TRANSSEXUALITÉS : FANTASMES ET RÉALITÉS

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la transsexualité… Sans jamais oser le demander

Matériel commun: Nadya Xin et Natacha Taurisson

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A l’intérieur de chaque individu il y a une part de l’autre sexe, quand les pourcentages s’équilibrent il peut y avoir une démarche transgenre.
Une femme transsexuelle n’est pas vraiment un homme au départ. Sinon pourquoi serai t’elle devenu avec les souffrances que cela peut comporter une femme. Un homme bien sa peau reste un homme, une femme bien dans sa peau reste une femme qu’ils soient hétéros ou homosexuels.
Une personne trans quant à elle va rétablir son identité naturelle en mettant en accord sa réalité interne avec son apparence corporelle et sociale.

La réalité vient de l’intérieur sinon nous serions tous hommes et femmes des travestis existentiels

 

 

LA TRANSSEXUALITÉ N'EST PAS

 

Contrairement à ce qui a été affirmé en ouverture d’un grand reportage encore récemment sur  ce sujet… La transsexualité n’est pas, à l'inverse de ce que sa terminologie pourrait faire croire, une question de sexualité ou de pratiques sexuelles, mais bien une question d’identité de genre.

 

 

Avons-nous choisi notre sexe, notre sexualité, notre identité, nos origines, le fait d’être droitier ou  gaucher … ? Non !

 On ne choisit pas de devenir trans, On ne décide pas un beau matin de changer de sexe.

Les trans sont contraintes par l’accroc que la vie leur a fait, à remettre en ordre le puzzle de leur conviction intime.

C’est pour la personne une obligation de vie ou de survie.

Le seul choix qui s’impose à eux, de façon prégnante et récurrente, est :

« vivre vrai ou mourir, à petit feu ou brutalement »

 

L’envie de se suicider accompagne très souvent la personne jusqu’au jour de sa réhabilitation physique et sociétale.

Mais lorsque l’on aime la vie et que l’on a décidé de la vivre pleinement, alors la seule solution qui s’offre à soi, est de mettre en adéquation son sexe social ou anatomique avec son sexe intérieure.

 

La transsexualisation est un chemin de vie

 

LA TRANSSEXUALITÉ EST:

 

Il y a dans l’espèce humaine un espace crépusculaire ou les genres s’interpénètrent, rien dans la nature ne passe d’un état a un autre de manière abrupte. Le jour ne devient pas nuit brusquement, on ne devient pas adulte a l’anniversaire de ses 18 ans, dans l’arc-en-ciel on a un dégradé. La nature ne connaît pas de murs de Berlin et n’aime pas le blanc et le noir. Les personnes qui se trouvent dans ce milieu de l’hémicycle peuvent opter pour différentes stratégies pour mettre leur réalité interne en accord avec leur réalité sociale ou corporelle. Ce sont les transgenres, intersexuées et transsexuelles.

 

 

üTravesti / cross dresser / trav. / Tranny : Personne aimant revêtir  les vêtements du sexe opposé, à ne pas confondre avec le début de l'évolution d'une personne du groupe suivant. La plupart du temps le travesti ne doute pas de ce qu’il est, et ne remets pas socialement en question son appartenance à son sexe d’origine.

 

ü    Transgenre: personne en évolution d'un genre sexuel à un autre pour rééquilibrer  sa nature interne avec son apparence externe. Qu’est donc une transsexuelles 5 ans avant sa première prise d’hormone ? Un homme ? Pas vraiment la graine de pommier ne fera pas un poirier, une femme ? Une trans, pas encore.

 Manifestement non, cette personne en devenir est une transgenre c’est l’acceptation qui était mienne en 1999 quand j’ai commencé à utiliser ce terme, depuis il a eu un certain succès.

ü    Transsexuel(le) : Transgenre utilisant des moyens médicaux ( chirurgie ou hormones) pour transformer son corps, et vivant socialement, durablement et complètement  sa vie dans son nouveau sexe.

 Post-op, Pré-Op ou Non-op, Nous sommes toujours transsexuel(le) Ce qui compte avant tout, c’est la crédibilité d’une revendication et la vie quotidienne de la personne. Ce que cette personne a entre les jambes, ne regarde qu’elle, son compagnon ou sa compagne, et éventuellement son médecin.  Réduire la féminité a un contenu de slip est une définition macho-centré de la féminité ou de la masculinité.

 

* Ce que la transsexualité vient bouleverser

 

Nous avons toutes et tous été «éduqués », tout au long de notre vie selon des normes sexuées, que ce soit par nos parents, par l’Ecole, les média…

Dès l’enfance, la construction sociale de l’individu passe hélas encore par des codes de genres établis à travers :

Avec le temps, notre construction se poursuit de manières insidieuses dans la conformité du genre qui nous est attribué à notre naissance.

Notre société a tendance à assigner l’individu dans un rôle social dès le début, plutôt que de lui laisser sa liberté d’expression, sinon de revendication.

 

Dans notre univers sociétal occidental, les transsexuel(le)s remettent en cause ces règles qu’on leur a pré-établies.

Elles et ils dérangent, car les trans viennent bouleverser les normes, édifiées par notre culture et nos bases éducatives.

 

 

Le parcours du combattant de genre

 

La prise de conscience ( nous nous perpétuons par l’information, combien de trans ont vécu toute leur vie mal dans leur peau ne sachant pas ce qu’ils ou elles étaient ). Tout le monde n’eut pas comme ce confrère né a Domrémy en 1412 et appelé jean d’arc, qui  ne connaissait pas  le terme mais qui pu néanmoins vivre comme il l’entendait même s’il le paya de sa vie

.  Pour les hommes : hystérectomie - ovariectomie - mammectomie - phalloplastie

.  Pour les femmes : vaginoplastie - mammoplastie  …

 

Si l’on ne peut faire une généralité des vécus de situations personnelles, nous pouvons affirmer aujourd’hui que les choses ont malgré tout bien évolué à tous les niveaux, même si tout n’est pas réglé et que le combat reste encore long.

 

Depuis une dizaine d’années, il est possible en France de se faire suivre médicalement et de se faire opérer en étant pris-e en charge par la Sécurité sociale.

Dans ce même temps, les changements d’Etat Civil sont devenus possibles, notamment depuis la condamnation de la France en 1992 par la Cour européenne des Droits de l’Homme.

Les Assedic et le RMI ont fait leur apparition pour les personnes sans emploi et en précarité. Même si on ne peut affirmer qu’il s’agit, bien entendu, de la panacée, ces systèmes d’indemnisations et de revenus, tant qu’ils ne sont pas remis en cause, permettent tout de même de vivre dans un minimum de décence sociale, en se construisant un avenir dans l’espoir de jours meilleurs.

Il est bien évident que cette situation s’adresse aux personnes en situation administrative reconnue nationalement par notre pays. Pour les personnes d’origines étrangères, la situation se complique, car il faudra d’abord qu’elles acquièrent des papiers d’identité français, avant d’espérer changer leur propre identité. Mais cela est un autre combat…

 

Nous venons de voir que la transsexualité n’avait rien à voir avec l’imaginaire, mais bien au contraire avec un vécu quotidien de tous les instants.

 

 

Si les grandes étapes de la mutation vers le sexe opposé sont quasiment identiques pour toutes et tous, il n’en demeure pas moins que chaque parcours de transformation reste une affaire très personnelle.

Il est généralement admis qu’un parcours complet, de la première rencontre médicale au changement d’Etat Civil, durera en moyenne 3 à 5 années, d’autres vous diront qu’il ne s’achèvera qu’avec les chrysanthèmes…

Mais cela dépend avant tout de plusieurs facteurs liés d’abord à la personnalité de l’individu, aux pré acquis corporels ou psychologiques. Une hermaphrodite gracile qui se transsexualise aura un avantage sur une personne transgenre ayant fait du rugby pendant 10 ans.

Quelles que soient les étapes communes de nos vies, nous ne les abordons pas tous de la même façon. Il en est de même pour les transsexuel(le)s. Il n’y a donc pas lieu de vouloir calquer d’autres vécus de transformations, ni même de vouloir les uniformiser. Chacun-e avance à son rythme, selon ses possibilités, ses différences, ou ses convictions propres.

La différence de générations, évoquée plus haut, de maturité, d’avancement dans sa réflexion intime, de vécu et de construction du passé, aura raison de l’évolution du passage à l’autre sexe. La force psychologique, les capacités personnelles multiples de chacun-e, assureront les différentes façons d’aborder et de conduire son propre parcours.

L’important est de coller au principe de réalité, c’est à dire garder les pieds sur terre, être réaliste et savoir se regarder sans se mentir.

 

Il n’est pas possible ici de rentrer trop dans les détails de chaque étape d’un parcours. Aussi nous nous contenterons d’énumérer les phases principales auxquelles sont confrontées les personnes en parcours de transsexualité :

 

 

Pour faire un parallele, une femme enceinte a recours au corps medical pour preparer son accouchement dans de bonne conditions, mais c'est pas pour autant qu'elle est malade. Pour nous, pareillement, le fait de s'adresser a un psy, a un chirurgien ou a un dermato ne signe pas que notre demande soit de l'ordre du pathos.

Le psy dés lors qu'il n'est plus un gardien de la morale et un juge sur ce qui est du ressort de notre droit a l'autodetermination sexuelle peut aider au parcours. Mais si l'on pense ne pas en avoir besoin il devient une simple option, un accompagnement de la personne, pour qu’elle puisse répondre à ses propres questionnements et traverser son parcours en résolvant ses difficultés de tous ordres.

Une aide à l’auto diagnostic est envisageable si la volonté pratiquée par certains praticiens de vouloir remettre le ou la transsexuel-le dans « le droit chemin est absente.

Le psy peut influencer le parcours de transsexualisation, d'ou l'importance de choisir un psy qui ne soit pas ideologiquement pré formaté negatrivement vis à vis des femmes et hommes trans..

 

Jusqu'a il y a peu C’est entre autres lui qui etait habilité à délivrer les documents etablis sant une dysphories de genre et qui donnait les autorisations pour franchir chaque étape suivante. C’est ce qui permet de dire qu’il a en quelque sorte, « droit de vie ou de mort » sur la personne puisqu’il détient les clés de l’évolution de son parcours.

Les psychiatres etaient ( etant) les principaux interlocuteurs reconnus par les protocoles de la Sécurité Sociale.

Il existe en France deux types de suivis :

 

  1. L’un dit des protocoles officieux passant a un moment donnés par des hôpitaux publics, dont les prestations sont gratuites. La personne transsexuelle est prise en charge par une équipe pluridisciplinaire de praticiens qui intervient auprès des psychiatres, des endocrinologues, des chirurgiens plasticiens, des urologues…Et même parfois des représentants du TGI local.

Les règles de fonctionnement de prise en charge sont assurées par un protocole auto établi par l’équipe en place. Ces protocoles sont généralement différents d’une équipe régionale à l’autre, ce qui ne laisse pas la place à l’équité des traitements sur l’ensemble du territoire. Ils sont souvent basés sur des conditions très restrictives, subjectives, qui filtrent les « bons » et les « mauvais » patients qui rentreront ou ne rentreront pas dans lesdits protocoles. Par exemple, si vous avez été marié-e, si vous avez eu des enfants, si vous avez plus de 45 ans, si vous n’avez pas été homosexuel-le auparavant, vous ne pouvez être considéré-e comme transsexuel-le. Pendant un temps parfois très long, plusieurs années, qui peuvent conduire à des dépressions, des pathologies nouvelles, ou pousser lesdites personnes à des actes beaucoup plus graves.

 

  1. L’autre type de suivi psy est celui des consultations de cabinets, quasiment tous  privés. Les personnes qui n’entrent pas dans le protocole précédemment cité sont contraintes de suivre cette voie mais c’est alors une sélection par l’argent qui s’opère. Le plus difficile est alors de trouver un praticien apte à répondre à ce type de questions, et surtout de trouver un docteur qui accepte de poursuivre le suivi. La difficulté constatée est encore plus grande pour les personnes vivant en province ou dans des zones rurales. 

Choisir l’une ou l’autre de ces méthodes de suivi psy n’est pas sans conséquences sur les possibilités nationales ou étrangères, d’interventions chirurgicales et de prises en charges reconnues par la CNAM.

 

 

Les hormones que l’on prendra en principe tout au long de sa vie peuvent être administrées de façons différentes suivant les types de produits et les bénéficiaires. Une méthode peut très bien fonctionner pour une personne mais pas pour une autre. Elles peuvent être injectées ( de moins en moins vu les risques sur la santé) , être sous formes de comprimés, de patchs, de gel, voire de pulvérisations nasales. Quel qu’en soit le rythme défini par l’endocrinologue et le patient, la régularité d’administration doit être de rigueur.

Pour les trans femme vers homme, la prise de testostérone est visible rapidement, les effets sont souvent assez spectaculaires : mue de la voie, pilosité naissante, musculation du corps et du visage.

Pour les trans homme vers femmes, il est de mise d’associer anti-testostérone et œstrogènes   

 Les effets de ces médicaments ne sont pas irréversibles sur de courtes périodes, servent malgré tout de castrateur chimique provisoire, les psys profitent souvent de cette période de « castration » pour effectuer un test de vie sur la future femme.

Les effets secondaires ne sont pas rares surtout avec l’Androcure. Ils s’apparentent souvent à ceux d’une femme en période de ménopause.

L’hormonothérapie féminisante contribuera à un développement des seins, plus ou moins important selon le capital mammaire que chacune possède au départ, comme toutes femmes. D’autres conséquences font leur apparition, comme l’affaiblissement des masses musculaires, le déplacement des masses graisseuses, l’affinage de la peau, les changement psychologiques et metaboliques.

 

 

Une opération de tension des cordes vocales peut être envisagée selon le cas, à condition que l’hormonothérapie ne soit pas trop ancienne, car cela affaiblit les cartilages qui risquent la rupture. Cependant, il ne faut pas attendre non plus de miracles de ce type d’interventions. L’opération ne doit être effectuée qu’en complément d’une bonne rééducation vocale qui elle, sera bien plus performante. Il n’est pas rare qu’une petite cicatrice horizontale apparaisse au niveau de la pomme d’Adam. Avec ce type d’interventions, les transsexuelles profitent généralement aussi de se faire raboter cette excroissance.

 

Chez nous cettee etape est souvent inutile car les faits parlent d'eux même. A la différence de nos frères et sœurs homosexuels notre transformation est si évidente que nous n’avons pas  a réunir la famille pour leur dire quelque chose d’important et qui se voit comme une paire de seins sur une poitrine :)

Faire son comming-out ou pas ? Il n’y a pas de règles établies. Chacun-e l’adaptera en fonction de sa personnalité, ou du contexte environnemental, qu’il soit familial, professionnel, amical, sociétal… Une chose est certaine, il faut impérativement que la personne soit naturellement « elle-même » à ce moment-là (on ne joue pas un rôle) et qu’elle ait atteint le stade d’assumer pleinement sa situation. Pour le coup, le « parler avec les tripes », de son vécu et de sa souffrance, plutôt qu’avec la tête, permettra bien mieux de faire passer le message. Sinon la personne risque de se mettre en position de vulnérabilité, position qu’il sera plus difficile d’affronter et de combattre ensuite.

 

 

 

               Pour ce qui est du reassignement génital  les termes a connaître sont :

Pour les hommes

Ces deux opérations assurent la stérilité de la personne et permettent ainsi dès cette étape, le changement d’Etat civil.

 

Pour les femmes

Elle dure environ trois à 6 heures, lorsqu’elle est effectuée dans des conditions normales et satisfaisantes,  on a recours quelquefois au procédé de côlovaginoplastie - rajout d’un morceau de côlon pour allonger la cavité vaginale.

 

Un suivi gynécologique normal et régulier s’imposera ensuite comme chez toutes à chacune, qu’il s’agisse du sexe, ou des seins susceptible de cancer comme toutes femmes.

 

 


Ce paragraphe date de 2001
Danger France
Une mise en garde et d’importantes réserves s’imposent concernant un certain nombre d’équipes nationales sur les taux de réussite esthétique et de satisfaction fonctionnelle. On relève encore beaucoup de cas de mutilations intolérables. Surtout pour ce qui concerne les phalloplastie ou dans ce cas, il est pour le moment plutôt vivement conseillé de se faire opérer à l’étranger où les résultats sont tout à fait probants et prouvés.

Il est recommandé avant toute entreprise de ce type d’être très vigilant et de prendre notamment conseil auprès d’associations spécialisées, qui ont une vue d’ensemble et des éléments comparatifs réels.

La prise en charge des soins hors de France, en cas d’opération en Europe, est pour le moment difficile à obtenir. Les lobbyings chirurgicaux nationaux sont tenaces.

Comment faire lorsque l’on n’a pas d’argent, que l’on désire tout naturellement un résultat opératoire satisfaisant et que l’on ne rentre pas non plus dans les fameux protocoles médicaux des hôpitaux publics ?

Ces situations rendent la recherche de solutions encore plus difficile pour tous…

 

 

Il permet de vivre pleinement sa re-intégration sans devoir  de se justifier à la poste, à la banque ou chez les commerçants, et sans se priver de ses droits de citoyenne ou de citoyen, y compris pour voter par exemple s’il ou elle le désir.

 

En France, l’attestation du psy sera nécessaire, en plus de celle de l’endocrinologue, ainsi que celle du chirurgien établissant son compte-rendu opératoire et constatant le caractère irréversible de l’intervention.

Et cela avec l’aide d’un avocat,  la direction du Tribunal de Grande Instance devra être le terminus d’un long parcours de transition.

Il est à regretter que dans une majorité de pays avancés ou pas on demande à la personne transsexuelle de prouver d’abord sa vie sociale et une apparence crédible pour lui donner des document en accord avec son sexe alors qu’en France on exige le reassignement génital. La France a été condamné pour delà par la cour européenne de Justice. Ou celle des droits de l’Homme

 

Ce texte ecrit il y a plusieurs années ne prends pas en compte les dernieres avancées de l'année 2016, nottament les mesures votées par l'Assemblée Nationale à majorité de Gauche le 12 juillet 1016. Helas le decret d'application n'est pas encore passé en janvier 2017. En outre certaines associations ou militants LGBT le trouvent insufisant et peu lié a la realité sur le terrain d'un parcours de transsexualisation.

 

La forme la plus simple (là encore les conseils associatifs sont importants), est de rappeler la condamnation de la France en 1992 par la Cour européenne des Droits de l’Homme pour refus de changement d’Etat civil. Puis de s’appuyer sur quelques jurisprudences nationales acceptant le changement d’Etat civil, sans surtout avoir recours à la désignation par le tribunal d’experts, afin de faire subir à la personne transsexuelle une « expertise médicale.

Comment admettre que nombre de tribunaux en viennent toujours à ce type de  pratiques dégradantes, humiliantes, que l’on peut assimiler à des viols physiques et psychologiques légaux.

Alors que la personne fournit toutes les preuves nécessaires décrites plus haut, comment peut-on admettre qu’il y ait soi-disant besoins d’effectuer des doigtés vaginaux, ou demander avec quel type de partenaire on couche par exemple ? Selon leur logique moralisante et hétéro normative, si une femme fait l’amour avec une femme… alors ce ne peut-être une femme !

De plus ces « expertises », commandées par le TGI sont facturées à la personne en attente de décision. Leur coût peut s’élever à plus de 2000 € auquel il faudra ajouter plus ou moins autant pour les honoraires de l’avocat.

 

Corps médical, justice, société… Si l’on additionne tous les coûts d’un parcours qu’engendre ce type de démarche, sans compter bien entendu, le coût non chiffrable des dommages psychologiques et des humiliations subies, on se rend vite compte que la personne paye au prix fort un couac de la nature. Pourtant en est-elle responsable ?

 

Une fois le jugement rendu favorablement, l’acte d’Etat Civil rectifié et l’extrait d’acte de naissance en poche, une dernière étape administrative qui durera encore quelques mois permettra de faire changer sa Carte Nationale d’Identité, son passeport, son permis de conduire, son numéro d’INSEE et sa carte vitale 

 

* Une nouvelle vie, de nouvelles perspectives !

 

Une autre vie s’instaure, une autre vie est à construire, même s’il n’est pas forcément utile et nécessaire de faire table rase de son histoire personnelle.

Un parcours réussi apporte en principe une force et une forme d’invulnérabilité jusque là jamais atteintes. Débarrassés d’une peau qui n’était pas la leur, la femme ou l’homme peuvent enfin affronter la vie sans que des chaînes ne les retiennent.

C’est en principe l’épanouissement, l’équilibre et le bonheur qu’il est enfin permis de goûter, tout en sachant faire la part des choses vis-à-vis des événements qui de toute façon nous entourent tous.

Ce nouvel état n’empêche pas pour autant les difficultés de la vie quotidienne. Les peines de cœur, les déceptions amoureuses, la vie professionnelle non sécurisée…, personne n’échappe à la règle, pas même les transsexuelles !

 

Pour celles et ceux qui en éprouvent le désir ou le besoin, le mariage est possible. De même la parentalité est aujourd'hui apres les combats des forces de progrés en France accessible aux couples comportant une femme ou un homme trans ( adoption d'enfant-s d'un-e ou des conjoints ou PMA pour les couples comportant un homme trans)

Homosexualité, bisexualité, hétérosexualité, la sexualité peut, lorsque tout a été fait dans les règles, être aussi épanouissante que pour les autres (plus pour les femmes, peut-être, il est vrai).

Les progrès de la chirurgie, depuis une dizaine d’années, surtout avec l’apparition de la microchirurgie, permettent d’aborder une réelle vie sexuelle sans honte, ni peur éventuellement d’être « découvert-e ».

L’homosexualité masculine chez les hommes transsexuels d’origines, grâce aux progrès techniques, devient possible. Nous assistons depuis quelques années maintenant, à la formation de couples nouveaux d’hommes.

 

LA TRANSPHOBIE

 

Lorsque l’on ne connaît pas une situation,

Lorsque l’on ne comprend pas la différence, chez l’autre,

cela provoque souvent un problème chez la personne interpellée, qu’elle pensera pouvoir résoudre soit par la solution que l’on imagine simple (pour soi) qui est de rejeter, pensant ainsi se débarrasser du problème,

Soit par l’agression verbale et/ou physique, forme supposée de suprématie intellectuelle, mais qui relève surtout de l’aveu d’impuissance.

 

Nous avons avec la communauté homosexuelle des cimetieres communs, combien d’homos ou de trans ont payé de leur vie les nevroses, l’ignorance et la haine de certains bien pensants

 

 

* Alors !  La transsexualité, fantasme ou réalité ?

D’abord une réalité des sociétés anciennes et modernes !

 Et pour diverses raisons nous serons de plus en plus nombreux et nombreuses

 

L’important est que grâce aux combats collectifs, grâce aux avancées médicales et juridiques et a leurs vulgarisations, grâce à l’ouverture de notre société et de ses composantes sur ces questions humaines, …

Des femmes, des hommes qui se revendiquent et se vivent ainsi, puissent s’épanouir et y trouver leur place.

 

Une société qui donne le bonheur a ses citoyens de toutes couleurs, de toute religion, de toute orientation sexuelle ou de genre a peu de chance de devenir une société cannibale et monstrueuse.

 

 

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