voulez véritablement être


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 15 Mar 2018 01:46 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
Merci amandine87 pour cette délicate sortie.
La jeune de fille dont je parle est suivie par un endocrino. Le but de ma question est d'avoir une explication du pourquoi il est possible, ou non, que la prise d'oestrogene uniquement puisse faire baisser le taux de testostérone.

Citation:
Y’en a quelques un qui ont qu’une neurone qui fonctionne folish

Mon unique neurone fonctionnel te rappelle que neurone est un nom masculin, et que le mot "entraide" est en bonne place dans la banière du site.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 15 Mar 2018 14:52 
Hors ligne

Inscription: 27 Mar 2017 18:18
Messages: 223
Pour moi, j'ai eu besoin de prendre un anti-androgène pour vraiment faire baisser la testo, la prise conjointe d'œstrogènes et de progestérone ne suffisait pas. Tu ne trouves pas d'info car la prise uniquement d'œstrogènes ne fait pas beaucoup baisser la testo.
Pourrais-tu nous donner le nom de la chaîne de cette youtubeuse?


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 15 Mar 2018 16:07 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
Bonjour Johanne, il s'agit de la chaine de Laura Badler, merci pour ta réponse :)


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 15 Mar 2018 16:28 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
Voilà un élément de réponse:
http://journals.aace.com/doi/abs/10.4158/EP-2017-0116?code=aace-site et
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16787981
Les deux études concluent que la prise d'oestrogene fait baisser le taux de testoterone grace à l'action de l'oestrogene sur les gonades
Citation:
Peripheral estradiol levels directly reflect the inhibitory tone exerted by estrogens on gonadotropin release

L'action des oestrogenes seuls (pris sans bloqueur de testosterone) varie d'une personne à l'autre, très certainement en fonction du taux de testosterone au début de THS.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 15 Mar 2018 18:31 
Hors ligne

Inscription: 27 Mar 2017 18:18
Messages: 223
Je connais bien la chaîne de Laura mais ne me souviens pas si elle a donné ses taux d'hormones dans une de ses vidéos. Peut importe qu'elle soit suivie par une endocrinologue, la plupart qui exercent en France ne savent pas quels taux il faut avoir pour obtenir les meilleurs effets. Pour l'estradiol il faut un taux entre 200 et 300 pg/ml et pour la testostérone un taux inférieur à 90 ng/dl.
Concernant les liens que tu as mis, pour le premier les œstrogènes sont associés à de la spironolactone (anti-androgène équivalent à la cyprotérone), donc pas seuls et dans la deuxième les taux de testostérone obtenus ne sont pas assez bas.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 15 Mar 2018 21:47 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonsoir, Gloria

Ce qui me choque en tant que médecin, c'est que tu te bases sur les dires médicaux d'une youtubeuse même si ceux-ci sont étayés par un médecin... qui vraisemblablement ne connaît pas grand chose à l'endocrinologie MtF (sachant qu'en France, aucun endo ne maîtrise réellement toutes les subtilités du volet hormonal MtF). Si tu veux faire une transition, ne te fies jamais à des on-dit concernant les données médicales (tu as plein d'inepties colportées par les femmes trans non professionnelles de santé)

Pour répondre à ta question sur l'E2 (estradiol), l'E2 entraîne une chute de testostérone. Concernant le fait que cela agit sur les gonades, c'est faux!

La régulation hormonale chez une femme trans non opérée est très subtile car il y a une intrication de la régulation hormonale des 2 sexes : en effet, l'administration des hormones féminines va entraîner une régulation de type féminin sur l'hormone masculine (testostérone)...

Donc on va partir de la base commune aux 2 sexes :

- il faut distinguer 2 parties : la partie dite centrale constituée par le bloc hypothalamo-hypophysaire et la partie dite périphérique effectrice que sont les gonades (ovaires ou testicules)
- l'hypothalamus sécrète une hormone appelée Gn-RH (GonadotrophiN - Relaesing Hormone) de façon pulsatile : cette hormone va activer les cellules hypophysaires gonadotropes

- l'hypophyse sous l'effet de la Gn-RH va fabriquer 2 hormones hypophysaires :

* la FSH (Follicule-Stimulating Hormone)

* la LH (Luteinizing Hormone)


Maintenant on va étudier les effets de la FSH et de la LH sur les 2 sexes :

- chez l'homme cis et la femme trans non opérée :

* la FSH agit sur les testicules au niveau des cellules de Sertoli qui contrôlent la spermatogenèse --> augmentation de la production de spermatozoïdes

* la LH agit sur les testicules au niveau des cellules interstitielles de Leydig qui synthétisent la testostérone --> augmentation de la production de testostérone

- chez la femme cis :

* la FSH stimule au niveau du follicule ovarien, les cellules de la granulose (1 partie du follicule ovarien qui contient l'ovocyte en maturation)
+ la synthèse de l'estradiol
+ la synthèse de l'aromatase qui transforme les androgènes en estrogènes

* la LH stimule au niveau du follicule ovarien, les cellules de la thèque (1 autre partie du follicule ovarien)
+ la synthèse d'androgènes (qui seront convertis par les cellules de la granulosa en estrogènes)
+ la production de la progestérone en seconde phase de cycle après expulsion de l'ovocyte

- chez la femme trans opérée :

FSH et LH n'ont plus aucun effet de par la disparition de l'organe effecteur (testicule)


Maintenant on va voir la régulation des hormones stéroïdiennes (estradiol, progestérone, testostérone) sur l'axe hypothalomo-hypophysaire :

- de façon générale, dans les 2 sexes, les 3 hormones stéroïdiennes ont un effet de rétrocontrôle dit négatif : elles vont inhiber la production de la Gn-RH hypothalamique et des FSH et LH hypophysaires. Si je dis "de façon générale", c'est que ce n'est pas tout le temps le cas

- il y a une spécificité chez la femme cis en phase péri-ovulatoire : l'estradiol exerce un rétrocontrôle non pas négatif mais POSITIF : en effet, on sait désormais que l'estradiol a un tel effet à partir du moment où son taux sanguin dépasse 200 ng/l (ce seuil est variable selon les individus mais c'est la moyenne) de façon continue. A ce moment là l'estradiol va déclencher un pic de sécrétion de la LH hypophysaire qui va être responsable de l'ovulation. Il y ainsi un échappement au contrôle de la Gn-RH hypothalamique car un tel niveau d'estradiol déclenche la synthèse plus accrue au niveau de l'hypophyse des récepteurs à la Gn-RH (pour la même quantité de Gn-RH, il y a beaucoup plus de récepteurs donc beaucoup plus de LH hypophysaire)


Spécificités de la régulation chez la femme trans non opérée :

- le dernier point que j'ai soulevé chez la femme cis est valable aussi chez la femme trans non opérée

- une femme MtF traitée correctement a souvent des taux en estradiol supérieurs de façon régulière supérieurs au seuil de 200 ng/l : cela a donc un effet de rétrocontrôle positif sur la LH.... qui va stimuler les cellules de Leydig donc une hypersécrétion de testostérone. L'estradiol a un effet plus pervers car il y a un échappement hypothalamique complet par augmentation du nombre de récepteurs à la Gn-RH donc aucun rétrocontrôle négatif possible par la testostérone en excès (ou un rétrocontrôle négatif insuffisant par la testostérone sur la LH)

- cela veut donc dire que le traitement par estradiol à doses importantes déclenche inexorablement une sécrétion accrue de testostérone

Donc au final l'E2 seule baissera la testostérone ni de façon significative (par effet paradoxal de la sécrétion paradoxale de testostérone) ni de façon permanente (de par les fluctuations du niveau sanguin de l'E2).

Mais cela implique aussi une autre donnée importante : l'E2 seule entraîne une baisse de la testostérone (certes limitée) donc potentiellement une baisse de libido et un effet dépresseur car le tonus thymique (humeur) est liée à la testostérone ou à la progestérone (P4). Cela explique la nécessité d'adjoindre la progestérone SIMULTANEMENT à l'estradiol. De plus il y a un effet synergique au niveau croissance mammaire entre E2 et P4. Toutefois, une simple association E2-P4 ne viendra pas à bout de la testostérone de façon stable et permanente.

Ce dernier point explique la nécessité d'adjoindre un AAS-P (Anti-Androgène Stéroïdien de type Progestatif) : la cyprotérone commercialisée sous le nom de l'Androcur. Ce dernier est un dérivé synthétique et exerce un blocage permanent de l'hypophyse avec une LH indosable ce qui explique la chute drastique de la testostérone.

Toutes celles qui racontent que E2+P4 seules ont permis une baisse de la testostérone aux normes féminines avant une SRS ne connaissent pas ces subtilités hormonales et surtout n'ont jamais fait varier l'heure de dosage (moi je peux me le permettre, étant médecin biologiste) pour vérifier si la baisse de la testostérone est stable au cours du nycthémère (= journée).

Enfin en France, comme le dit Johanne, les endos ne savent même pas quels sont les objectifs biologiques (à l'inverse des endos nord-américains qui sont bien plus avancés sur la question)

Au passage désolée pour celles sur le forum qui ne veulent jamais d'explications scientifiques... (en fait non je ne suis pas du tout désolée mais c'est plus pour la forme que le fond....)

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 16 Mar 2018 08:01 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 05 Fév 2018 12:29
Messages: 11
Localisation: chalon sur saône
Bonjour,
En effet, je me suis jamais interréssée des composants de mon traitement tout simplement parce que tout va bien, ce n'est pas aussi un sujet qui me pationne car je laisse cette partie à mon endocrinologue.
Par contre j'ai pu remarquer que certaines personnes n'ayant aucune connaissance dans ce domaine se permettent de donner des conseils par des on dit ou des vues sur le net et je trouve cela vraiment passable comme celles qui se disent youtoubeuse de la transidentité juste pour du bisness
Je vous souhaite bonne chance à toutes


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 16 Mar 2018 08:01 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 05 Fév 2018 12:29
Messages: 11
Localisation: chalon sur saône
Bonjour,
En effet, je me suis jamais interréssée des composants de mon traitement tout simplement parce que tout va bien, ce n'est pas aussi un sujet qui me pationne car je laisse cette partie à mon endocrinologue.
Par contre j'ai pu remarquer que certaines personnes n'ayant aucune connaissance dans ce domaine se permettent de donner des conseils par des on dit ou des vues sur le net et je trouve cela vraiment passable comme celles qui se disent youtoubeuse de la transidentité juste pour du bisness
Je vous souhaite bonne chance à toutes


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 16 Mar 2018 09:48 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
rania-m a écrit:
Bonsoir, Gloria

Ce qui me choque en tant que médecin, c'est que tu te bases sur les dires médicaux d'une youtubeuse même si ceux-ci sont étayés par un médecin... qui vraisemblablement ne connaît pas grand chose à l'endocrinologie MtF (sachant qu'en France, aucun endo ne maîtrise réellement toutes les subtilités du volet hormonal MtF). Si tu veux faire une transition, ne te fies jamais à des on-dit concernant les données médicales (tu as plein d'inepties colportées par les femmes trans non professionnelles de santé)

Bonjour Rania, merci pour ta réponse très complète! Je ne me fie absoluement pas aux on-dit... C'est d'ailleurs pour ça que si une personne emet un avis medical, je n'y attacherais de la valeur que s'il est etayé scientifiquement. D'où ma question ici :)

johanne a écrit:
Je connais bien la chaîne de Laura mais ne me souviens pas si elle a donné ses taux d'hormones dans une de ses vidéos. Peut importe qu'elle soit suivie par une endocrinologue, la plupart qui exercent en France ne savent pas quels taux il faut avoir pour obtenir les meilleurs effets. Pour l'estradiol il faut un taux entre 200 et 300 pg/ml et pour la testostérone un taux inférieur à 90 ng/dl.
Concernant les liens que tu as mis, pour le premier les œstrogènes sont associés à de la spironolactone (anti-androgène équivalent à la cyprotérone), donc pas seuls et dans la deuxième les taux de testostérone obtenus ne sont pas assez bas.

Bonjour Johanne, tu as raison, j'ai clairement mal lu le premier lien, ça concerne en effet la prise d'oestrogene + bloqueur de testo. Pour le deuxième, je me suis dit que si sans THS une personne a un taux de testo bas, la prise unique d'oestrogene pouvait faire baisser la testo suffisamment. Mais... ca doit concerner finalement une faible proportion de personne...


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 16 Mar 2018 09:55 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
mélanie4 a écrit:
Bonjour,
En effet, je me suis jamais interréssée des composants de mon traitement tout simplement parce que tout va bien, ce n'est pas aussi un sujet qui me pationne car je laisse cette partie à mon endocrinologue.
Par contre j'ai pu remarquer que certaines personnes n'ayant aucune connaissance dans ce domaine se permettent de donner des conseils par des on dit ou des vues sur le net et je trouve cela vraiment passable comme celles qui se disent youtoubeuse de la transidentité juste pour du bisness
Je vous souhaite bonne chance à toutes

Bonjour Mélanie, je suis bien d'accord avec toi, il faut rester vigilante sur l'origine des conseils, et savoir séparer le bon grain de l'ivraie! Bonne journée :)


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 16 Mar 2018 10:05 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonjour Gloria.h

Même dans le cas d'une MtF non opérée ayant un niveau bas de testostérone, ce dernier ne sera jamais aussi bas que celui d'une femme cis...

Cela implique que donc même si l'on a la "chance" d'avoir un niveau bas de testostérone, l'estradiol seul restera insuffisant pour un freinage complet et permanent de la testostérone.

C'est ce qui explique que ma mère (qui était endo dans le secteur militaire) préconisait toujours en phase pré-op le tryptique estradiol / progestérone / cyprotérone.

Cette trithérapie a les avantages suivants :
- la cyprotérone bloque définitivement l'hypophyse avec impossibilité de sécrétion paradoxale de testostérone
- la progestérone contre-carre les effets dépresseur et anti-libido de la cyprotérone
- l'estradiol peut être monté à des posologies importantes (sans risque de sécrétion paradoxale de testostérone vu le blocage hypophysaire par la cyprotérone) afin d'obtenir un taux d'estradiol > 200 ng/l (préconisation américaine) ce qui assure une féminisation satisfaisante... alors qu'en France on souhaite un niveau < 200 ng/l sans trop savoir pourquoi même si on obtient une féminisation moindre...!
- l'estradiol induit la synthèse de son propre récepteur et aussi celui de la progestérone : cela implique que la progestérone aura un effet un peu retardé le temps que les récepteurs soient fabriqués. Il faut bannir toutes les légendes urbaines selon lesquelles estradiol et progestérone se neutralisent. En effet, ceci est le cas sur l'utérus de la femme cis. Mais au niveau mammaire, il y a synergie donc la prise simultanée E2 / P4 ne peut être que bénéfique

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 16 Mar 2018 10:33 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
rania-m a écrit:
Bonsoir, Gloria
Donc on va partir de la base commune aux 2 sexes :

- il faut distinguer 2 parties : la partie dite centrale constituée par le bloc hypothalamo-hypophysaire et la partie dite périphérique effectrice que sont les gonades (ovaires ou testicules)
- l'hypothalamus sécrète une hormone appelée Gn-RH (GonadotrophiN - Relaesing Hormone) de façon pulsatile : cette hormone va activer les cellules hypophysaires gonadotropes

- l'hypophyse sous l'effet de la Gn-RH va fabriquer 2 hormones hypophysaires :

* la FSH (Follicule-Stimulating Hormone)

* la LH (Luteinizing Hormone)


Maintenant on va étudier les effets de la FSH et de la LH sur les 2 sexes :

- chez l'homme cis et la femme trans non opérée :

* la FSH agit sur les testicules au niveau des cellules de Sertoli qui contrôlent la spermatogenèse --> augmentation de la production de spermatozoïdes

* la LH agit sur les testicules au niveau des cellules interstitielles de Leydig qui synthétisent la testostérone --> augmentation de la production de testostérone

- chez la femme cis :

* la FSH stimule au niveau du follicule ovarien, les cellules de la granulose (1 partie du follicule ovarien qui contient l'ovocyte en maturation)
+ la synthèse de l'estradiol
+ la synthèse de l'aromatase qui transforme les androgènes en estrogènes

* la LH stimule au niveau du follicule ovarien, les cellules de la thèque (1 autre partie du follicule ovarien)
+ la synthèse d'androgènes (qui seront convertis par les cellules de la granulosa en estrogènes)
+ la production de la progestérone en seconde phase de cycle après expulsion de l'ovocyte

- chez la femme trans opérée :

FSH et LH n'ont plus aucun effet de par la disparition de l'organe effecteur (testicule)


Maintenant on va voir la régulation des hormones stéroïdiennes (estradiol, progestérone, testostérone) sur l'axe hypothalomo-hypophysaire :

- de façon générale, dans les 2 sexes, les 3 hormones stéroïdiennes ont un effet de rétrocontrôle dit négatif : elles vont inhiber la production de la Gn-RH hypothalamique et des FSH et LH hypophysaires. Si je dis "de façon générale", c'est que ce n'est pas tout le temps le cas

- il y a une spécificité chez la femme cis en phase péri-ovulatoire : l'estradiol exerce un rétrocontrôle non pas négatif mais POSITIF : en effet, on sait désormais que l'estradiol a un tel effet à partir du moment où son taux sanguin dépasse 200 ng/l (ce seuil est variable selon les individus mais c'est la moyenne) de façon continue. A ce moment là l'estradiol va déclencher un pic de sécrétion de la LH hypophysaire qui va être responsable de l'ovulation. Il y ainsi un échappement au contrôle de la Gn-RH hypothalamique car un tel niveau d'estradiol déclenche la synthèse plus accrue au niveau de l'hypophyse des récepteurs à la Gn-RH (pour la même quantité de Gn-RH, il y a beaucoup plus de récepteurs donc beaucoup plus de LH hypophysaire)


Spécificités de la régulation chez la femme trans non opérée :

- le dernier point que j'ai soulevé chez la femme cis est valable aussi chez la femme trans non opérée

- une femme MtF traitée correctement a souvent des taux en estradiol supérieurs de façon régulière supérieurs au seuil de 200 ng/l : cela a donc un effet de rétrocontrôle positif sur la LH.... qui va stimuler les cellules de Leydig donc une hypersécrétion de testostérone. L'estradiol a un effet plus pervers car il y a un échappement hypothalamique complet par augmentation du nombre de récepteurs à la Gn-RH donc aucun rétrocontrôle négatif possible par la testostérone en excès (ou un rétrocontrôle négatif insuffisant par la testostérone sur la LH)

- cela veut donc dire que le traitement par estradiol à doses importantes déclenche inexorablement une sécrétion accrue de testostérone

Donc au final l'E2 seule baissera la testostérone ni de façon significative (par effet paradoxal de la sécrétion paradoxale de testostérone) ni de façon permanente (de par les fluctuations du niveau sanguin de l'E2).

Mais cela implique aussi une autre donnée importante : l'E2 seule entraîne une baisse de la testostérone (certes limitée) donc potentiellement une baisse de libido et un effet dépresseur car le tonus thymique (humeur) est liée à la testostérone ou à la progestérone (P4). Cela explique la nécessité d'adjoindre la progestérone SIMULTANEMENT à l'estradiol. De plus il y a un effet synergique au niveau croissance mammaire entre E2 et P4. Toutefois, une simple association E2-P4 ne viendra pas à bout de la testostérone de façon stable et permanente.

Ce dernier point explique la nécessité d'adjoindre un AAS-P (Anti-Androgène Stéroïdien de type Progestatif) : la cyprotérone commercialisée sous le nom de l'Androcur. Ce dernier est un dérivé synthétique et exerce un blocage permanent de l'hypophyse avec une LH indosable ce qui explique la chute drastique de la testostérone.

Toutes celles qui racontent que E2+P4 seules ont permis une baisse de la testostérone aux normes féminines avant une SRS ne connaissent pas ces subtilités hormonales et surtout n'ont jamais fait varier l'heure de dosage (moi je peux me le permettre, étant médecin biologiste) pour vérifier si la baisse de la testostérone est stable au cours du nycthémère (= journée).

Enfin en France, comme le dit Johanne, les endos ne savent même pas quels sont les objectifs biologiques (à l'inverse des endos nord-américains qui sont bien plus avancés sur la question)

Au passage désolée pour celles sur le forum qui ne veulent jamais d'explications scientifiques... (en fait non je ne suis pas du tout désolée mais c'est plus pour la forme que le fond....)

Rania

Ma réponse a disparu... ré-edit

Merci 1000 fois d'avoir pris le temps d'écrire ces explications, elles montrent bien le fonctionnement du système endocrinien. Je regrette que les médecins et endocrinos en France soient si peu au fait du sujet. Il n'y a qu'à voir le débat sur la progesterone, aucun n'a le même avis sur la question...
Selon toi, le schéma de THS doit-il être le même chez une mtf avant SRS et une mtf qui ne veut pas faire de SRS?

rania-m a écrit:
- l'estradiol peut être monté à des posologies importantes (sans risque de sécrétion paradoxale de testostérone vu le blocage hypophysaire par la cyprotérone) afin d'obtenir un taux d'estradiol > 200 ng/l (préconisation américaine) ce qui assure une féminisation satisfaisante... alors qu'en France on souhaite un niveau < 200 ng/l sans trop savoir pourquoi même si on obtient une féminisation moindre...!

Et ce sans augmenter considérablement les risques d'accident vasculaire?


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 16 Mar 2018 10:45 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
(re) bonjour Gloria.h

Il n'y a aucune différence entre une MtF avant CRS et une MtF ne souhaitant pas la CRS : le traitement est identique mais pas la durée. Dans le premier cas, la trithérapie est valable jusqu'à la CRS alors qu'en absence de CRS, le traitement est à vie. Mais on peut diminuer la dose de cyprotérone. Cela était une préconisation de ma mère : pour elle, 1 an de traitement continu avec dose standard d'Androcur (50 ou 25 mg / jour) puis cyclisation après 1 an avec un apport de 2 mg de cyprotérone par jour afin d'éviter le risque de méningiome à long terme pour les posologies supérieures ou égales à 25 mg de cyprotérone / jour. La dose de 2 mg de cyprotérone par jour correspond à celui de la formule contraceptive de la Diane 35 (qui contient 35 µg d'éthinylestradiol - forme synthétique et délétère - et 2 mg de cyprotérone). La cyclisation permet de reproduire un cycle féminin (sans les règles bien entendu) et aussi de diminuer la dose d'E2 sur 28 jours.

A savoir qu'en France, aucun endo ne maîtrise la cyclisation. Aux USA, la cyclisation est réalisée par certains endos civils chevronnés et par pratiquement tous les endos du secteur militaire (ma mère biologique était endo dans le secteur militaire aux USA, à titre informatif)

Pour le risque vasculaire, bien entendu qu'il y en a. Ceci explique une couverture préventive par aspirine à dose filée (100 mg/jour) qui a un effet anti-agrégant plaquettaire ce qui évite tout risque vasculaire. Ceci est fait aux USA de façon systématique (domaines civil et militaire, je précise) mais jamais en France (pas à ma connaissance)

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 16 Mar 2018 13:51 
Hors ligne

Inscription: 06 Jan 2015 13:34
Messages: 3158
Localisation: lyon 69006
Petite contribution. Je ne suis pas médecin et je rejoint totalement Rania dans son analyse. J ai eu l occasion en 2013 de consulter dans un pays d Europe un endocrinologue. Et ma surprise fut de taille quand il a totalement remis en cause mon traitement et les valeurs de taux de mes prise de sang . Lui était sur le protocole américain comme beaucoup de ses confrères. Et il ma expliqué que les taux trans ne doivent pas correspondre a ceux recommandé en France qui empêche tout développement. Il ma expliqué que la cypro n était pas un poison mais d une aide précieuse si utilisé judicieusement. Et que lui préconise l injectable en administration d oestro . Depuis mon changement de traitement physiquement c est le jour et la nuit . Mes taux sont supérieur a des taux requis par des équipe protocolaire. Et étant suivie par des prises de sang régulière tout va très bien . Du coup je m interroge sur le pourquoi. Pourquoi les endo dans notre pays préconise des traitement a minima .

_________________
Longue vie et prospérité.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 17 Mar 2018 11:19 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
bonjour Nathasha,

Pour répondre à ta question pourquoi autant de discordances entre la France et les autres pays, plusieurs pistes :

1/ le monde médical français ne fait pas évoluer ses connaissances dans le volet médical pour les femmes trans

2/ la SOFECT exerce un droit de contrôle absolu et ne se remet jamais en cause. Elle garde des conceptions datant de temps révolus.

3/ sur la partie hormonologique (celle que je maîtrise grâce à ma mère et pas du tout à cause de mon cursus médical, je précise), les endos en France ne se remettent pas en question du tout et restent persuadés que le traitement MtF doit être identique à celui d'une femme ménopausée. Beaucoup d'endos en France ne sont spécialisés qu'en diabète et thyroïde. Ce point explique les doses homéopathiques d'estradiol par voie orale : en France, les doses oscillent entre 1 à 2 mg/jour par voie orale alors qu'aux USA, les doses varient entre 6 à 8 mg/jour par voie orale... Donc oui c'est la nuit et le jour en terme de féminisation. A titre d'exemple, sur l'un des sites du labo où je travaille, on a une patiente MtF qui est traitée depuis 2 ans actuellement et bilan : aucune croissance mammaire avec une dose de 2 mg d'estradiol par jour! Moi je suis à 18 mois de THS (donc même pas 2 ans) et j'ai bien une répartition féminine des graisses ainsi qu'une croissance mammaire avec un bonnet A.

4/ le principe de précaution en France veut qu'on se cache derrière un parapluie atomique... Cela explique que l'on privilégie la voie cutanée pour l'administration de l'estradiol... MAIS il y a de gros soucis pour surveiller biologiquement le taux d'estradiol puisque l'absorption cutanée varie selon beaucoup de paramètres (température corporelle, température extérieure, etc...) et que du coup, l'heure de prise de sang est compliquée à calculer. En bref avec la forme cutanée, on ne sait pas à quels saints (ou seins) se vouer! A l'inverse la voie orale permet une prise de sang standardisée 8 heures après la prise (sachant que l'absorption se fait aux environs de 6 heures après ingestion) ce qui explique que cette voie soit privilégiée aux USA (c'est sur cette voie d'ailleurs qu'est basé le THS pour les femmes trans militaires aux USA)

5/ mais ce même principe de précaution est bafoué au nom de l'inutilité pour la couverture prophylactique par de l'aspirine à faible dose (100 mg/jour) pour éviter tout risque vasculaire potentiel. A l'inverse aux USA, cette prévention est intégrée de façon systématique au THS

AU FINAL : l'amère vérité qu'il nous faut admettre est que le monde médical français (pour une immense majorité) n'en a que faire des femmes trans car c'est une frange minime de la population. Pour la partie conservatrice de ce même monde médical, nous allons à l'encontre de Dieu avec son schéma binaire (si je le vois, j'aurais 2 mots à lui dire...) car nous ne rentrons dans aucune case divine puisque nous serons au fond des femmes XY à vie! Au fond nous ne sommes pas des patientes standards puisque notre prise en charge dépend de l'avis du professionnel de santé sur la notion de trans-identité ce qui entraîne un biais en terme thérapeutique.

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 18 Mar 2018 14:19 
Hors ligne

Inscription: 06 Jan 2015 13:34
Messages: 3158
Localisation: lyon 69006
Le soucis c est que les traitement en France comme les résultats sont devenus un standard. Si tu déroge tu a intérêt a argumenté sévère. Coup de bol pour moi mon endo en Autriche a pris contact avec le professeur Lejeune a Lyon pour échanger ce qui a changer pas mal de chose pour moi mais pas simple car les endo n aime pas la remise en question de leurs savoir . Mes taux en estro sont supérieur a 600 . Ce qui correspond a un taux de femme trans et n est en rien similaire a une bio du même âge . J ai ma prescription d infirmière pour mon injection chaque semaine grace a l entente entre les deux endocrinologue. 40mg en injectable chaque mercredi . Un quart d androcur 50 mg jour . Un estima GÉ 200 mg sur 21 jours . Un finasteride 5mg pour des soucis capilaire liée a une kératose. Et sérieusement c est le jour et la nuit question résultats. J ai certaine réflexion sur mon traitement de la part de trans ancré dans l idée des danger médicamenteux. Les anti andro qui se cache derrière des excuses bidon pour ne pas dire que c est juste une question de libido et de confort sexuel. Les anti injectable qui te parle d avc. Si tu prend tes hormone en pharmacie et pas en vpc ou les produit ont subit des courbes de température et souvent des provenance douteuse il n y a pas de risque . A nous de ne plus être des moutons et de prendre en main nos choix a l heure d internet il est possible de s informée. Si tu a le malheur de ne pas correspondre au model trans made in France . Pour les médecin comme pour certaines militantes t es une dingue qui va crever d un cancer , et une folle qui souffre de dysmorpho car ta recours a trop de chir .

_________________
Longue vie et prospérité.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 18 Mar 2018 16:10 
Hors ligne
Administratrice
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 12 Avr 2003 14:09
Messages: 5721
Localisation: Au pays des tielles et du mistral gagnant
Utiles et compétentes interventions ! Bravo !

_________________
«Ce qu'il y a de plus profond dans l'homme c'est la peau.» [ Paul Valéry ]
«Courage is contagious» [ Julian Assange - WikiLeaks ]
«L’homme ne doit pas tenter de dissiper l’ambiguïté de son être mais au contraire accepter de la réaliser.» [ Simone de Beauvoir ]


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 24 Mar 2018 09:48 
Hors ligne

Inscription: 02 Juil 2013 22:21
Messages: 76
Localisation: 94
A Natascha69 :
Ce n'est pas trop dangereux d'avoir un taux d'oestrogène aussi élevé?!? Énormément plus élevé que celui des femmes cisgenre? Tu n'as pas peur d'avoir des soucis de santé lié à ça par la suite? Tu continues de prendre Androcur?


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 25 Mar 2018 01:18 
Hors ligne

Inscription: 06 Jan 2015 13:34
Messages: 3158
Localisation: lyon 69006
Nous ne somme pas . N'étions pas et ne serons jamais des femme dite cis genre . Le fait de calquer nos résultats sur des model cis est une aberration. Et que beaucoup d endocrinologue en charge de trans dans beaucoup de pays (sauf la France) explique très bien . Voir les dernier rapports du WPATH dans ce domaine. Les taux de développement ainsi que les taux de maintien ne sont pas les mêmes au une cis . Oui je continue a prendre de l androcur car même op les affres d un ex Corp masculin reste on ne change pas notre adn ni notre programmation biologique le jours de la castration . Beaucoup d endo continue a prescrire de l androcur pour avoir une régulation des effet de la biologie masculine . Pilosité. Transpiration . Peau grasse . Car manque de bol après des années de production de testo si on vous coupe les testicules le corps va s adapté (merveilleuse machine le Corp humain) et les glandes surrénale vont se mettre a compenser par la production d un tas de choses pas plaisante . C est pour cela que des endo compétant et au fait des études étrangère prescrive a dose minima un anti androgène pour éviter l effet dit rebond ( certain en France commence a le faire) pour la suite étant consciente des risque d une ths je fais des prise de sang complète tout les 4 mois et deux échographie par ans . J ai du coup assez de recul pour dire que tout va bien .

_________________
Longue vie et prospérité.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 27 Mar 2018 22:07 
Hors ligne

Inscription: 08 Jan 2017 17:58
Messages: 1703
Natasha pourrais-tu nous donner le taux de maintien s'il te plait ? Et celui des palliers que tu as eu au cours de ton traitement dans ce protocole ?

Pour ma part j'ai dernièrement réussi à légèrement dépasser 500 ng/l mais j'ignore si ce n'a été qu'un pic très furtif ou si je passe toujours de longues heures à un tel taux et cela change tout. Idéalement il aurait fallu me faire une prise toutes les demies-heures pendant toute la matinée...
Quand j'ai vu 500 j'ai cru que mes yeux allaient sortir des trous... Alors que je craignais de trainer dans les 70 et quand on sait que je dépassais à peine 50 lors du dernier relevé...

_________________
La drague c'est comme le cortisol : il en faut pour vivre mais on s'en habitue et quand y en a trop ça tourne mal.

t
ransitionner c'est s'abandonner à soi


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 28 Mar 2018 18:57 
Hors ligne

Inscription: 06 Jan 2015 13:34
Messages: 3158
Localisation: lyon 69006
Bonsoir
Difficile de répondre . Chaque cas étant différent . Je pense que Rania serait plus a même de répondre sur le sujet . Car cela dépend de l âge du poid et de facteurs biologique. Le dosage ne sera pas identique sur une femme de 40 ans que sur une de 20 . Les résultats seront eux aussi différent la testostérone ayant fait plus de dégâts chez une trans de 40 ans . Un pro en endocrinologie ne donnera pas la même recette a toute comme en France . 3 pression d estreva . 50 ou 100mg d androcur et basta pleure pas ta des hormones . Quand tu vois au en Angleterre il en sont a des doses allant de 2 a 10 mg d œstrogène et du decapetyl . Faut peut être se poser des question saine sur nos endo . Donc n étant pas médecin je ne peux pas te donner d indication qui serait pas transposables sur toi . Ne Sachant pas ou tu en es . Ni sans savoir si tu a fait des palier de croissances. Je deviendrai un charlatan et ce n est pas mon but . Demande a rania elle est certainement plus a jour sur le sujet

_________________
Longue vie et prospérité.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 28 Mar 2018 23:35 
Hors ligne

Inscription: 08 Jan 2017 17:58
Messages: 1703
Non je n'ai fait nul pallier.
Je comprends ta position mais mon but n'était que d'avoir un ordre d'idée, pas de t'imiter...

_________________
La drague c'est comme le cortisol : il en faut pour vivre mais on s'en habitue et quand y en a trop ça tourne mal.

t
ransitionner c'est s'abandonner à soi


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 29 Mar 2018 11:41 
Hors ligne

Inscription: 06 Jan 2015 13:34
Messages: 3158
Localisation: lyon 69006
Rania sera en mesure d expliquer avec beaucoup plus de precision . Les papier de développement, les dosage de maintien, et aussi les dosage . J ai mis du temps a comprendre moi même mon endocrinologue. Des examens mensuel au début. Entre la tyroïde et les sanguins classique c était complexe . N étant pas pro je dirais des conneries et cela pourrait être négatif pour certaines. Je préfère laisserune pro en médecine expliquer . Mes taux au début était proche de 800 c était en fonction de mon âge et de mon poid .

_________________
Longue vie et prospérité.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 29 Mar 2018 19:44 
Hors ligne

Inscription: 08 Jan 2017 17:58
Messages: 1703
d'accord merci

_________________
La drague c'est comme le cortisol : il en faut pour vivre mais on s'en habitue et quand y en a trop ça tourne mal.

t
ransitionner c'est s'abandonner à soi


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 07 Avr 2018 08:29 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonjour, Nathasha

Les doses d'estradiol sont schématiquement dépendantes de plusieurs paramètres comme tu l'as bien dit :

- l'âge : plus on avance en âge, plus nos besoins en estradiol augmentent (ne serait-ce que pour permettre la féminisation) car la testostérone a eu le temps de faire son action. C'est là que l'effet "table rase" décrit par ma mère prend tout son sens en utilisant la cyprotérone (Androcur pour les néophytes) pour déclencher une dédifférenciation masculine.

- le poids : les hormones stéroïdiennes sont de nature lipidique (noyau stéroïde) ce qui explique leur affinité pour le tissu adipeux. Donc une personne en surcharge pondérale va nécessiter un ajustement thérapeutique spécifique du fait du relargage différé des hormones stéroïdiennes stockées dans le tissu graisseux

- l'augmentation posologique : elle doit se faire par paliers successifs et il faut attendre le temps d'obtenir l'équilibre pharmacocinétique afin d'avoir des taux sanguins stables

- la voie d'administration : chaque voie a ses propres règles cinétiques et il faut tenir compte des facteurs de variation liés à la forme galénique (voie orale, voie cutanée, voie injectable).

- l'effet sentinelle : cet effet a été décrit par ma mère. Il consiste à mesurer le taux basal d'estradiol endogène avant tout THS. Quand le taux basal est proche voire supérieur à la limite supérieure d'un homme cis, on parle d'effet sentinelle (qui a de nombreuses conséquences en particulier sur le plan neurobiologique... mais ce versant est du domaine de la recherche donc je ne le développerai pas. Et inutile de le rechercher sur internet : vous ne trouverez aucune occurrence pour l'effet sentinelle). Plus le taux basal d'estradiol endogène est élevé moins il y aura besoin d'estradiol exogène (THS).

En pratique, les endos civils aux USA font un peu en mode empirique en démarrant par de faibles doses puis en augmentant par paliers successifs. Le secteur militaire dispose de l'algorithme de calcul de la posologie initiale (conçu à l'origine par ma mère puis amélioré par elle même dans un premier temps puis par l'endo - l'une des mes cousines - qui lui a succédé dans ce domaine spécifique). Cet algorithme permet dans 99% des cas dès le démarrage d'avoir la posologie de croisière sans passer par plusieurs paliers. La posologie initiale tient compte des paramètres dont j'ai parlé. Je l'ai testé sur moi et dès le palier initial (palier 0), j'avais un taux d'estradiol aux alentours de 190 ng/l (ce qui n'était pas trop mal au final). J'ai testé le palier 1 afin de stabiliser aux alentours de 250 ng/l. Puis suite à une baisse (due à une interférence d'un perturbateur endocrinien présent dans mon maquillage), je suis passée au palier 2 pour finalement redescendre au palier 1.

Il existe un second algorithme (toujours conçu par ma mère) pour l'adaptation posologique dans le cas d'un THS cyclisé

Et sinon non je ne fournirai à personne l'algorithme car d'une part, c'est la propriété intellectuelle de ma famille et d'autre part, il est dédié au secteur militaire pour lequel ma famille consacre sa vie.

(et vu comment certaines utilisent à tort et à travers mes connaissances, cela ne me donne pas non plus une envie foncière de les aider! et là je ne parle pas de toi, Nathasha, je précise...)

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 07 Avr 2018 08:42 
Hors ligne

Inscription: 11 Fév 2016 12:42
Messages: 357
oestrodose: mettre tes oestrogenes a 100
androcur: mettre ta testosterone a 0

reponse: l ostrodose ne reduit pas la testosterone


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 07 Avr 2018 08:47 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonjour Eva

Je n'ai pas compris du tout ta réponse quand tu dis estradiol à 100?

L'estradiol réduit bien la testostérone mais pas de façon aussi drastique ni permanente que l'Androcur qui est l'anti-androgène le plus puissant. Donc dire que l'estradiol ne baisse pas la testostérone est un non-sens médical absolu!

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 19 Juin 2018 17:34 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
Je fais un petit up pour vous faire part de mes résultats d'analyse sur la testosterone libre : 2,0 pg/mL et 6,9 pmol/L. Un taux qui est en dessous des valeurs de references chez la femme (2,6 à 8,1 pg/ml). La prise seule d'estradiol (3 pressions d'oestrodose dans mon cas) permet donc bien d'obtenir de telles valeurs.
Bonne soirée ! :D


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 19 Juin 2018 19:02 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonsoir gloria.h

Quelques questions en préambule (explications après)

1/ es-tu certaine qu'il s'agit bien de testostérone LIBRE? J'insiste sur ce point...

2/ qui t'a prescrit cette analyse (si c'est bien de la testo libre)? --> médecin généraliste ou endo?

J'expliquerai pourquoi après tes 2 réponses...

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 19 Juin 2018 19:13 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
Bonsoir Rania, il s'agit bien de testosterone libre. L'analyse a été prescrit par le médecin qui a initialisé mon THS. Il est généraliste.
J'ai débuté le THS il y a environ 4 mois, et il a changé l'ordonnance après notre dernier rdv (poussée mammaire = zero). Les 3 pressions d'oestrodose ont été remplacées par 2 X 2mg / jour de Provames et 100mg/jour de cyprotérone. Je trouve d'ailleurs que ces 100mg sont complètement disproportionnés !


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 19 Juin 2018 19:29 
Hors ligne

Inscription: 08 Jan 2017 17:58
Messages: 1703
moi j'ai encore moins de testostérone que toi & un traitement similaire donc j'abonde dans ton sens, par contre je sais pas si c'est de la libre, on n'en dose qu'une

j'a
i l'impression qu'il y a une fonction logarithmique (j'entends fonction qui ralentit de plus en plus fort en baissant de sorte à ne jamais pouvoir atteindre 0) ou logarithmoïde dans le rétrocontrôle gonadotrophique, de sorte que plus la testostéronémie soit déjà basse plus l'effort à fournir pour la baisser davantage soit important, et qu'au contraire plus elle soit haute et plus cette quantité d'hormones sexuelles pour réduire les gonadotrophines soit faible, Rania me reprendra ou compètera sûrement

_________________
La drague c'est comme le cortisol : il en faut pour vivre mais on s'en habitue et quand y en a trop ça tourne mal.

t
ransitionner c'est s'abandonner à soi


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 19 Juin 2018 20:23 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonjour,

@gloria.h

C'est bien ce que je pensais.... Une petite explication s'impose sur ce qu'on dose en matière de testostérone (sans vouloir faire l'intello de service... ni une Supérieure...)

La testostérone est une hormone stéroïdienne (aucun scoop jusque là) donc de nature lipidique. De ce fait, elle ne peut pas circuler facilement dans la phase liquide aqueuse du sang (sérum ou plasma). Cela implique donc que la testo est véhiculée en se liant à des protéines aspécifiques (comme l'albumine qui représente la moitié quantitative des protéines) et des protéines transporteuses spécifiques telles que d'une part, la SBP (Sex hormone Binding Protein) encore appelée autrefois la TeBG (Testosterone Binding Globulin), et d'autre part, la CBG (Corticosteroid Binding Globulin)

Seule la SBP a une synthèse régulée par les hormones sexuelles : augmentation de la synthèse hépatique sous l'effet E2 / P4 et diminution de la synthèse sous l'effet des androgènes et des progestatifs synthétiques (type ACP pour les MtF)

On a ainsi plusieurs formes de testostérone :
- la testostérone non liée = testostérone LIBRE : autrefois on pensait que seule cette forme était active (mais ça c'était avant...)
- la testostérone liée à l'albumine (liaison de faible affinité donc labile)
- la testostérone liée à la SBP ou CBG (liaison de haute affinité donc peu labile)

Les formes dosées sont donc les suivantes :
- testostérone totale (ou testostérone tout court) = [Te non liée] + [Te - Alb] + [Te - SBP / CBG]
- testostérone libre = Te non liée
- testostérone biodisponible = [Te non liée] + [Te - Alb] car la faible affinité de l'albumine fait que la Te peut se détacher facilement

Comme la Te totale est à niveau fixe ainsi que l'albumine, le facteur de variation va être le niveau de la SBP : plus celle-ci augmente, plus elle va fixer la Te donc les Te libre et biodisponible (BD) vont diminuer.

Que se passe-t-il dans le cadre d'un THS MtF?
* E2 et P4 vont augmenter le niveau de la SBP donc les Te libre et BD vont diminuer ce qui contribue à l'effet anti-androgénique
* ACP va diminuer le niveau de la SBP mais qui est compensé par l'augmentation
Souvent en pratique, l'effet est neutre. Mais plus le niveau d'E2 augmente (on en revient toujours au niveau fatidique des 200 ng/l on atteint le niveau inductible maximal de la SBP donc l'effet anti-androgénique maximal par ce biais uniquement)

En pratique, quelle forme doser?
Seule la Te totale doit être dosée pour plusieurs raisons :
* effet de rétrocontrôle négatif E2 / P4 sur la LH hypophysaire
* effet suppresseur hypophysaire LH de l'ACP
* comme on diminue le niveau global de la Te totale, il n'y a plus d'intérêt à se soucier des différentes fractions et donc du niveau de la SBP

Pour en revenir à ton cas, il faudrait que ton médecin ne te fasse doser que la Te totale car la Te libre risque de varier alors que seule la Te totale compte...

Enfin, concernant ton THS; la dose d'ACP est trop élevée au risque d'avoir des soucis hépatiques (ne jamais dépasser une dose de 50 mg) : dans les protocoles de ma mère (eh oui, j'y reviens souvent... mais comme il n'y a pas de base de données de recherche équivalentes dans le civil), la dose dépend du niveau de pilosité : 25 mg si faible pilosité / 50 mg si forte pilosité

@Plûme

Désolée mais il n'y a pas de fonction logarithmique décrite pour l'hypophyse. La testostérone est une hormone clé donc l'organisme ne peut se permettre de diminuer à un niveau critique la Te... Quoique l'on fasse, il y aura échappement pour garder un minimum de Te

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 19 Juin 2018 20:51 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
Merci pour ces infos Rania, je ferais demain un dosage de la testo totale.
P.S. : je ne me suis pas sentie inferieure, à bonnes entendeuses...! ;)


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 19 Juin 2018 21:18 
Hors ligne

Inscription: 06 Jan 2015 13:34
Messages: 3158
Localisation: lyon 69006
Merci des précisions Rania

je me refuse a l exercice de la médecine ou de prétendre avoir des connaissance ! j ai tester l automédication et ensuite le dosage des copines qui savaient elle ( souvent elle savent que dalle est sont dangereuses ; leurs conseil sont le résultat d ideo plus politique et identitaire que médical , on te parle de castration chimique au lieu de table rase ; on te dissuade de l op car c est pas mal d avoir ce truc et de s en servir surtout qu après l op tu sera frigide avec de gave problème de santé ect ect !) et j ai découvert un endo spécialiste de la procréation médicalement assisté qui avait plus que des compétence dans le protocole Gender de Salzbourg et de Vienne; pour moi révolution un pro qui parle un langage simple et efficace qui vous explique les hormones vous fais essayer plusieurs molécules pour voir la réactivité de votre biologie , analyse avec vous les changement vous etes du coup actrice de votre transition et un rapport de confiance s'installe , j ai essayer la valerate ; la benzoate en test plus bien sur les dermiques avec a chaque fois des prélèvement sanguin pour évaluer les réactions ; pour moi c est ca un pro et pas besoin de contrôle de ses compétences j ai confiance

_________________
Longue vie et prospérité.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 06:01 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonjour, Gloria

J'avais oublié de dire hier soir qu'au niveau estradiol, cela ne m'étonne pas pour l'absence de croissance mammaire car il faut calculer les doses en équivalent oral.

- sous Oestrodose, tu étais à 3 pressions, soit 3 x 0,75 mg = 2,25 mg estradiol percutané = 1,5 mg oral E2

- sous Provames, tu seras à 4 mg oral E2

En bref, tu augmentes la dose en équivalent oral E2, ce qui n'est pas plus mal vu l'absence de croissance mammaire.

Par contre, quelques conseils :
* les doses de Provames doivent être espacées de 12 heures pour avoir un niveau homogène sur le temps
* l'ACP devrait être diminuée à 25 ou 50 mg/jour
* l'ACP est à prendre au matin (car effet corticoide-like donc effet stimulant)
* à voir avec ton médecin traitant : rajout aspirine à raison de 100 mg/jour à visée préventive anti-thrombotique (style 1 sachet Aspegic nourrisson 100 mg / jour) du fait de la prise d'ACP + rajout de progestérone à raison de 200 mg/jour (à prendre au soir car effet sédatif)

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 09:06 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
Des infos précieuses ! Merci Rania
Je suis donc passée ce matin au labo (avant de prendre mon THS), résultats cet apres-midi.
J'étais un peu ennuyée sur le fait de prendre les hormones oralement, même si j'ai eu l'aval de l'hepatologue. Je viens de faire une petite proportion pour l'oestrodose grâce aux données d'équivalence de Rania: si je voulais passer à 6mg par jour, ça ferait 12 pressions ! Je vais me renseigner pour les patchs.
Pour l'ACP, je le prends bien le matin, mais je n'ai pas voulu prendre les 100mg/jour et j'ai pris la liberté de descendre à 25mg. On verra ce que donne les résultats apres une semaine de prise, même si cette période de 7 jours me semble un peu legere pour juger.

Voilà ce que mon médecin a répondu à mon mail :
Citation:
l’oestradiol a été efficace sur la baisse de testostérone
mais pas sur la poussée mammaire
comme je vous l’ai dit, il n’y a pas de facteur génétique et donc de prédiction possible sur la poussée mammaire
Il faut donc être constant à 2 ans
Il n’y a pas de relation entre la baisse de testostérone et une poussée mammaire
Il est vraiment adorable avec ses patients et prend le temps de répondre à leur question mais... ça m'ennuie d'attendre deux années pour avoir un semblant de poitrine parce que je serais restée à 4mg/jour.

J'ai trouvé cette info sur les protocoles de THS pour les MTF dans une clinique de Grande-Bretagne :
Leighton J Seal PhD FRCP a écrit:
The standard hormonal regimen used at our clinic is the initiation of oestrogen valerate 2mg increasing to a maximum of 10mg per day. https://www.bnssgformulary.nhs.uk/includes/documents/Hormonal%20treatment%20London%20Clinic%20MtF.pdf
Par contre ils ne donnent pas tout de suite de bloqueur de testo, ils attendent de voir l'effet de l'estradiol. Si la testo reste malgré tout trop élevées, ils évoquent, entre autre, le Decapeptyl.
J'ai lu aussi hier sur une brochure du site Outrans un passage sur le Decapeptyl :
Outrans a écrit:
On peut inhiber leur production [d'androgènes] en supprimant la production de FSH et de LH. C’est ce que fait par exemple la triptoreline (Decapeptyl LP®), qui est un produit relativement sûr mais très cher et peu prescrit en France
https://outrans.org/wp-content/uploads/2017/09/OUTrans_Hormones_et_parcours_trans.pdf

Bonne journée à toute :)


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 09:37 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
(re)bonjour Gloria

Oui la règle est d'attendre 2 ans pour atteindre le développement mammaire effectif. A titre d'exemple, je suis à 22 mois de THS (12 mois continu et le reste en cyclique) : j'ai une croissance mammaire spontanée avec un bonnet 95A (ce qui me suffit eu égard à ma taille de 1M50)

Sur ce qu'a dit ton médecin traitant : 2 bémols à préciser :
- il y a un facteur génétique : celui de la lignée maternelle. En effet, la morphologie corporelle n'est qu'une programmation génétique à laquelle vient se rajouter le facteur nutritionnel. Globalement tu ne pourras prétendre à une croissance mammaire supérieure à celle de ta mère et/ou celle de ta grand-mère maternelle (phénomène appelé : saut génétique générationnel où les gènes quiescents grand-parentaux inactifs chez les parents peuvent se manifester chez les petits-enfants)
- il y a une relation indirecte entre testo et poussée mammaire : la persistance de testo va contrecarrer l'effet féminisant de l'estradiol

Pour les doses d'estradiol, dans les protocoles militaires (et civils) nord-américains, les doses en E2 oral sont poussées jusqu'à 12 mg/jour. A titre d'exemple, l'algorithme conçu par ma mère m'a permis d'obtenir ma dose de croisière au pallier calculé (9 mg/jour) en obtenant un taux d'estradiol aux alentours de 190 puis je suis passée au pallier suivant (12 mg/jour) pour stabiliser l'estradiol aux alentours de 250... Ce pendant 1 an.

Maintenant avec un protocole de THS cyclisé, j'ai un niveau d'estradiol stable aux alentours de 250 ng/l, quelque soit la phase du cycle (folliculaire / ovulatoire / lutéale).

Sur le plan thérapeutique, il te faudrait négocier l'ajout d'aspirine (cf. post précédent) et progestérone. Cette dernière contrecarrera l'effet dépressogène de l'ACP et surtout permettra une croissance mammaire harmonieuse (bien plus physiologique qu'avec estradiol et ACP).

A titre personnel, je suis particulièrement frileuse à l'utilisation du Decapeptyl qui est un analogue de la Gn-RH. La Gn-RH est l'hormone hypothalamique qui va déclencher la sécrétion de la FSH et de la LH. Ainsi le Decapeptyl va se substituer à la Gn-RH physiologique : ainsi au départ, il y aura un effet rebond de stimulation hypophysaire au départ puis par phénomène d'épuisement hypophysaire, un tarissement des sécrétions de la FSH et de la LH conduisant à un effondrement de la testostérone. Certes le mécanisme pharmacologique peut sembler séduisant de prime abord. Toutefois, il y a un bémol : cela reste un analogue de la Gn-RH donc rien ne dit que l'organisme ne va pas trouver un phénomène d'échappement thérapeutique. De plus la forme galénique est de type injectable. Enfin il n'y a aucune action bénéfique au niveau cutané (pour mémoire, la peau est un organe unique qui dispose de toute la machinerie de synthèse locale de testostérone)

A l'inverse, l'ACP est administrée par voie orale. Il n'y a aucun échappement thérapeutique possible. Et elle a un effet cutané par l'effet de blocage du récepteur des androgènes, y compris ceux de la sphère cutanée...

Je n'ai aucun conflit d'intérêt avec la société Bayer qui fabrique l'Androcur mais je raisonne juste en terme pharmacologique avec les bénéfices thérapeutiques qu'il peut y avoir ou pas...

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 10:45 
Hors ligne

Inscription: 06 Jan 2015 13:34
Messages: 3158
Localisation: lyon 69006
Très intéressant. C est vrai que le nombres de pression en France est purement du foutage de geule . Que veux tu provoquer comme changement avec ca . Quand tu vois que les taux recommander par les protocole américain sont entre 400et 800 pour l oestadiol en examen sanguin et que ce chiffre peut monter en fonction de la taille du poids et surtout de l âge . Le soucis du decap c est la période d adaptation qui provoque une certaine excitation qui est souvent contenue avec de la cypro . Enfin c est ce que j ai lue sur le protocole britannique . Du coup je reste assez critique sur la France et son traitement a minima .

_________________
Longue vie et prospérité.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 11:10 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonjour Nathasha

En normes nord-américaines, tu dois dépasser en estradiol le seuil fatidique de 200 ng/l et en-dessous de 300 ng/l pour la forme orale. Le taux d'estradiol idéal doit osciller aux alentours de 250 ng/l.

Sans un tel niveau, il est inutile d'espérer une féminisation médicale digne de ce nom... En France, c'est toujours une sub-féminisation qui est obtenue. Et comme je l'ai déjà dit (mais cela a été mal vécue par certaines), si le THS était à un niveau efficace en France, on n'aurait pas un tel bond de la chirurgie mammaire. Après bien entendu, il y a les cas génétiques où le tissu mammaire répondra peu à la stimulation par l'estradiol (mais là il suffit de se référer - sans passer par des tests génétiques poussés - de se référer à la génétique familiale maternelle), auquel cas la mammoplastie est une nécessité et non une chirurgie de confort...

En France, les doses données sont pour des femmes ménopausées et ce que les endos en France n'ont jamais compris, c'est le niveau hormonal qui est nécessaire à une féminisation : pour ma part, je trouve qu'un THS mené à doses efficaces est bien mieux pour obtenir une poitrine naturelle dans la taille cible maternelle que de se ruer vers la chirurgie de mammoplastie alors que le THS n'a pas été mené à sa puissance maximale (car en terme de coût, un THS coûte moins cher que la mammoplastie, sans compter les risques opératoires etc...)

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 11:33 
Hors ligne

Inscription: 06 Jan 2015 13:34
Messages: 3158
Localisation: lyon 69006
Je suis a 5 mg jour injectable depuis 2013 après des années de gel et cela a changer ma vie et aussi ma morphologie. La peau et le reste . Un certain rajeunissement général. Bien sur il y a l hygiène de vie qui perturbe la transition. Poids et le reste . Donc c est contraignant, régime alimentaire normal. Pas de tabac. Pas d alcool , un peut de sport pour accompagner le Coeur et le corps. Et souvent cela suffit. On oublie souvent de parler de l hygiène de vie qui est souvent aussi importante que les hormones .

_________________
Longue vie et prospérité.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 13:29 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
Je reviens donc vers vous avec mes résultats. Les deux dosages sont faits par Immuno-chimiluminescence/DXi Beckman (MO).
17 Béta Oestradiol : 97 pg/mL
Testosterone : < 0,10 ng/mL
Est-ce que les 25 mg d'ACP pendant 6 jours (pas 7) ont permis de faire baisser la testo à ce point? Peut-être, peut-être pas. J'ai envie d'arreter pendant un mois et de voir les résultats sur la testo avec une prise de 4mg/jour d'estradiol uniquement. Je vais continuer pendant encore 3 mois ce dosage d'estradiol, et demander à ma prochaine endocrinologue d'en augmenter les doses progressivement (si elle l'accepte...) jusqu'à atteindre ces 250 pg/mL. Chez la femme entre 20 et 60 ans, la testo ne doit pas dépasser 0,8 ng/mL. Pour une femme MTF sous THS, quel est le taux optimal de testo?

En ce qui concerne la poitrine, mes deux grand-mères ont toujours eu une poitrine génereuse. Ma mère par contre... J'espere que je beneficierai du saut génétique ! :)

Rania, pour le Decapeptyl, si je comprends bien, il supprime la FSH et la LH. Donc si il n'a plus de LH, il n'y a plus de testo? Tu écrivais
rania-m a écrit:
* la LH agit sur les testicules au niveau des cellules interstitielles de Leydig qui synthétisent la testostérone --> augmentation de la production de testostérone
...En fait en écrivant je me rends compte que mon raisonnement n'est pas correct. La testo est aussi secretée par la cortico-surrenale. La LH joue sur les cellules de Leydig. La question est : est-ce qu'elle joue aussi sur la cortico-surrenale?


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 13:43 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
(re), Gloria

Le taux optimal de testo c'est d'être inférieure à la limite haute féminin, soit souvent 1 ng/ml (c'est schématique car ça varie selon la technique mais la limite haute reste dans cette fourchette).

Pour la chute brutale de la testo, cela ne m'étonne pas : la demi-vie plasmatique est de 4 heures et tu atteins le taux d'équilibre au bout de 5 demi-vies, soit 20 heures... L'ACP est un freinateur très efficace (pour te donner un exemple, 1 seul milligramme entraîne un effet anti-gonadotrope = effet suppresseur LH donc je te laisse deviner pour une dose de 25 mg)

Non il n'existe pas de moyens pour contrôler la synthèse des androgènes surrénaliens, enfin si, un moyen indirect : l'ACP de par son effet corticoïde-like diminue l'ACTH qui diminue partiellement le cortisol certes mais aussi la synthèse des androgènes surrénaliens... comme quoi l'ACP est utile à plus d'un titre...

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 13:55 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
On voit bien l'utilité de faire des dosages régulièrement !
Merci pour tes réponses Rania, cet échange m'a beaucoup apporté. Bonne journée :)


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 19:27 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 903
Localisation: Aquitaine
gloria.h a écrit:
...

J'ai trouvé cette info sur les protocoles de THS pour les MTF dans une clinique de Grande-Bretagne :
Leighton J Seal PhD FRCP a écrit:
The standard hormonal regimen used at our clinic is the initiation of oestrogen valerate 2mg increasing to a maximum of 10mg per day. https://www.bnssgformulary.nhs.uk/includes/documents/Hormonal%20treatment%20London%20Clinic%20MtF.pdf
Par contre ils ne donnent pas tout de suite de bloqueur de testo, ils attendent de voir l'effet de l'estradiol. Si la testo reste malgré tout trop élevées, ils évoquent, entre autre, le Decapeptyl.

...
Bonne journée à toute :)


Diverses erreurs dans ce document.
Sur les unités: pg/l alors qu'en fait ce sont des ng/l
Ostradiol qui se transforme en testosterone avec une enzyme, ce qui est faux.
Il est cependant exact que l'estradiol à forte concentration peut faire augmenter la testosterone, mais par un mécanisme de rétroaction.

_________________
Libérée, Délivrée...


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 19:33 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 903
Localisation: Aquitaine
gloria.h a écrit:
Des infos précieuses ! Merci Rania
... Je viens de faire une petite proportion pour l'oestrodose grâce aux données d'équivalence de Rania: si je voulais passer à 6mg par jour, ça ferait 12 pressions ! ...

Bonne journée à toute :)


Non, c'est l'Estreva.

1 Pression:
Estreva -> 0.50 mg estradiol
Ostrodose -> 0.75 mg estradiol.

À noter que l'Estreva contient du laurysulfate qui est supposé favoriser la pénétration de 30% de l'estradiol.

_________________
Libérée, Délivrée...


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 19:37 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
Bonsoir Meav, pourrais-tu faire un copier coller des erreurs que tu as relevé et les poster ici? Merci :)


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 19:39 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 903
Localisation: Aquitaine
Bonsoir Gloria,

Oui, mais pas avant quelques jours faute de temps.

_________________
Libérée, Délivrée...


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 19:50 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
Pas de souci.
Je n’ai pas compris pourquoi tu as écrit « Non c’est l’Estreva ». Bonne soirée à toi


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 19:58 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 903
Localisation: Aquitaine
"si je voulais passer à 6mg par jour, ça ferait 12 pressions ! ..."

12 pressions d'Estreva -> 6.00 mg = 12 x 0.50 mg
12 pressions Oestrodose -> 9.00 mg = 12 x 0.75 mg
ou encore:
8 pressions Oestrodose -> 6.00 mg = 8 x 0.75 mg

_________________
Libérée, Délivrée...


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 20:05 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
rania-m a écrit:
sous Oestrodose, tu étais à 3 pressions, soit 3 x 0,75 mg = 2,25 mg estradiol percutané = 1,5 mg oral E2

Si l'objectif est d'avoir l'équivalent de 6mg oral, il faut bien 12 pressions : (6mg x 3pressions)/1,5mg=12 :)


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 20:16 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 903
Localisation: Aquitaine
gloria.h a écrit:
rania-m a écrit:
sous Oestrodose, tu étais à 3 pressions, soit 3 x 0,75 mg = 2,25 mg estradiol percutané = 1,5 mg oral E2

Si l'objectif est d'avoir l'équivalent de 6mg oral, il faut bien 12 pressions : (6mg x 3pressions)/1,5mg=12 :)


L'équivalent oral, oui.
Je considérais les mg d'estradiol en gel mis sur la peau.

Nous sommes d'accord sous cette précision.

_________________
Libérée, Délivrée...


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 20:27 
Hors ligne

Inscription: 06 Jan 2015 13:34
Messages: 3158
Localisation: lyon 69006
Petite précision. Je ne sais pas depuis quand tu es hormonée. Mais passer a 6mg comme ça c est du suicide tu risque l effet de saturation et de blocage. Retour sur mes petites entrevue avec un endo un vrai. Si tu surdose un organisme avec une molécule qu'il ne produit pas tu risque l effet de saturation qui te donnera donc des résultats sans cohérence avec les dose que tu prend . Il faut un effet dit palier sur plusieurs mois afin que l organisme assimile la molécule dans un processus de transformation. Rania expliquera mieux que moi les process de table rase et de montée par palier dans une hormonothérapie. Passer a 6 mg sur quelques jours c est du suicide . De plus en plus de trans désir passer a de forte doses sans réfléchir et beaucoup constate que de très petit changement par contre le foie et les surrénales se bousille et se deregle entraînant des soucis a vie . Vite et bien cela n existe pas une transition hormonale c est sur des années avec des paliers de croissances comme pour une ado

_________________
Longue vie et prospérité.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 21:45 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonsoir,

Pour Gloria et Maev,

Je rappelle les règles de bio-équivalence : kesako? La bio-équivalence ou équivalence pharmacologique fait que l'on établit sur une population donnée des règles d'équivalence pour un principe actif donné entre les différentes formes galéniques disponibles et je précise que c'est loin d'être une équivalence mathématique de 1 à 1...

Voici déjà un lien pour la bio-équivalence E2 : http://www.chups.jussieu.fr/polys/pharm ... enaup.html

Cela donne donc les bio-équivalences suivantes (R = remboursé / NR = Non Remboursé)

- 1 mg d'E2 micronisé voie orale : Estrofem (NR) / Oromone (R) / Provames (R)

- 0,76 mg de VE2 (valérate d'E2) voie orale : Progynova (NR) [0,76 mg car il faut éliminer la partie d'ester valérique pour avoir la masse E2 pure]

- 0,625 mg d'estrogènes équins voie orale : Duavive (NR)

- 1,5 mg voie percutanée = 2 pressions Oestrodose (R) = 3 pressions Estreva (R)

- 50 µg voie transcutanée (patch) : Dermestril (R) / Femsept (R) / Oesclim (R) / Thais (R) / Vivelledot (R)

Donc pour obtenir un équivalent oral E2, il faut bien 12 pressions Oestrodose ou 18 pressions Estreva....

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 20 Juin 2018 22:15 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonsoir Nathasha et Gloria

Tu soulèves plusieurs questions en fait :

- si j'ai bien suivi, Gloria est actuellement à 4 mg E2 oral/jour. On considère globalement que l'état d'équilibre (concentrations stables) est obtenu en 1 semaine. Par mesure de sécurité, ma mère considérait que du fait des variations individuelles, l'état était obtenu au bout de 2 semaines. Dans ses recommandations (encore en vigueur dans le secteur militaire... même 20 ans après sa disparition), chaque pallier doit durer 1 mois = posologie stable pendant 1 mois puis dosage pour ajuster par rapport à la cible souhaitée (aux alentours de 250 : ne pas chipoter non plus si on est à 235 par exemple...)

- donc il va falloir attendre 1 mois à 4 mg/ jour puis doser l'E2
* soit 8 heures après la dernière prise : ce délai pour la prise de sang est important car il permet de dépasser le délai d'absorption ainsi que le pic maximal d'absorption digestive (situé aux environs de 6 heures après la prise)
* soit avant la prise suivante

- en fonction du niveau de l'estradiol : si encore bas, rajouter 2 mg / jour pour obtenir 6 mg / jour au total puis attendre 1 mois puis dosage etc...

- à partir de la dose de 6 mg / jour, le pas d'incrément posologique est de 3 mg/jour, soit 9 mg/jour voire 12 mg/jour... Pour mémoire, pour celles qui ont suivi mes posts, c'est pour cela que j'ai dit que j'avais pris 9 mg/jour puis 12 mg/jour pour revenir à 9 mg/jour

- sur 1 organisme vierge qui n'a jamais pris de l'estradiol (donc non valable pour Gloria), on peut démarrer d'emblée à 6 mg/jour. Pourquoi? Un sujet XY sécrète peu d'estradiol de façon spontanée donc pas beaucoup de récepteurs à estradiol de façon spontanée (sauf quelques tissus comme le tissu osseux où la testostérone est convertie en estradiol par l'aromatase osseuse). Une dose de 6 mg/jour ne sera pas délétère (sauf vraiment cas particuliers) car l'estradiol ne sera efficace qu'une fois qu'il aura induit la synthèse de ses propres récepteurs dans tous les tissus cibles de l'organisme... Donc schématiquement, on prend de l'estradiol mais qui ne deviendra efficace sur les tissus qu'au bout de quelques semaines, et ce même si les taux sont corrects...
Pour mémoire, c'est le souci avec la progestérone sauf que pour la P4, seul l'estradiol peut induire la synthèse des récepteurs à progestérone... Donc même si l'on prend de la progestérone, elle ne sera efficace qu'après quelques semaines après induction par estradiol...
Il existe néanmoins des contre-indications à démarrer à 6 mg/jour telles que : antécédents personnels de migraine (ou familiaux), antécédents vasculaires nécessitant de démarrer à 3 mg/jour, diabète (car possibilité de pathologie vasculaire liée au diabète etc)... C'est pour ça qu'il faut vraiment être suffisamment doué dans le domaine de l'hormonologie MtF pour savoir si l'on démarre d'emblée à 6 mg/jour ou à 3 mg/jour avec augmentation progressive... et ça peu de médecins sont réellement capables de le faire...

Comme quoi la nature est bien faite : pendant la phase d'induction, l'organisme va commencer à s'habituer à des nouveaux niveaux hormonaux pour E2 et P4 et ces dernières ne commenceront à faire effet qu'au bout de quelques semaines...

Pour info, le pallier de 6 mg/jour n'est pas une lubie : ce pallier est utilisé en posologie de départ dans les protocoles civils américains. De plus, il faut savoir que c'est le seuil basal qui est utilisé en cas de cyclisation du THS (phase folliculaire de J1 à J5 / phase lutéale de J15 à J28) : souvent ce seuil basal suffit à obtenir un niveau en E2 de l'ordre de 250 ng/l pour la majorité des individus (même pour une mutante comme moi d'ailleurs....!)

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 21 Juin 2018 10:09 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
Bonjour à toutes :)

Nathashas69, soit rassurée, je ne fais pas n'importe quoi n'importe comment. Comme je le disais :
gloria.h a écrit:
Je vais continuer pendant encore 3 mois ce dosage d'estradiol, et demander à ma prochaine endocrinologue d'en augmenter les doses progressivement (si elle l'accepte...) jusqu'à atteindre ces 250 pg/mL.

J'ai regardé pour les patchs. Si je prends l'exemple du Vivelledot 100μg , il en faudrait 4 pour obtenir la même quantité d'estradiol qu'avec 6mg de Provames. 4 patchs ! Je ne suis pas un panneau publicitaire ;)

J'ai lu hier ce document émis par The Endocrine Society : https://academic.oup.com/jcem/article/102/11/3869/4157558. Ce guide a été écrit par un groupe composé d'une majorité d'Americain, quelques Néerlandais et un Belge. J'ai relevé ces infos, qui ne vont pas toujours dans le même sens que ce que j'ai pu lire, sur le net, ici ou ailleurs :
The Endocrine Society a écrit:
Hormone Regimens in Transgender Persons
Estradiol 2.0–6.0 mg/d
Cyproterone acetate 25–50 mg/d
Pour eux 6mg d'estradiol oral est la dose max alors que d'autres montent à 10mg voire 12. Au sujet de l'acetate de cyproterone, je suis surprise que des americains en parlent, alors que cette molécule n'est pas autorisée aux US. Attention je ne suis ni pro ni anti Androcure! Mais quand des endocrinos americains mentionnent l'ACP dans les choix possibles pour un THS, l'argument "Androcure est interdit aux US donc c'est un poison" en prend un coup dans l'aile. Et oui, peut-etre qu'en fait les endos Americains aimeraient pouvoir disposer de l'Androcure ;)
Dernier point, dans la liste (assez étoffée) des molécules disponibles pour un THS, ils ne font pas mention de la progesterone.

The Endocrine Society a écrit:
2. Measure serum testosterone and estradiol every 3 mo.
 a. Serum testosterone levels should be <50 ng/dL.
 b. Serum estradiol should not exceed the peak physiologic range: 100–200 pg/mL.
Ils conseillent donc de ne pas dépasser un taux de 200pg/mL. Pour l'instant je n'ai trouvé que des témoignages et aucune publication sur le bienfondé de dépasser le cap des 200pg/mL. Je suis preneuse si vous avez un lien !

Bonne journée :)


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 21 Juin 2018 11:57 
Hors ligne

Inscription: 06 Jan 2015 13:34
Messages: 3158
Localisation: lyon 69006
Ah ouais. 200pg/ml c est léger . Suis a 1000 au dessus. Comme quoi d une équipe a l autre tout change . Et pour te répondre Gloria . Je ne me fait pas de soucis sur le fait que tu sois responsable. Mais a une époque pas si lointaine j ai suivie plus de cercueil que de mariage de copine qui ont confondu traitement et faire a leurs sauce . Entre les cancers et autre merde c était l hécatombe. Donc cela sérieusement refroidi et j ai compris que notre corps c'était pas un yoyo .

_________________
Longue vie et prospérité.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 23 Juin 2018 08:50 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonjour à toutes,

@Gloria

Beaucoup de documents et sites universitaires américains sont mis à jour pour se caler aux recommandations civiles de la WPATH... ce qui n'est pas foncièrement l'idéal...

Mais voici un lien sur le site de l'Université de San Franscisco : http://transhealth.ucsf.edu/trans?page= ... ng-therapy

Dans le paragraphe "monitoring Estradiol levels" : il est marqué que les valeurs doivent être conformes au milieu de cycle féminin (ce qui est variable d'une technique de dosage à une autre bien entendu).

Pour te donner un exemple : technique de dosage en DxI Beckman Coulter :
- phase folliculaire : 107 - 139 ng/l
- phase lutéale : 250 - 338 ng/l
- pic ovulatoire : 278 - 495 ng/l
Cela implique que pour cette technique la phase de milieu de cycle va osciller entre les niveaux max de phase folliculaire et phase lutéale : soit entre 139 et 338 ng/l, soit en moyenne aux alentours de 238 ng/l

Pour l'ACP, les médecins américains sont bien sûr intéressés mais l'ACP n'a pas l'agrément de la FDA (officiellement pour des soucis hépatiques, en réalité pour une histoire de leadership d'une entreprise européenne - allemande - Bayer à l'époque où les industries pharmaceutiques américaines voulaient se positionner en mode hégémonique : pour mémoire, l'Androcur a eu son AMM en France en 1980 donc c'est un médicament avec 38 ans de recul...). C'est ce qui fait que pour les femmes cis américaines atteintes d'hirsutisme, en fait, il n'y a pas grand chose comme anti-androgène hormis spironolactone au prix de lourds effets secondaires cardiovasculaires. Depuis quelques années, il y a la drospirénone (DRSP) qui est sortie comme anti-androgène mais cette molécule n'existe pas seule à l'instar de l'Androcur. En effet, la DRSP est systématiquement associée à l'estradiol (= Angeliq pour femme ménopausée) ou à l'éthinylestradiol (= Jasmine et dérivés pour contraception)...

Le niveau d'estradiol est bien plus important qu'on ne pourrait l'imaginer : en effet les endos se limitent aux effets de l'estradiol juste pour la partie endo (normal c'est ce qu'on leur demande de savoir...). Mais les effets du THS féminisant ne se limitent pas juste à un impact endocrinologique car l'organisme n'est pas une juxtaposition d'organes mais une collaboration entre organes. Cela impacte aussi d'autres systèmes comme le cerveau (déjà discuté) ou le système immunitaire (avec un effet bimodal de l'estradiol : les effets de l'estradiol sur le système immunitaire sont variables selon le niveau de l'estradiol = très schématiquement, à niveaux d'estradiol de femmes ménopausées, les effets sont l'inverse de ceux de l'estradiol à un niveau proche du niveau du milieu de cycle voire de celui d'une grossesse). Bien entendu, cela n'est plus l'affaire de l'endocrinologue mais d'un immunologiste (que vous ne verrez jamais en consultation). C'est ce que l'on appelle le quatrième sexe : le sexe hormonal (après sexes génétique, physique et cérébral) --> l'estradiol va tendre à rendre le métabolisme de l'organisme XY proche de celui d'un sujet XX avec les bons côtés et les mauvais côtés. Et là on parle de la face sombre du THS dont aucun médecin ne va parler (car même les endos ne le connaissent pas) : le THS va sensibiliser un sujet de génotype XY à de nombreuses maladies qui sévissent sur un génotype XX style migraine, maladies auto-immunes etc... (ce dont Maev a parlé d'ailleurs). Comme le disaient mes parents, toute chose a un prix et le THS a aussi son prix (ou plutôt un lourd tribut)...

@Nathasha

Oui il est clair que si l'on oscille entre 100 et 200 ng/l, on ne va pas réussir à féminiser grand chose... Mais bon la logique de la WPATH est souvent déconnectée de la logique médicale elle même : comme je l'ai déjà dit et répété, mieux vaux un bon THS mené correctement plutôt que de s'engouffrer dans la chirurgie de féminisation à tout-va. Cela fait tourner les services de chirurgie esthétique mais à quel prix (médical et financier)? Un THS utilisé à doses efficaces sous réserve de surveillance accrue bien entendu peut avoir plus d'effets de féminisation qu'on ne puisse l'imaginer...

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 23 Juin 2018 10:44 
Hors ligne

Inscription: 06 Jan 2015 13:34
Messages: 3158
Localisation: lyon 69006
Je suis assez en accord . Bien que question morphologie nous ne somme pas toutes égal. Et la la chirurgies reste le seul moyen. Le suivie et hyper important pour notre santé.

_________________
Longue vie et prospérité.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 24 Juin 2018 10:18 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 903
Localisation: Aquitaine
Il y a des moments où j'ai l'impression de rêver en pleine science fiction quand Rania nous sort le 4eme sexe !
Et pourtant, c'est la réalité qui rejoint la science fiction.

Je confirme pour les migraines, alors que l'estradiol favorise habituellement les migraines, j'utilise l'estradiol contre les migraines dans mon cas :
- sans estradiol -> migraines
- avec estradiol -> moins de migraines et moins sévères.

Une fois de plus, mes réactions sont bizarres avec des médicaments ( quoique l'estradiol à l'origine n'est pas un médicament ).

On m'a souvent dit que je suis une alien qui ne fait rien comme tout le monde !

Je ne sais pas où je vais ainsi. La dose estradiol est encore faible et je compte l'augmenter.
Possible qu'avec le temps ce soulagement disparaisse ( fatigue des ER [estradiol recepteur] ? ), comme avec beaucoup d'anti migraineux.
J'ai bon espoir que le CPA ( cyprotérone ), que j'envisage de prendre, aille aussi dans le sens anti migraine, mais c'est intuitif sans logique apparente.

Si cela ne fonctionne pas au long terme, je suis vraiment dans la m.... !

_________________
Libérée, Délivrée...


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 24 Juin 2018 19:15 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonsoir Meav,

1/ ce n'est pas de la science fiction... juste la réalité scientifique même si cela peut paraître assez incroyable, je te le concède... C'est aussi une autre façon de réorganiser les données scientifiques de différentes spécialités pour avoir une vision globale des impacts d'un THS, chose qu'un médecin spécialiste ou généraliste ne pourra jamais fournir à l'échelon de l'organisme humain tout entier... Je reconnais que pour certaines, les données scientifiques que j'écris semblent relever de la science fiction et pourtant j'étaye à chaque fois avec un article scientifique du monde civil pour montrer que ce n'est pas une simple vision de mon esprit ("névrotique" d'après certaines...)

2/ pour les migraines soulagées par l'estradiol, cela existe chez la femme cis : c'est ce que l'on appelle la migraine cataméniale qui est due à l'effet modulateur de l'estradiol sur l'excitabilité neuronale ainsi que sur la synthèse d'un certain nombre de neurotransmetteurs. La migraine est plus déclenchée par une baisse brutale d'estradiol (ce qui arrive chez la femme cis en fin de phase lutéale ou chez la femme trans quand l'estradiol chute avant la prochaine prise) que par le niveau bas lui même (mais le niveau intervient dans une certaine mesure quand même). Cela implique une conséquence importante : plus la dose de THS en E2 est basse, plus le niveau sera bas et plus le différentiel de baisse sera important. A l'inverse, quand on a une dose forte d'E2, plus le niveau sanguin en phase de croisière sera important, moins l'impact sera ressenti.
Exemples :
* une MtF avec un taux d'E2 à 80 ng/l et qui se retrouve à 40 ng/l avant la prochaine prise va le sentir passer (delta absolu de 40 ng/l)
* une MtF avec un taux d'E2 à 280 ng/l et qui se retrouve à 240 ng/l avant la prochaine prise sera moins impactée, même si le delta absolu reste de 40 ng/l par rapport au cas précédent

3/ pour l'estradiol, à l'inverse des anti-migraineux classiques, tu n'auras pas d'échappement thérapeutique car l'estradiol a une activité régulatrice sur les neurones de façon permanente car c'est une molécule endogène (et non exobiotique)

4/ pour les récepteurs, ce sont des protéines donc avec une demi-vie de destruction spontanée..Quand on a un THS continu, les récepteurs sont fixés en permanence (schématiquement) aux hormones stéroïdiennes donc pas de renouvellement spontané suffisant (turn over naturel). A l'inverse, un THS cyclisé permet le renouvellement des récepteurs hormonaux à l'instar de ce qui se passe chez une femme cis lors d'un cycle menstruel... Mais maîtriser la technologie d'un THS cyclisé n'est pas à la portée de tout le monde non plus...

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 24 Juin 2018 19:57 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 903
Localisation: Aquitaine
Bonsoir Rania,

Tu me rassures quelque peu car la crainte de retourner dans le cauchemar des migraines me hante.
J'avais ces migraines sévères avant tout traitement hormonal. L'estradiol a largement soulagé.

Vu que les migraines sont aussi un effet indésirable de l'estradiol et du CPA, j'espère ne pas replonger non plus avec les + fortes doses. Plage d'hormesis à optimiser pour un minimum de douleur ?

Bizarre aussi avec une vague modulation lunaire. Plus forte tendance migraineuse sur 3-4 jours vers la pleine lune en début d'année, maintenant j'approche le premier quartier *. Un cycle plus court que la révolution synodique lunaire ( j'ai fait de l'astronomie :mrgreen: ... ). J'ai peut-être un peu de féminin là aussi :shock: ... ou effet placebo/nocebo ou hasard ?

Grosses bises

* Migraine ce jour -> zolmitriptan.
Depuis l'estradiol j'utilise environ 1 cpmé par mois. Avant, aïe, aïe...

_________________
Libérée, Délivrée...


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 24 Juin 2018 20:29 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonsoir Meav,

1/ en fait, quand le Vidal indique les crises de migraine, il faut lire en filigrane : crises de migraine provoquées par les fluctuations du niveau d'estradiol... En principe (je dis bien en principe car chaque organisme a ses propres spécificités), le maintien d'une estradiolémie aux alentours de 200 à 250 ng/l devrait éviter la survenue de crises de migraine

2/ la modulation lunaire est connue depuis la nuit des temps à ceci près que l'espèce humaine l'a juste "oublié" avec l'évolution de son espèce. Dans les civilisations antiques, toutes les Déesses associées à la Lune (par exemple Hécate chez les Grecs) avaient toutes leurs cultes officiés uniquement par des femmes. Quand on compare le cycle lunaire au cycle menstruel féminin, il y a un certain nombre de similitudes :
* nouvelle lune : phase de règles
* lune croissante : phase folliculaire correspondant à la croissance de la muqueuse utérine (à l'image du croissant lunaire qui augmente)
* pleine lune : ovulation = période de fécondité maximale = période où la lune est à son apogée cyclique
* lune décroissante : phase lutéale avec désquamation progressive de l'endomètre en l'absence de fécondation
D'ailleurs le mot lunatique vient de cet aspect changeant de la lune donc de caractère (sachant que les fluctuations hormonales sont en partie responsables des variations thymiques...)
Enfin les prêtresses dédiées aux cultes des Déesses lunaires portaient régulièrement des bijoux sacrés en un seul métal : l'argent qui est associée à l'astre lunaire (on a bien expression la "lune d'argent")

Enfin il ne faut pas oublier que l'une des particularités de l'Evolution a été d'internaliser la glande pinéale qui est responsable de la sécrétion de mélatonine (hormone du sommeil). Dans les espèces telles que les Reptiles ou les Oiseaux, la glande pinéale est protégée juste par une membrane fine (et non une structure osseuse) qui lui permet de capter l'intensité lumineuse et donc de s'orienter dans le Temps. Dans ces mêmes espèces, la glande pinéale intervient aussi dans le cycle menstruel (appelé plutôt oestrus)... Il est donc tout à fait logique d'imaginer dans l'espèce humaine que ce vestige embryologique qu'est la glande pinéale soit plus ou moins sous influence lunaire non pas par une sensibilité directe (du fait qu'elle est à l'intérieur du crâne) mais un mode indirect (les capteurs visuels oculaires se substituent à la fonction de capteur lumineux de la glande pinéale).

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 24 Juin 2018 21:19 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 903
Localisation: Aquitaine
Bonsoir Rania,

rania-m a écrit:
... Mais maîtriser la technologie d'un THS cyclisé n'est pas à la portée de tout le monde non plus...

Rania


Un défi ?
J'accepte. :mrgreen:
Si je peux convaincre ma généraliste et avec les infos pour cela, j'adopte sans hésiter.
Elle commence à être habituée aux surprises avec moi.

Cela fait des décennies que je pense à une hormonothérapie modulée sur le cycle, plus cycle de néo-grossesse éventuelle ( super pour la morphogenèse ? ). Cela a été une surprise de découvrir que cela existe.
Le dose plate constante classique m'a toujours insatisfaite.
Vu mes migraines, je n'ai pas d'autre choix pour le moment que le classique. Il va me falloir négocier le CPA ( ou similaire * ), et surtout la progesterone.

*
finasteride et dutasteride exclus, j'ai failli en crever !
Drospirenone en alternative peut-être.
Medroxyprogesterone ?
Spironolactone, à défaut mais plutôt à éviter.

_________________
Libérée, Délivrée...


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 24 Juin 2018 21:27 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonsoir Meav,

Pour un génotype XY, la charge hormonale d'une grossesse n'est pas conseillée car cela engendre des soucis majeurs (style auto-immunité)

Pour le THS cyclisé, je suis certaine que tu trouveras ailleurs suffisamment d'infos sur cela... (tu sais où chercher... indice : pas ici!)

Pour le THS dans ton cas, il te faut passer par trithérapie estradiol / progestérone / cyprotérone

Médroxyprogestérone à éviter car fait partie de la classe des progestatifs à activité potentiellement androgénique...

Drospirénone pourquoi pas?... mais à faire attention (je te laisse trouver ailleurs ce que j'ai déjà décrit pour la DRSP)

Spironolactone à éviter car trop d'effets secondaires au niveau cardiovasculaire...

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 24 Juin 2018 21:49 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 903
Localisation: Aquitaine
rania-m a écrit:
Bonsoir Meav,

...
Pour le THS dans ton cas, il te faut passer par trithérapie estradiol / progestérone / cyprotérone

...
Rania


C'est bien mon intention.
CPA à mini dose vu ma pilosité quasi féminine.
J'envisage:
Test initial à faible dose, puis croisière 25 mg/j quelques mois / 1 an, puis dose d'entretien vers 2 mg/j

Merci.

Bises et bonne nuit.

J'ai encore le repas à faire... Rien mangé depuis hier soir ( migraine ) !!! :roll:

Meav

_________________
Libérée, Délivrée...


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 26 Juin 2018 14:12 
Hors ligne

Inscription: 29 Juil 2017 19:52
Messages: 80
Bonjour à toutes :)
Rania je suis en train de lire le papier de UCSF sur le THS, il est super interressant. Je vais essayer de faire un pdf avec l'état actuel des recommandations.
Il y a neanmoins dans cet article une partie au sujet du bourgeonnement mammaire que je n'avais encore lu nulle part :
UCSF a écrit:
The estrogen receptor agonist activity of spironolactone may play a role in reduced breast development due to premature breast bud fusion. As such an escalating regimen beginning with low dose estrogen only, and titrating up over several months, and then adding spironolactone may be an alternative approach,[17] consistent with management practices in children with delayed pubertal onset (Grading: T O W).
J'ai compris qu'ils recommandent un dosage progressif dans les prescriptions, mais j'aurai aimé qu'ils developpent sur l'action agoniste de la spiro sur les recepteurs d'estrogene.
Bon aprem :)


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 26 Juin 2018 14:46 
Hors ligne

Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonjour Gloria

Le gros souci de la spironolactone, c'est que l'utilisation comme anti-androgène est ce que l'on appelle une dérive pharmacologique, c'est-à-dire l'utilisation d'un effet secondaire de la molécule d'origine dans une indication médicale. A titre de comparaison, c'est comme l'utilisation déviée du Mediator comme coupe-faim et le Temps a montré le désastre médical que cela a donné...

Il faut replacer la spironolactone dans son contexte historique (d'où l'intérêt de connaître l'histoire médicale d'un pays - avantage d'une mère endo militaire qui pouvait voir l'envers du décor...). A l'origine, la spironolactone a été utilisée comme traitement antihypertenseur. Mais dans le cadre de la pharmaco-vigilance, on s'est aperçu que ce médicament provoquait à fortes doses des gynécomasties (= croissance mammaire chez le sujet de sexe masculin). De cette observation d'effet secondaire, les endos américains civils ont découvert que la spironolactone (de par sa structure stéroïdienne) avait une capacité d'agoniste (= stimulant) du récepteur des oestrogènes. Fort de cela, comme les endos civils n'avaient rien d'autre à proposer pour les cas d'hirsutisme chez les femmes cis et les cas de féminisation pour les femmes trans, ils ont dévié la spironolactone dans le THS pour MtF dans la mesure où la FDA s'est opposée à la vente sur le territoire américain de la cyprotérone (molécule de confection allemande historiquement) qui serait restée l'unique molécule anti-androgène pendant des décennies. La FDA voyait en réalité d'un très mauvais oeil qu'une firme pharmaceutique du vieux Continent puisse implanter une molécule unique en son genre sur le territoire américain... Officiellement la FDA a récusé la cyprotérone pour des soucis hépatiques qui sont indéniables certes mais qui nécessitent une surveillance plus accrue alors qu'en réalité, il s'agissait juste d'une question de compétition de leadership entre USA et Europe... (même si pour cela des millions de femmes cis ou trans civiles ont reçu des doses fortes de spironolactone au prix d'effets secondaires cardiovasculaires conséquents comme une hyperkaliémie à l'origine de troubles du rythme cardiaque)

C'est pour cela que je déconseillerai vivement la spironolactone en THS MtF...

Rania


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 12 Juil 2018 23:32 
Hors ligne

Inscription: 19 Avr 2018 20:48
Messages: 2
Bonsoir
Mon retour d'expérience.
Pour ma part, les œstrogènes seuls n'ont qu'un effet à très long terme.l'andocrino m'avait prescrit dès le départ d'abord l'anti androgènes. Androcure 50mg par jour. Le fait est que seul l'anti androgènes fait baisser le taux de testo. Néanmoins l'association des deux mollecules accélèrent la transition. Le dosage est à déterminer en fonction de l'age , du poids et de la physiologie de la patiente. Les effets a 20 ans ne sont pas identiques àa 45/50 ans. Le squelette continue sa formation jusqu'à 25 ans chez certaines voir un peu plus. A maturité le squelette en téhorie ne bouge plus sauf les cartilages. Bref la prise associée d'androcure ,oromone 2mg ,augmente l'efficacité, que la seule prise d'oestrogène. La progestérone quand à elle favorise la croissance des seins, mais là encore ce n'est pas un miracle. La formule progestogenes bimbo n'existe pas. Ne pas s'attendre à ce que vous ayez une poitrine généreuse. Pour ma part après presque 35 semaines de ths c'est 90 A+ ce qui est plutôt mignon. J'écrivais quoi déjà? Ha oui ! Oestrogenes, antiandrogenes unis pour le combat. La progesterone favorise beaucoup la répartition des graisses, même si rien ne l'affirme. Pour ma part , c'est une réalité. L'endocrino pourra juger utile de prescrire de la metformine500mg . Mollécule utilisée surtout contre le diabète mais peut intervenir dans le processus car les principes participent également à la répartition des masses graisseuses. Chez moi c'est satisfaisant.Je suis sûrement le cobaye de moi même, mais les résultats sont encourageants. Voir mon profil frede sur le site du forum: translook. Rebref, à ce jour chacunes de nous est différentes, les effets sur l'une ne sont pas les mêmes sur l'autre. L'analyse sanguine trimestrielle est fortement recommandée. Ainsi que la palpation des seins. Qu'ils fassent mals est un signe de croissance, on revit l'adolescence. Ensuite, le temps est à prendre en considération. Multiplier les doses des le départ nuit à une belle transition. Voir créer des effets paradoxaux. CAD: que le corps chargé d'hormones risque de ne plus assimiler la mollécule. Un peu comme pédaler sans chaîne. Voili voilou. En espérant que mon expérience servira à celles qui débutent ou se posent des questions. Kiss. PS de fin: la vagino c'est pas avant 2 ans d'hormonotherapie. Les seins, preferez la lipoconstruction aux prothèses. Essentiel la féminisation du visage. Surtout et aussi l'épilation. J'ai choisi l'électrolyse, le laser ça repousse. Faites en amont les certificats pour le changement d'état civil CEC les demarches sont à faire auprès du TGI les affaires familiales. Prevoir attestation et temoignages de proches, famille, amis, collegue, commercants et surtout attestation de psy, d'andocrino et de votre employeur avec la mention:Vu les changement physiques et qu'elle vit dorénavant dans son genre feminin ( habitus féminin disent les avocats) il est indispensable que son état civil soit changé dans son genre de réassignation féminine. Pour faire valoir ce que de droit.
Certains modèles de lettres existent sur la toile. Mais ne faites pas les mêmes lettres a chaques fois et pour entourage une lettre manuscrite avec les mentions citees ci-dessus. Plus la photocopie des cni des temoins


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 29 Juil 2020 13:30 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2017 07:11
Messages: 12
Localisation: Saverne 67700
Bonjour à toutes,

J'ai lu, relu, digéré avec grand intérêt le fil et les informations dispensées.
Et cela m'a conforté dans le fait que j'ai raison de vouloir changer de prescripteur.

Je suis à la troisième année de mon THS.
Avait commencé à 2p/J d'estreva, rapidement accompagnés (3mois après) de progestérone 100mg/J.
Passée à 4p/J au bout de six mois.

Première année écoulée constat d'échec, pas de signe tangible de féminisation, testo toujours normes mâle...
La mort dans l'âme (oui j'étais contre et suis toujours méfiante), j'accepte la prescription de 25mg/J d'androcur.
Là c'est le démarrage immédiat, çà me fait du bien de voir qu'enfin il se passe quelque chose.
Euphorie de courte durée, et re-stagnation au bout de 2 mois...
Qui durent... qui durent... S'en suit un fin de seconde année avec le moral ds les chaussettes, limite dépression, prise de poids...

Passe à 6P/J, = amélioration légère
L'automne dernier passe à 8P/J = sensiblement mieux.
Depuis Noël je suis à 10 à 12P/J, réparties en 3 prise matin, aprèm et couché, et là... çà fonctionne à merveille.
Pousse de la poitrine enfin régulière, moral nickel, et prises de sang aussi.
Je précise avoir basé l'androcur à 12,5mg/J (oui la méfiance... et puisque çà marche pourquoi ne pas essayer de diminuer çà?..) et ne jamais avoir changé la progestérone depuis le départ.

Seulement voilà même si j'en ai parlé à mon endo, lui expliquant la motivation de ma démarche et le pourquoi du comment, rien à faire elle est bloquée depuis début 2019 sur sa prescription de 6P/J d'estreva qui représente pour elle un seuil infranchissable (3mg théoriques sur la peau... donc moins en équivalence orale).
Alors quelle lui ai démontré par mes analyses de sang octobre 2019, janvier 2020, avril 2020, et là juillet 2020 que je suis en parfaite santé et des bilans parfaits, elle ne veut rien savoir.
Tout juste capable de me faire comprendre que je suis irresponsable que je ne me rends pas compte des risques que j'encours...
Elle parle de risque cardio-vasculaire.
Là encore le cardiologue consulté m'a félicité pour mes artères et mon "mode de vie"...
Rien à faire personne ni l'endocrinologue, ni la généraliste ne veulent me suivre dans ma démarche et aligner la prescription sur la réalité des choses.

Je cherche donc un médecin, endocrino serait top (pour clouer le bec à ma généraliste par exemple, qui se considère obligée de "suivre un endo").
Qui soit dans l'Est de la France afin de ne pas traverser tout le pays pour une ordonnance.
Et qui accepte de sortir des sacro-saints principes de précaution qui bloquent nos vies!...

Merci d'avance...
Valérie


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 01 Aoû 2020 09:11 
Hors ligne

Inscription: 02 Juil 2013 22:21
Messages: 76
Localisation: 94
Bonjour,

Tu n'es pas au bout de tes peines, tu ne trouveras personne en France un endo qui maîtrise parfaitement de protocole trans et on ne te refilera toujours que des doses et traitements pour femmes ménopausées, à moins d'aller à l'étranger chez un vrai spécialiste qui te prenne en charge... Malheureusement c'est un fait...

Bisous,

Olivia


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 01 Aoû 2020 13:57 
Hors ligne

Inscription: 30 Jan 2020 22:15
Messages: 296
@ Valérie

tu sais à combien de mg équivalent tes 12 pressions ?


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 28 Déc 2020 21:46 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2017 07:11
Messages: 12
Localisation: Saverne 67700
@Manila

oui 12pressions x 0,5mg = 6mg
6mg sur la peau... va savoir combien passent dans le sang à chaque fois... variable qui plombe la relation théorie/pratique s'il en est.

Ceci étant j'ai baissé depuis cet été mon androcur par palier.
Des 25mg/J où j'étais depuis mi 2019, suis passée à 25mj 2Jours sur trois, puis à 25mg 1J sur trois maintenant.
Ce qui fait 25/3=8,33mg/J de moyenne pour cette molécule.
Et RAS testo impec à 0,3 0,4 selon les prises de sang.

Avec la surprise de voir mes oestro à 390pg pour la première fois depuis trois ans!
L'on verra en février si çà se confirme...
Et si l'on passera l'andro à 1J sur4, voir 1fois/semaine. Hope!

Valérie


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 29 Déc 2020 19:35 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 22 Nov 2015 20:18
Messages: 156
rania-m a écrit:
Bonsoir, Gloria
Ce qui me choque en tant que médecin, c'est que tu te bases sur les dires médicaux d'une youtubeuse même si ceux-ci sont étayés par un médecin...
Rania


Merci Docteur,
effectivement, sur youtube, beaucoup d'experts autoproclamés en transidentité... et quand ça parle de sujets médicaux, cela peut carrément être du n'importe quoi...
Vu que le sujet est ancien je ne sais pas si je peux poser des questions...
je vais quand même le faire

- au début je prenais oestrodose ou estreva combiné avec progestérone ou surgestone: je n'ai jamais su la différence entre ces 2 derniers à part les effets secondaires de la progestérone, alors je me demande qu'elle est la différence ?

- vu que j'avais un taux de testo qui variait beaucoup, je suis passée à l'androcur à la place des progestatifs, là les choses se sont stabilisées et la testo restait basse... ensuite j'ai eu l'orchido donc j'ai arrêté l'androcur mais j'ai repris la progestérone ? était-ce bien utile ?

- avec 7 pressions d'estreva (réparties le matin et le soir) je prends la progestérone non pas que je pense que cela a un effet réel sur ma répartition des graisses, mais uniquement pour ses effets secondaires... en effet, le soir ça me met parfois dans état cotoneux assez agréable avant de me coucher.. question: est-ce que cela est nuisible pour ma santé ? si je prends 400 au lieu de 200 mg, cela est-il risqué ?

Je pose ces questions à tout hasard, si quelqu'un a une idée de réponse, n'hésitez pas, je sais bien que l'on est sur un sujet médical, mais c'est juste dans un but informatif... et si Rania ou autre médecin veut bien répondre, ça serait parfait... Merci d'avance

-

_________________
Image
MES VIDéOS SUR YOUTUBE...taper "Irina XY" dans la barre de recherche... merci et au plaisir de vous retrouver
www.youtube.com/user/58STO


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 28 Fév 2022 20:53 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 05 Nov 2005 01:33
Messages: 6
Bonsoir J'ai appris beaucoup sur ce forum, beaucoup plus que ce que les médecins que j'avais vu au départ avaient pu me renseigner .
Cela fait 10 ans que je suis hormonée et presque tout c'est bien passé ( papiers, boulot etc ) bravo bravo
Mais depuis 6 mois je constate que mes seins diminuent alors que je prends les mêmes doses , j'ai perdu un bonnet passant de C a B :cry:
L'ostradiol a t'il une durée d'action limitée ? quelqu'un a constaté cela aussi ( j'ai 65 ans ) ?
bisou à toutes

_________________
La vie est belle


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 26 Sep 2022 17:29 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2017 07:11
Messages: 12
Localisation: Saverne 67700
Petit UP, depuis le temps....

Déterrage, qui servira peut-être - à celles qui auront la patience de lire le fil en entier
Car IL EST MAGISTRAL ! -merci Rania !!

Alors moi depuis 2020... et mes 6mg sur la peau, ma progestérone 100mg orale, et mon ACP équivalent 8mg/j

Je suis aujourd'hui ENFIN sur un rythme qui va bien, avec des analyses parfaites, une testo entre 0,5 et 0,8, les oestros à 350 en moyenne.
Mais... En plus des 12 pressions sur la peau, il y a 6mg de Provames !
En plus , pas "à la place"...
Et progestogel sur les seins, en plus de la progestérone orale.

Et ceci a permis de réduite à ce point l'ACP que je n'en prends plus qu'un de temps à autre, en deux fois (genre 3-4 fois dans l'année !)
Et encore, je fais çà "à la sauvette", quand je sens que mon corps veut la ramener (genre la petite érection qui fait ch... plusieurs jours de suite...)
Et en m'écoutant... çà marche impec.

MAIS ATTENTION!!
CELLES QUI LISENT ÇÀ...
Le chemin est long, et il faut s'en farcir des recherches, des médecins à côté de la plaque, des "protocoles", des "sécurités", et idem pour la compréhension de l'ensemble, vu mon vécu et sans jeter de fleurs à la mariée (d'ailleurs pourquoi je dis çà le mariage nonnnnnnnnn. !!! ) j'ai aussi croisé pas mal de femmes comme moi qui ne pouvaient pas piger ce qui se joue à l'intérieur...
L'écoute du corps aussi, c'est un chemin...

MERCI quoi qu'il en soit à vous toutes d'exister, et d'échanger.
Rien n'est jamais perdu, et le savoir ne vaut que s'il est partagé.

Merci, merci, merci... veneration i love you :D


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 26 Sep 2022 19:59 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2021 15:05
Messages: 80
350 d'oestro ça me paraît énorme. T'as pas de signes de surdosage ?
Ça dépend du terrain de chacune, mais 350 c'est vraiment beaucoup.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 26 Sep 2022 20:35 
Hors ligne

Inscription: 06 Jan 2015 13:34
Messages: 3158
Localisation: lyon 69006
Tyrande a écrit:
350 d'oestro ça me paraît énorme. T'as pas de signes de surdosage ?
Ça dépend du terrain de chacune, mais 350 c'est vraiment beaucoup.



Je suis à 1200 avec dès injectable et ce depuis 2018 ou j’ai atteint la routine. Avant avec les paliers c’était plus .

5mg par jours en delestrogen. Ou plutôt 40mg sur 8 jours en LP injectable.

Examen de sang tout les 4 mois et examen hépatique tout les 6 mois .

Anti androgènes de synthèse depuis 2018 . Progestérone. 100mg jours

Plus de deux décennies de traitement et pas de méningiome, pas de soucis hépatiques. Pas de rebond surrénal

Les traitements des endos français c’est de la soupe pour mamie menauposés . Rien ne me choque dans 6 mg en topic quand ont connaît le passage hépatique .

Avec 3 mg il t’en reste à peine 2 . Et en mode oral c’est à peine plus . Une transition avec des dose faible revient à ne rien faire.

La doctrine en France reste le vestimentaire et le psychologique d assumer avant la biologie.

Aucun regret d’avoir quitté le protocole français en 2013 .

_________________
Longue vie et prospérité.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 26 Sep 2022 21:07 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2021 15:05
Messages: 80
1200 ??? Oo
Jamais entendu parler d'une dose pareille. C'est pas une question de "français" ; dans aucun pays un traitement ne chiffre à 1200.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 26 Sep 2022 21:21 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2021 15:05
Messages: 80
Qu'on se comprenne : tu fais ce que tu veux avec ton corps. 1200 c'est au mieux inefficace, au pire dangereux (notamment pour la circulation sanguine).
Par contre, ne recommande pas ça à autrui, ce serait un conseil dangereux. Toutes les études, quelle que soit leur provenance (pas une question de nationalité), donnent un dosage efficace entre 150 et 250 environ, variable selon les métabolismes.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 27 Sep 2022 12:34 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 903
Localisation: Aquitaine
Hello,

L'E2 ( estradiol ) fait baisser la LH. La LH commande la T ( Testosterone ) qui baisse avec la LH.
Pour effondrer la T il faut des taux de E2 de 300-400 pg/ml et en +/- continu.
Cela fonctionne, est parfois utilisé, mais aucun endocrino en France n'acceptera.
En France, un endocrino acceptera au mieux 3 mg/j E2 en gel, ce qui correspond en principe à 80-100 pg/ml E2... Le Vidal dit que la dose doit être choisie en fonction des résultat... C'est de la théorie !

Le dosage de E2 nécessite d'éviter les contaminations de la peau là où l'on pique l'aiguille. n peut ainsi avoir des taux énormes de 1000 voire 10 000 pg/ml.
Pour cela laver préventivement la peau avec un détergeant sans additifs tel que le "Palmoiive vaisselle peau sensibles" et surtout demander un tube de purge préliminaire au labo car sinon le protocole oblige à utiliser le 1er tube prélevé ( et contaminé ! ) pour doser E2.

Le CPA ( cyproterone acetate ) effondre la LH et FSH, donc T.
Des doses massives de CPA ont été utilisées à tort ( > 100 mg/j ) et das des conditions inadaptées. Il en a résulté des méningiome et une phobie cntre le CPA.

Or le CPA en synergie avec E2 peut effondrer LH et T. Cela à des doses de 10 mg/j et même dans des cas favorables à 2 mg/j.

Le risque de méningiome est grossièrement proportionnel à la dose cumulée de CPA. Risque ntoable au delà de quelques grammes cumulés de CPA, pour autant que l'on soit à risque de méningiome ( quelques % des patientes ), d'où les contrôles obligatoires IRM.
Le risque à 2 mg/j ( ex. Diane 35, Climene ) est très faible.

CPA vs Decapeptyl
La notice pro Decapeptyl peut faire peur en effet. Or la plupart de ces dangers sont dus à l'effondrement de la T dans nos cas. On pourrait reprendre la plupart des ces points pour le CPA.
Bizarrement ce n'est pas fait...
C'est trop demander de réfléchir aux effets des produits avant de les prescrire... Le cerveau est pourtant fait pour cela !
Un danger du Decapeptyl est le risque d’apoplexie pituitaire si un adénome est présent. Un IRM devrait être pratiqué avent d'utiliser ce produit.

L'erreur quasi systématique est de commencer avec le Deca sans utiliser la première fois le Degarelix ( ou le CPA 2-3 mois ).
Le Deca provoque un sursaut LH/T durant environ un mois, le Degarelix permet en première utilisation d'éviter ce sursaut.

----------

@Nathasha i love you
Le cas du Delestrogen LP ( E2V ( valerate d'estradiol ) en solution huileuse )
On a l'E2V inactif qui libère lentement à la température du corps l'E2.
Les analyses en général chauffent le prélèvement, donc libèrent E2. L"analyse mesure plutôt E2V + E2.
C'est ( en partie ) pour cela que les taux paraissent énormes.

Les flacons de Delestrogen doivent imp'rativement ne pas subir la chaleur, sinon ils libèrent avant injection E2 et on pourrait avoir une surdose massive dangereuse en E2. Donc : Internet = danger. Il faut se le procurer dans les pharmacies, ce que fait Nathasha en Autriche.

----------

J'utilise moi-même:
3 mg/j E2 gel Estreva ( Oestrodose ne va pas )
100 mg/j Progesterone
2 mg/j CPA

Depuis 3 mois :
4 mg/j E2 gel Estreva ( Oestrodose ne va pas )
200 mg/j Progesterone ( pas d'info pourquoi j'ai dû augmenter ).
2 mg/j CPA
La progesterone favorise la conversion E2->E1, aussi j'ai dû augmenter E2.

J'ai des taux d'E2 autour de 1000-1500 pg/ml, et même eu 2600 pg/ml.
Tube de purge bien sûr...
Cela se passe très bien.

Cela montre la variabilité des résultats...
Malgré ces taux énormes de E2, pas d'effet féminisant particulier comparé aux taux usuels.
Je ne donne pas d'info pour obtenir ces taux qui sont dangereux. Je prends des risques, c'est cela ou les migraines ! Le risque de thrombose combine les taux E2, E1 ( estrone ), E3 ( estriol ), E1S 9 estrone sulfate )...
Donc 1000 en E2, peut être associé à 5000 en E1, 100 000 en E1S, etc...
ce n'est pas rassurant :evil:

Je viens de changer de traitement depuis quelques jours, sans CPA et + un autre produit inusuel et à faible dose ( hors AMM ), j'attends les résultats. Le résultat semble excellent. Je crains un E2 encore très haut que j'aimerais baisser.

note:
Mon traitement combine à la fois le traitement trans et anti-migraines, ce qui coplique fortement le problème.

Bises,

Meav

_________________
Libérée, Délivrée...


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 27 Sep 2022 14:09 
Hors ligne

Inscription: 06 Jan 2015 13:34
Messages: 3158
Localisation: lyon 69006
Je prend du d’électroménagère en protocole médical depuis 2013 avec une équipe officielle autrichienne qui applique le fameux protocole US .

Pour ce qui est de l utilisation du delestrogen que j achete en pharmacie sur ordonnance en Autriche , je commence à connaître le transport et l utilisation.

Tyrande : tu es gentille dans tes recommandations, j ai testé le fameux protocole français pendant des années et je sais que c’est une catastrophe totalement inefficace, quand tu me parles des études qui parle que ,?????

le Royaume uni a des prescriptions a plus de 400 avec des palier haut entre 600 et 800
Les USA avec le delestrogen a des palier bien plus haut

Donc tu m’excusera si les études que tu cite n’ont pour moi aucune valeur et sont a ranger au placard / le protocole que je suis depuis bientôt 10 ans avec une équipe hospitalière a la pointe se trouve être a des années lumière des équipes française qui joue en équipe amateur .

Les USA et le royaume uni comme les pays ayant des Accords de brevet sont bien plus en avance que les français et leurs protocole Soupe a mamie menauposée .

Tu peux regarder les dosages US voir meme RU

Les équipes Autrichiennes et suédoise sont formées a Chicago et c’est des pointures dans le domaine ; les examens médicaux et les protocoles sont en rien comparable avec ce que tu peux trouver en France .

Donc tu fais ce que tu veux de ton corp et de tes dosages , si la jeunesse et la chirurgie te permettent de passer c’est fantastique, mais de la a me dire que c’est dangereux je rigole doucement.

La France c’est travestissement , chirurgie, et léger traitement hormonal .

Je pense que Rania doit bien rire avec des dosages a 350

_________________
Longue vie et prospérité.


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 27 Sep 2022 14:52 
Hors ligne

Inscription: 16 Déc 2020 15:18
Messages: 1194
@Nathasha @Meav
Merci d'intervenir.
Mon ex endo m'a fait tellement peur sur ces histoires de taux à plus de 100 ng, du côté dangereux du THS, pas du F mais du S... ^_^ .
Franchement je prends mille fois plus de risques avec les opérations.
Faut arrêter de reprendre les arguments non fondés des endos français qui se basent sur le THS des femmes cis.
C'est sûr un bon suivi cela coûte plus cher qu'une simple prescription THS.
Disons que la féminisation sera en France une éventualité si on a de la chance.
Mais pour les transitions tardives on aura plus de chance de ressembler à un homme effiminé ou androgyne avec des petits nibards.

Bises


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 27 Sep 2022 17:36 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 903
Localisation: Aquitaine
Sur les dangers de surdosage en estradiol.

Des antécédents personnels ou familiaux peuvent présumer d'un risque accru de thromboses.
Le tabagisme et toute fumée en général est un risque de thrombose accentué par l'estradiol.

Les effets de surdose vers 10 000 - 20 000 pg/ml peuvent notamment être neurologiques:
maux de tête avec ou sans auras.
troubles visuels
hyperventilation
symptômes d'hypothyroïdie ( effet de la SHBG ), frilosité en particulier.

Eviter de rester longuement allongé.e ( lit ) : risque de thrombose veineuse profonde ( phlébite ).

Malgré mes taux élevés ( en concept France ) pas eu de ces symptômes.

À long terme, l'estradiol + l'alcool favorisent les cancers du sein, même en dose faible
ref: Stockley's Drug Interactions 9th ed.

_________________
Libérée, Délivrée...


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 27 Sep 2022 19:49 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 10 Sep 2022 15:00
Messages: 134
Localisation: Les Moutiers en Retz 44 (Csa Kôppen)
Ma testostérone aurait baissé sans androcur avec l'oestrogel mais je ne sais pas si c'est un bug ou pas.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 28 Sep 2022 17:35 
Hors ligne

Inscription: 16 Déc 2020 15:18
Messages: 1194
@Fantomon
? Ce n'est pas pour rien qu'il y a les anti-androgènes ou l'orchidectomie, on ne mélange pas les torchons et les serviettes.
Cela dépend aussi de ton taux de testo à l'origine, etc...


Haut
 Profil  
 
Message non luPosté: 28 Sep 2022 21:23 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 10 Sep 2022 15:00
Messages: 134
Localisation: Les Moutiers en Retz 44 (Csa Kôppen)
Disons que j'en aurais moins que sous androcur à haute dose.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 90 messages ] 

Heures au format UTC [ Heure d’été ]


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 15 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Développé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par phpBB-fr.com