TRANSSEXUALITÉS : FANTASMES ET RÉALITÉS
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la transsexualité… Sans jamais oser le demander
Matériel commun: Nadya Xin et Natacha Taurisson
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- Les idées fausses
- Les images populaires : Une transsexuelle est un homme qui devient une femme, fausse simplification, Swartzeneger ne deviendra jamais Beyonce. (Le contraire serai dramatique)
A l’intérieur de chaque individu il y a une part de l’autre sexe, quand les pourcentages s’équilibrent il peut y avoir une démarche transgenre.
Une femme transsexuelle n’est pas vraiment un homme au départ. Sinon pourquoi serai t’elle devenu avec les souffrances que cela peut comporter une femme. Un homme bien sa peau reste un homme, une femme bien dans sa peau reste une femme qu’ils soient hétéros ou homosexuels.
Une personne trans quant à elle va rétablir son identité naturelle en mettant en accord sa réalité interne avec son apparence corporelle et sociale.
La réalité vient de l’intérieur sinon nous serions tous hommes et femmes des travestis existentiels
- Les a priori : "Un trans est un mix des deux sexes et donc peut tenir les rôles sexuels cumulés des deux sexes."
On ne devient pas après des années de parcours une femme ou un homme pour jouer au lit le rôle qu’on a eu tant de mal a quitter. Certaines prostituées hormonées qui doivent pour gagner leur vie assumer un rôle contre nature avec leurs clients se bourrent de viagra ou utilisent des subterfuges ( recours exclusif a la chirurgie, switcher entre hormones féminines et hormones masculines ) Mais on ne peut vivre facilement le cul entre deux chaises.
- Les amalgames : La présence du terme sexe dans transsexualité ramène à des idées de vie nocturne, de bois de Boulogne, de fantasme fellinien, (une femme avec une bite) et de déversoir a fantasmes. On oppose ou on rapproche homosexualité et transsexualité. En réalité c’est une fausse question l’homosexualité est une question d’orientation sexuelle, la transsexualité une question d'orientation de genre. Si la plupart des transsexuelles réorientent également leurs cibles affectives et sexuelles, il existe des trans gay ou lesbienne et des trans hétérosexuelles comme dans la population globale.
- Si l’homosexualité concerne bien les questions liées à l’attirance affective et à l’orientation sexuelle, la question du genre relève d’un autre domaine : l’identité.
LA TRANSSEXUALITÉ N'EST PAS
- Un fantasme ou des pulsions sexuelles: On peut toujours rêver ou fantasmer d’être un homme ou une femme, sans pour autant vouloir passer à l’acte, en restant au stade de l’imaginaire. Les personnes transsexuelles ne se rêvent pas, elles vivent leur changement.
Devenir homme ou femme par la simple idée qu’on est un ou une serait totalement illusoire, et les transsexuelles le savent bien. On ne devient pas Napoléon en disant l’être.
Contrairement à ce qui a été affirmé en ouverture d’un grand reportage encore récemment sur ce sujet… La transsexualité n’est pas, à l'inverse de ce que sa terminologie pourrait faire croire, une question de sexualité ou de pratiques sexuelles, mais bien une question d’identité de genre.
- Une perversion : Même si la transsexualité dérange nos certitudes sur le genre humain, c’est l’interprétation qui en est faite qui est perverse, pas la personne concernée. Il ne s’agit pas d’une situation conduisant à des actes immoraux ou asociaux. Il n’y a en aucun moment détournement « d’objets » à des fins perverses.
- Une maladie : Non seulement ce n’est pas une maladie, mais encore moins une maladie mentale. Pourtant à l’instar de l’homosexualité il y a une trentaine d’années, la transsexualité a longtemps été classée dans les maladies mentales comme « troubles profonds de la personnalité » (DSM IV).On « n’attrape » pas le transsexualisme par ses fréquentations, son éducation, ou par hérédité, ni en buvant dans le même verre…
Dans les cas d’intersexué-e-s qui se transsexualisent (le cas de certain(e)s d'entre nous) la génétique est bien sur présente, mais chez la personne trans aussi une composante biologique ou neuronale peut etre évoquée. Le cerveau et le corps ne sont pas indépendants. La raison pour laquelle nous ne croyons pas a cette dichotomie entre femme soi disant bio et les femmes devenues. - Certaines étude scientifique récente tendrent à prouver que le recours a la une transsexualition n'est pas une question de choix personnel mais reponds a imperatifs biologique pré existants.
- Obligatoirement liée à la prostitution : Il y a pas si longtemps de cela, alors que la France, pays des Droits de l’Homme, ne reconnaissait pas la transsexualité comme difference normale meme si minoritaire chez les humains, on poussait les trans vers des "rectifications" comprenant autant la camisole chimique que les electro-chocs.
Notre société n’admettait pas « ces gens-là », ’ils ou elles étaient chassés de leur famille, de leur habitation et de leur travail, il ne restait bien souvent plus que le suicide pour la personne, ou le trottoir
De plus, notre pays n’offrait aucune possibilité réguliere de suivis médicaux pour accéder aux traitements hormonaux et/ou chirurgicaux, ni d’accession au changement d’Etat Civil permettant une intégration sociale réussie. Les personnes étaient contraintes de passer par des voies sauvages ou clandestines fortes onéreuses, situées à l’étranger, comme en Afrique du Nord ou en Belgique par exemple. - Ne pouvant pas, sans papiers, trouver du travail et une intégration professionnelle sécurisante, faute de mise en conformité entre leur apparence physique et leur situation administrative nouvelle. Ainsi ne pouvaient t'elles que recourir t à cette époque, sans forcément le souhaiter, dans le travail du sexe, pour réussir tant bien que mal à accéder et se payer enfin leurs mises en conformité corps/esprit. La prostitution n’est plus une fatalité transsexuelle aujourd'hui !
- Ce n’est pas un choix Nous sommes simplement différents dans notre normalité propre comme le sont les gauchers, les roux ou les homosexuels par rapport à une majorité. On assume ou on n’assume pas. Assumer d'être rousse/roux ou encore une femme ou un homme même si l'on a pas été declaré ainsi a la naissance est un droit mais surtout une affirmation de notre verité existentielle.
Avons-nous choisi notre sexe, notre sexualité, notre identité, nos origines, le fait d’être droitier ou gaucher … ? Non !
On ne choisit pas de devenir trans, On ne décide pas un beau matin de changer de sexe.
Les trans sont contraintes par l’accroc que la vie leur a fait, à remettre en ordre le puzzle de leur conviction intime.
C’est pour la personne une obligation de vie ou de survie.
Le seul choix qui s’impose à eux, de façon prégnante et récurrente, est :
« vivre vrai ou mourir, à petit feu ou brutalement »
L’envie de se suicider accompagne très souvent la personne jusqu’au jour de sa réhabilitation physique et sociétale.
Mais lorsque l’on aime la vie et que l’on a décidé de la vivre pleinement, alors la seule solution qui s’offre à soi, est de mettre en adéquation son sexe social ou anatomique avec son sexe intérieure.
La transsexualisation est un chemin de vie
LA TRANSSEXUALITÉ EST:
- Une question d’identité de genre, une question de ressenti profond de sa féminité ou de sa masculinité.
Il y a dans l’espèce humaine un espace crépusculaire ou les genres s’interpénètrent, rien dans la nature ne passe d’un état a un autre de manière abrupte. Le jour ne devient pas nuit brusquement, on ne devient pas adulte a l’anniversaire de ses 18 ans, dans l’arc-en-ciel on a un dégradé. La nature ne connaît pas de murs de Berlin et n’aime pas le blanc et le noir. Les personnes qui se trouvent dans ce milieu de l’hémicycle peuvent opter pour différentes stratégies pour mettre leur réalité interne en accord avec leur réalité sociale ou corporelle. Ce sont les transgenres, intersexuées et transsexuelles.
- Un peu de terminologie
üTravesti / cross dresser / trav. / Tranny : Personne aimant revêtir les vêtements du sexe opposé, à ne pas confondre avec le début de l'évolution d'une personne du groupe suivant. La plupart du temps le travesti ne doute pas de ce qu’il est, et ne remets pas socialement en question son appartenance à son sexe d’origine.
ü Transgenre: personne en évolution d'un genre sexuel à un autre pour rééquilibrer sa nature interne avec son apparence externe. Qu’est donc une transsexuelles 5 ans avant sa première prise d’hormone ? Un homme ? Pas vraiment la graine de pommier ne fera pas un poirier, une femme ? Une trans, pas encore.
Manifestement non, cette personne en devenir est une transgenre c’est l’acceptation qui était mienne en 1999 quand j’ai commencé à utiliser ce terme, depuis il a eu un certain succès.
ü Transsexuel(le) : Transgenre utilisant des moyens médicaux ( chirurgie ou hormones) pour transformer son corps, et vivant socialement, durablement et complètement sa vie dans son nouveau sexe.
Post-op, Pré-Op ou Non-op, Nous sommes toujours transsexuel(le) Ce qui compte avant tout, c’est la crédibilité d’une revendication et la vie quotidienne de la personne. Ce que cette personne a entre les jambes, ne regarde qu’elle, son compagnon ou sa compagne, et éventuellement son médecin. Réduire la féminité a un contenu de slip est une définition macho-centré de la féminité ou de la masculinité.
* Ce que la transsexualité vient bouleverser
Nous avons toutes et tous été «éduqués », tout au long de notre vie selon des normes sexuées, que ce soit par nos parents, par l’Ecole, les média…
Dès l’enfance, la construction sociale de l’individu passe hélas encore par des codes de genres établis à travers :
- les activités,
- les jeux,
- les jouets,
- les couleurs,
- les vêtements,
- les professions
Avec le temps, notre construction se poursuit de manières insidieuses dans la conformité du genre qui nous est attribué à notre naissance.
Notre société a tendance à assigner l’individu dans un rôle social dès le début, plutôt que de lui laisser sa liberté d’expression, sinon de revendication.
Dans notre univers sociétal occidental, les transsexuel(le)s remettent en cause ces règles qu’on leur a pré-établies.
Elles et ils dérangent, car les trans viennent bouleverser les normes, édifiées par notre culture et nos bases éducatives.
Le parcours du combattant de genre
La prise de conscience ( nous nous perpétuons par l’information, combien de trans ont vécu toute leur vie mal dans leur peau ne sachant pas ce qu’ils ou elles étaient ). Tout le monde n’eut pas comme ce confrère né a Domrémy en 1412 et appelé jean d’arc, qui ne connaissait pas le terme mais qui pu néanmoins vivre comme il l’entendait même s’il le paya de sa vie
- L’hormonothérapie
- L’épilation, La phoniatrie
- La vie sociale
- Eventuellement les interventions chirurgicales
. Pour les hommes : hystérectomie - ovariectomie - mammectomie - phalloplastie
. Pour les femmes : vaginoplastie - mammoplastie …
- Le changement d’État Civil
Si l’on ne peut faire une généralité des vécus de situations personnelles, nous pouvons affirmer aujourd’hui que les choses ont malgré tout bien évolué à tous les niveaux, même si tout n’est pas réglé et que le combat reste encore long.
Depuis une dizaine d’années, il est possible en France de se faire suivre médicalement et de se faire opérer en étant pris-e en charge par la Sécurité sociale.
Dans ce même temps, les changements d’Etat Civil sont devenus possibles, notamment depuis la condamnation de la France en 1992 par la Cour européenne des Droits de l’Homme.
Les Assedic et le RMI ont fait leur apparition pour les personnes sans emploi et en précarité. Même si on ne peut affirmer qu’il s’agit, bien entendu, de la panacée, ces systèmes d’indemnisations et de revenus, tant qu’ils ne sont pas remis en cause, permettent tout de même de vivre dans un minimum de décence sociale, en se construisant un avenir dans l’espoir de jours meilleurs.
Il est bien évident que cette situation s’adresse aux personnes en situation administrative reconnue nationalement par notre pays. Pour les personnes d’origines étrangères, la situation se complique, car il faudra d’abord qu’elles acquièrent des papiers d’identité français, avant d’espérer changer leur propre identité. Mais cela est un autre combat…
Nous venons de voir que la transsexualité n’avait rien à voir avec l’imaginaire, mais bien au contraire avec un vécu quotidien de tous les instants.
Si les grandes étapes de la mutation vers le sexe opposé sont quasiment identiques pour toutes et tous, il n’en demeure pas moins que chaque parcours de transformation reste une affaire très personnelle.
Il est généralement admis qu’un parcours complet, de la première rencontre médicale au changement d’Etat Civil, durera en moyenne 3 à 5 années, d’autres vous diront qu’il ne s’achèvera qu’avec les chrysanthèmes…
Mais cela dépend avant tout de plusieurs facteurs liés d’abord à la personnalité de l’individu, aux pré acquis corporels ou psychologiques. Une hermaphrodite gracile qui se transsexualise aura un avantage sur une personne transgenre ayant fait du rugby pendant 10 ans.
Quelles que soient les étapes communes de nos vies, nous ne les abordons pas tous de la même façon. Il en est de même pour les transsexuel(le)s. Il n’y a donc pas lieu de vouloir calquer d’autres vécus de transformations, ni même de vouloir les uniformiser. Chacun-e avance à son rythme, selon ses possibilités, ses différences, ou ses convictions propres.
La différence de générations, évoquée plus haut, de maturité, d’avancement dans sa réflexion intime, de vécu et de construction du passé, aura raison de l’évolution du passage à l’autre sexe. La force psychologique, les capacités personnelles multiples de chacun-e, assureront les différentes façons d’aborder et de conduire son propre parcours.
L’important est de coller au principe de réalité, c’est à dire garder les pieds sur terre, être réaliste et savoir se regarder sans se mentir.
Il n’est pas possible ici de rentrer trop dans les détails de chaque étape d’un parcours. Aussi nous nous contenterons d’énumérer les phases principales auxquelles sont confrontées les personnes en parcours de transsexualité :
- Le suivi Psy Survivance des pas si anciens temps ou l'on considerait une demande transsexuelle comme un trouble mental il n'est plus depuis l'action de Mme Bachelot pour la depsychiatrisation de la transsexualité une obligation. encore faudrait il que les tribunaux et une majorité de praticiens a qui nous avons affaire le sachent et soient à jour.
Pour faire un parallele, une femme enceinte a recours au corps medical pour preparer son accouchement dans de bonne conditions, mais c'est pas pour autant qu'elle est malade. Pour nous, pareillement, le fait de s'adresser a un psy, a un chirurgien ou a un dermato ne signe pas que notre demande soit de l'ordre du pathos.
Le psy dés lors qu'il n'est plus un gardien de la morale et un juge sur ce qui est du ressort de notre droit a l'autodetermination sexuelle peut aider au parcours. Mais si l'on pense ne pas en avoir besoin il devient une simple option, un accompagnement de la personne, pour qu’elle puisse répondre à ses propres questionnements et traverser son parcours en résolvant ses difficultés de tous ordres.
Une aide à l’auto diagnostic est envisageable si la volonté pratiquée par certains praticiens de vouloir remettre le ou la transsexuel-le dans « le droit chemin est absente.
Le psy peut influencer le parcours de transsexualisation, d'ou l'importance de choisir un psy qui ne soit pas ideologiquement pré formaté negatrivement vis à vis des femmes et hommes trans..
Jusqu'a il y a peu C’est entre autres lui qui etait habilité à délivrer les documents etablis sant une dysphories de genre et qui donnait les autorisations pour franchir chaque étape suivante. C’est ce qui permet de dire qu’il a en quelque sorte, « droit de vie ou de mort » sur la personne puisqu’il détient les clés de l’évolution de son parcours.
Les psychiatres etaient ( etant) les principaux interlocuteurs reconnus par les protocoles de la Sécurité Sociale.
Il existe en France deux types de suivis :
- L’un dit des protocoles officieux passant a un moment donnés par des hôpitaux publics, dont les prestations sont gratuites. La personne transsexuelle est prise en charge par une équipe pluridisciplinaire de praticiens qui intervient auprès des psychiatres, des endocrinologues, des chirurgiens plasticiens, des urologues…Et même parfois des représentants du TGI local.
Les règles de fonctionnement de prise en charge sont assurées par un protocole auto établi par l’équipe en place. Ces protocoles sont généralement différents d’une équipe régionale à l’autre, ce qui ne laisse pas la place à l’équité des traitements sur l’ensemble du territoire. Ils sont souvent basés sur des conditions très restrictives, subjectives, qui filtrent les « bons » et les « mauvais » patients qui rentreront ou ne rentreront pas dans lesdits protocoles. Par exemple, si vous avez été marié-e, si vous avez eu des enfants, si vous avez plus de 45 ans, si vous n’avez pas été homosexuel-le auparavant, vous ne pouvez être considéré-e comme transsexuel-le. Pendant un temps parfois très long, plusieurs années, qui peuvent conduire à des dépressions, des pathologies nouvelles, ou pousser lesdites personnes à des actes beaucoup plus graves.
- L’autre type de suivi psy est celui des consultations de cabinets, quasiment tous privés. Les personnes qui n’entrent pas dans le protocole précédemment cité sont contraintes de suivre cette voie mais c’est alors une sélection par l’argent qui s’opère. Le plus difficile est alors de trouver un praticien apte à répondre à ce type de questions, et surtout de trouver un docteur qui accepte de poursuivre le suivi. La difficulté constatée est encore plus grande pour les personnes vivant en province ou dans des zones rurales.
Choisir l’une ou l’autre de ces méthodes de suivi psy n’est pas sans conséquences sur les possibilités nationales ou étrangères, d’interventions chirurgicales et de prises en charges reconnues par la CNAM.
- L’hormonothérapie, pour être effectuée dans de bonnes conditions de suivis médicaux, doit impérativement être entreprise chez un endocrinologue. On ne joue pas avec sa santé, aussi l’hormonothérapie sauvage est à proscrire.
Les hormones que l’on prendra en principe tout au long de sa vie peuvent être administrées de façons différentes suivant les types de produits et les bénéficiaires. Une méthode peut très bien fonctionner pour une personne mais pas pour une autre. Elles peuvent être injectées ( de moins en moins vu les risques sur la santé) , être sous formes de comprimés, de patchs, de gel, voire de pulvérisations nasales. Quel qu’en soit le rythme défini par l’endocrinologue et le patient, la régularité d’administration doit être de rigueur.
Pour les trans femme vers homme, la prise de testostérone est visible rapidement, les effets sont souvent assez spectaculaires : mue de la voie, pilosité naissante, musculation du corps et du visage.
Pour les trans homme vers femmes, il est de mise d’associer anti-testostérone et œstrogènes
Les effets de ces médicaments ne sont pas irréversibles sur de courtes périodes, servent malgré tout de castrateur chimique provisoire, les psys profitent souvent de cette période de « castration » pour effectuer un test de vie sur la future femme.
Les effets secondaires ne sont pas rares surtout avec l’Androcure. Ils s’apparentent souvent à ceux d’une femme en période de ménopause.
- ( Depuis quelques temps le recours a L’Androcur comme andro bloquant est de plus en plus critiqué par les transsexuelle et les spécialistes internationaux, en France on continu a le prescrire y compris quelquefois chez des trans opérées ! )
L’hormonothérapie féminisante contribuera à un développement des seins, plus ou moins important selon le capital mammaire que chacune possède au départ, comme toutes femmes. D’autres conséquences font leur apparition, comme l’affaiblissement des masses musculaires, le déplacement des masses graisseuses, l’affinage de la peau, les changement psychologiques et metaboliques.
- Pour les trans MTF l’épilation faciale est obligatoire pour donner une crédibilité indispensable à la future femme. L’hormonothérapie permet d’affaiblir le poil corporel sans pour autant le supprimer. La transsexuelle aura besoin d’avoir recours à une dépilation qui pourra durer une moyenne de 2 à 3 ans, qui pourra être hebdomadaire selon la densité et les conditions de pilosité de la personne. L’épilation électrique sera préférée, car presque définitive, à celle du laser parfois moins performant dans le temps, mais cela dépend avant tout de la nature du poil au départ. Le coût d’une épilation faciale est relativement élevé, mais elle doit être effectuée par des professionnels médecins et non pas par des instituts de beauté sinon gare aux séquelles dermatologiques.
- La rééducation vocale ou phoniatrie, souvent négligée par les femmes en mutation, est pourtant une étape nécessaire pour parfaire la panoplie. En effet, à l’adolescence lors de la puberté, si la voie ne mue pas chez les filles, il n’en est pas de même chez les garçons. Seule une véritable rééducation vocale hebdomadaire chez un phoniatre, poursuivie d’exercices vocaux quotidiens chez soi, peut permettre d’espérer féminiser la voix, à défaut d’acquérir une voix de femme.
Une opération de tension des cordes vocales peut être envisagée selon le cas, à condition que l’hormonothérapie ne soit pas trop ancienne, car cela affaiblit les cartilages qui risquent la rupture. Cependant, il ne faut pas attendre non plus de miracles de ce type d’interventions. L’opération ne doit être effectuée qu’en complément d’une bonne rééducation vocale qui elle, sera bien plus performante. Il n’est pas rare qu’une petite cicatrice horizontale apparaisse au niveau de la pomme d’Adam. Avec ce type d’interventions, les transsexuelles profitent généralement aussi de se faire raboter cette excroissance.
- Le coming-out, Un terme venant du milieu homosexuel, pour annoncer a son entourage une difference ou particularité cachée dans l'intimité..
Chez nous cettee etape est souvent inutile car les faits parlent d'eux même. A la différence de nos frères et sœurs homosexuels notre transformation est si évidente que nous n’avons pas a réunir la famille pour leur dire quelque chose d’important et qui se voit comme une paire de seins sur une poitrine :)
Faire son comming-out ou pas ? Il n’y a pas de règles établies. Chacun-e l’adaptera en fonction de sa personnalité, ou du contexte environnemental, qu’il soit familial, professionnel, amical, sociétal… Une chose est certaine, il faut impérativement que la personne soit naturellement « elle-même » à ce moment-là (on ne joue pas un rôle) et qu’elle ait atteint le stade d’assumer pleinement sa situation. Pour le coup, le « parler avec les tripes », de son vécu et de sa souffrance, plutôt qu’avec la tête, permettra bien mieux de faire passer le message. Sinon la personne risque de se mettre en position de vulnérabilité, position qu’il sera plus difficile d’affronter et de combattre ensuite.
- Les interventions chirurgicales ne sont utilisées par tous et toutes, si une personnes a un corps et un visage en accord avec les caractéristiques usuelles de l’autre sexe la prise d’hormone suffira. Le revendication a la beauté que certaines femmes connaissent pourra demander de la chirurgie esthétique, des augmentions mammaires etc.
- Pour la vaginoplastie et la phalloplastie certaine consœurs ou confrères y voient le point final et l'Omega de leurs transformation, d’autre pas.
- Certaines femmes trans placent par exemple le point final de leur transformation dans un désir d’enfant. D'autre diront que leur transsexualisation est terminée quand une boulangere les appele "Madame, d'autre diront que c'est quand elle pourront faire l'amour avec la même genitalité que les autres femmes...C’est affaire de chacune. L'important n'est pas d'avoir quitté une norme pour entrer dans une autre. L'important est d'avoir reussi(e) a devenir un homme ou une femme heureux(se)
Pour ce qui est du reassignement génital les termes a connaître sont :
Pour les hommes
- L’hystérectomie, qui consiste à l’ablation de l’utérus,
- L’ovariectomie, qui assure l’ablation des ovaires.
Ces deux opérations assurent la stérilité de la personne et permettent ainsi dès cette étape, le changement d’Etat civil.
- La mastectomie ou mammectomie qui permet, grâce à l’ablation des seins, de ne plus vivre le calvaire de la poitrine bandée et compressée.
- La phalloplastie (technique principalement utilisée), construction des organes génitaux masculins. Ces opérations se déroulent en plusieurs étapes, elles sont de l’avis général plus complexes que chez les trans au féminin :
Pour les femmes
- La vaginoplastie est l’intervention de réassignation du sexe chez un homme corporel de départ.
Elle dure environ trois à 6 heures, lorsqu’elle est effectuée dans des conditions normales et satisfaisantes, on a recours quelquefois au procédé de côlovaginoplastie - rajout d’un morceau de côlon pour allonger la cavité vaginale.
Un suivi gynécologique normal et régulier s’imposera ensuite comme chez toutes à chacune, qu’il s’agisse du sexe, ou des seins susceptible de cancer comme toutes femmes.
- Le recours à une mammoplastie, pose de prothèses mammaires, n’est pas obligatoire. Elle dépend avant tout de la stature de la personne, de la taille des seins naturels dû à l’hormonothérapie, et surtout du désir de volume de poitrine souhaité par la personne.
Ce paragraphe date de 2001
Danger France Une mise en garde et d’importantes réserves s’imposent concernant un certain nombre d’équipes nationales sur les taux de réussite esthétique et de satisfaction fonctionnelle. On relève encore beaucoup de cas de mutilations intolérables. Surtout pour ce qui concerne les phalloplastie ou dans ce cas, il est pour le moment plutôt vivement conseillé de se faire opérer à l’étranger où les résultats sont tout à fait probants et prouvés.
Il est recommandé avant toute entreprise de ce type d’être très vigilant et de prendre notamment conseil auprès d’associations spécialisées, qui ont une vue d’ensemble et des éléments comparatifs réels.
La prise en charge des soins hors de France, en cas d’opération en Europe, est pour le moment difficile à obtenir. Les lobbyings chirurgicaux nationaux sont tenaces.
Comment faire lorsque l’on n’a pas d’argent, que l’on désire tout naturellement un résultat opératoire satisfaisant et que l’on ne rentre pas non plus dans les fameux protocoles médicaux des hôpitaux publics ?
Ces situations rendent la recherche de solutions encore plus difficile pour tous…
- Le changement d’Etat Civil est l’ultime étape qui va permettre aux trans de s’acheminer vers une intégration pleine, entière et souhaitons réussie.
Il permet de vivre pleinement sa re-intégration sans devoir de se justifier à la poste, à la banque ou chez les commerçants, et sans se priver de ses droits de citoyenne ou de citoyen, y compris pour voter par exemple s’il ou elle le désir.
En France, l’attestation du psy sera nécessaire, en plus de celle de l’endocrinologue, ainsi que celle du chirurgien établissant son compte-rendu opératoire et constatant le caractère irréversible de l’intervention.
Et cela avec l’aide d’un avocat, la direction du Tribunal de Grande Instance devra être le terminus d’un long parcours de transition.
Il est à regretter que dans une majorité de pays avancés ou pas on demande à la personne transsexuelle de prouver d’abord sa vie sociale et une apparence crédible pour lui donner des document en accord avec son sexe alors qu’en France on exige le reassignement génital. La France a été condamné pour delà par la cour européenne de Justice. Ou celle des droits de l’Homme
Ce texte ecrit il y a plusieurs années ne prends pas en compte les dernieres avancées de l'année 2016, nottament les mesures votées par l'Assemblée Nationale à majorité de Gauche le 12 juillet 1016. Helas le decret d'application n'est pas encore passé en janvier 2017. En outre certaines associations ou militants LGBT le trouvent insufisant et peu lié a la realité sur le terrain d'un parcours de transsexualisation.
La forme la plus simple (là encore les conseils associatifs sont importants), est de rappeler la condamnation de la France en 1992 par la Cour européenne des Droits de l’Homme pour refus de changement d’Etat civil. Puis de s’appuyer sur quelques jurisprudences nationales acceptant le changement d’Etat civil, sans surtout avoir recours à la désignation par le tribunal d’experts, afin de faire subir à la personne transsexuelle une « expertise médicale.
Comment admettre que nombre de tribunaux en viennent toujours à ce type de pratiques dégradantes, humiliantes, que l’on peut assimiler à des viols physiques et psychologiques légaux.
Alors que la personne fournit toutes les preuves nécessaires décrites plus haut, comment peut-on admettre qu’il y ait soi-disant besoins d’effectuer des doigtés vaginaux, ou demander avec quel type de partenaire on couche par exemple ? Selon leur logique moralisante et hétéro normative, si une femme fait l’amour avec une femme… alors ce ne peut-être une femme !
De plus ces « expertises », commandées par le TGI sont facturées à la personne en attente de décision. Leur coût peut s’élever à plus de 2000 € auquel il faudra ajouter plus ou moins autant pour les honoraires de l’avocat.
Corps médical, justice, société… Si l’on additionne tous les coûts d’un parcours qu’engendre ce type de démarche, sans compter bien entendu, le coût non chiffrable des dommages psychologiques et des humiliations subies, on se rend vite compte que la personne paye au prix fort un couac de la nature. Pourtant en est-elle responsable ?
Une fois le jugement rendu favorablement, l’acte d’Etat Civil rectifié et l’extrait d’acte de naissance en poche, une dernière étape administrative qui durera encore quelques mois permettra de faire changer sa Carte Nationale d’Identité, son passeport, son permis de conduire, son numéro d’INSEE et sa carte vitale
* Une nouvelle vie, de nouvelles perspectives !
Une autre vie s’instaure, une autre vie est à construire, même s’il n’est pas forcément utile et nécessaire de faire table rase de son histoire personnelle.
Un parcours réussi apporte en principe une force et une forme d’invulnérabilité jusque là jamais atteintes. Débarrassés d’une peau qui n’était pas la leur, la femme ou l’homme peuvent enfin affronter la vie sans que des chaînes ne les retiennent.
C’est en principe l’épanouissement, l’équilibre et le bonheur qu’il est enfin permis de goûter, tout en sachant faire la part des choses vis-à-vis des événements qui de toute façon nous entourent tous.
Ce nouvel état n’empêche pas pour autant les difficultés de la vie quotidienne. Les peines de cœur, les déceptions amoureuses, la vie professionnelle non sécurisée…, personne n’échappe à la règle, pas même les transsexuelles !
Pour celles et ceux qui en éprouvent le désir ou le besoin, le mariage est possible. De même la parentalité est aujourd'hui apres les combats des forces de progrés en France accessible aux couples comportant une femme ou un homme trans ( adoption d'enfant-s d'un-e ou des conjoints ou PMA pour les couples comportant un homme trans)
Homosexualité, bisexualité, hétérosexualité, la sexualité peut, lorsque tout a été fait dans les règles, être aussi épanouissante que pour les autres (plus pour les femmes, peut-être, il est vrai).
Les progrès de la chirurgie, depuis une dizaine d’années, surtout avec l’apparition de la microchirurgie, permettent d’aborder une réelle vie sexuelle sans honte, ni peur éventuellement d’être « découvert-e ».
L’homosexualité masculine chez les hommes transsexuels d’origines, grâce aux progrès techniques, devient possible. Nous assistons depuis quelques années maintenant, à la formation de couples nouveaux d’hommes.
LA TRANSPHOBIE
Lorsque l’on ne connaît pas une situation,
Lorsque l’on ne comprend pas la différence, chez l’autre,
cela provoque souvent un problème chez la personne interpellée, qu’elle pensera pouvoir résoudre soit par la solution que l’on imagine simple (pour soi) qui est de rejeter, pensant ainsi se débarrasser du problème,
Soit par l’agression verbale et/ou physique, forme supposée de suprématie intellectuelle, mais qui relève surtout de l’aveu d’impuissance.
Nous avons avec la communauté homosexuelle des cimetieres communs, combien d’homos ou de trans ont payé de leur vie les nevroses, l’ignorance et la haine de certains bien pensants
* Alors ! La transsexualité, fantasme ou réalité ?
D’abord une réalité des sociétés anciennes et modernes !
Et pour diverses raisons nous serons de plus en plus nombreux et nombreuses
L’important est que grâce aux combats collectifs, grâce aux avancées médicales et juridiques et a leurs vulgarisations, grâce à l’ouverture de notre société et de ses composantes sur ces questions humaines, …
Des femmes, des hommes qui se revendiquent et se vivent ainsi, puissent s’épanouir et y trouver leur place.
Une société qui donne le bonheur a ses citoyens de toutes couleurs, de toute religion, de toute orientation sexuelle ou de genre a peu de chance de devenir une société cannibale et monstrueuse.
Trans'act !
Solidarité, information, entraide Transgenres, transsexuel(le)s, intersexué(e)s Agir pour une citoyenneté égale et respectée